par Jean-Baptiste Thoret
22 avril 2009 - 14h21

Le silence de Lorna

année
2008
Réalisateurs
InterprètesArta Dobroshi, Jérémie Renier, Fabrizio Rongione
éditeur
genre
notes
critique
7
10
label
A

Après deux Palmes d’or au Festival de Cannes (Rosetta en 1999 et L’enfant en 2005), les frères Dardenne ne sont pas rentrés dans le rang confortable des cinéastes reconnus, exploitant un fonds de commerce auteuriste leur assurant prix et reconnaissance automatiques (voir Atom Egoyan, Amos Gitai, Pedro Costa ou encore Michael Haneke).

Dans Le silence de Lorna, leur rigueur est intacte, leur acteur fétiche toujours présent (Jérémie Renier) et Arta Dobroski, une nouvelle venue aussi convaincante qu’Émilie Dequenne (Rosetta) ou Déborah François (L’enfant), fait ses premiers pas devant la caméra.

L’héroïne du Silence de Lorna est une jeune Albanaise qui, afin d’obtenir la nationalité belge, a épousé Claudy, un junkie peroxydé. Dans l’espoir d’acquérir un petit restaurant en compagnie de son homme, Lorna a pactisé avec un malfrat. Une overdose opportune de son mari et la voici veuve, contrainte de faire un mariage blanc avec un truand russe.

Tourné en 35 mm, Le silence de Lorna a perdu un peu de la mobilité et de la fragilité de cette caméra à l’épaule qui caractérisait le style de Rosetta surtout, mais la description d’une femme prête à tout pour survivre au milieu d’une jungle socio-économique impitoyable, reste impressionnante et confère au film une incroyable puissance dramatique. L’un des must du moment.

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Tous publics
Prix : 22,99 €
disponibilité
17/03/2009
image
1.85
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Français Dolby Digital 2.0
Piste audiodescription pour personnes malvoyantes ou aveugles
sous-titres
Français pour sourds et malentendants, anglais, néerlandais
7
10
image
Une photo caractéristique du style des frères Dardenne. Neutre, parfois terne, mais capitale pour l'histoire et partie intégrante du film. Juste un rendu manquant parfois de précision. Mais beaucoup de magnifiques gros plans.
5
10
son
Comme on pouvait s'y attendre, c'est calme côté son. Pas de musique ou presque. Mais est-ce vraiment nécessaire ? Le cinéma des frères Dardenne remplit tout l'espace avec des silences, des lignes de dialogues perçantes et directes, des plages de respiration intenses, des émotions… Donc pas de quoi agiter les enceintes, mais qu'importe au final.
10
10
bonus
- Entretien avec les deux cinéastes et la réalisatrice Solveig Anspach (37')
- Les frères Dardenne expliquent leur cinéma au cours d'une interview réalisée en Belgique par Jean-Pierre Limosin (57')
- Entretien avec la jeune et très belle comédienne Arta Dobroshi (14')
- Scène coupée (3')
C'est ce qu'on appelle des bonus intelligents (et pas promo). Pas de commentaires audio mais des interviews à la fois didactiques, précises, drôles et émouvantes. De quoi mieux connaître l'univers de Jean-Pierre et Luc Dardenne, leurs sentiments, leur manière de travailler, leurs connections avec les comédiens… C'est parfait. On ne demande rien de plus.
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