par Laurence Mijoin
25 octobre 2010 - 14h46

Les nouveaux explorateurs : l'Afrique

année
2010
Réalisateurs
InterprètesFred Chesneau, Diego Buñuel…, Alexandra Leroux, Jérôme Delafosse…, Priscilla Telmon, Sébastien Lafont
éditeur
genre
notes
critique
8
10
label
A

Revoilà nos Nouveaux explorateurs chéris ! Pour ceux qui n’auraient pas encore eu la chance de découvrir ces exceptionnels documentaires estampillés Canal+, l’équipe des Nouveaux explorateurs est une bande de joyeux globe‑trotters qui livrent des reportages à leur image, en fonction de leur domaine de prédilection. La personnalité de chacun influe directement sur les sujets abordés, et sur la rencontre humaine.

Dans cette série de neuf épisodes consacrés à l’Afrique, on retrouve le grand reporter amoureux de la mer Jérôme Delafosse (dans Les nouveaux explorateurs, l'Asie, il faisait le tour de l'Indonésie), qui part à la rencontre des pêcheurs vezos de Madagascar. Accueilli par une famille vezo, il embarque avec elle pour l'assister dans son quotidien, entre pêche en apnée, préparation des dîners et installation des campements.

À travers son segment intitulé Megalopolis, la journaliste Alexandra Leroux nous fait découvrir une facette inattendue du Caire, métropole énorme et bouillonnante, saturée par la pollution mais surprenante à tous les coins de rue. Elle y rencontre des Cairotes vivant quasiment au pied des pyramides de Gizeh, séparés du site mythique par une enceinte de béton censée protéger ce lieu inestimable, mais qui a privé les habitants de cet accès privilégié au désert qu'ils appréciaient tant jadis.

Le grand reporter spécialisé en sciences politiques Diego Buñuel (accessoirement petit‑fils du réalisateur Luis Buñuel), également présentateur plateau de la série, s’est rendu en République Démocratique du Congo. Il y a notamment rencontré des membres de la police d’intervention rapide (la PIR !) ou encore les physiciens chargés de surveiller l’unique centrale nucléaire du pays, où l’on rentre comme dans un moulin.

Immanquable, le génial globe‑cooker Fred Chesneau s’invite à Madagascar, visite le marché aux zébus, goûte aux mets d’inspiration chinoise et cuisine le crabe des mangroves (après en avoir pêché quelques beaux spécimens dans la boue, séquence cocasse !). Toujours aussi attendrissant, inventif et maladroit (lors de la préparation d’un repas, il blesse une jeune Malgache à la cuisse en coupant une feuille de bananier, hilarité dans la foule), il parvient à nouer des liens avec ses hôtes avec une aisance désarmante.

De l’Égypte à la Namibie, en passant par l’Éthiopie, la RDC ou encore le Mali, cette série propose un voyage rare au sein de la mère Afrique, qui se conclut par un épisode spécial mettant en scène cinq petits explorateurs, soit cinq enfants français accueillis par cinq enfants africains, et qui vont découvrir des aspects culturels faisant écho à leurs propres passions : djembé au Burkina Faso, danse à Madagascar, rencontre avec les nomades de Mauritanie, pratique du rugby dans un township d’Afrique du Sud, observation des gorilles au Congo. Les enfants brillent par leur intelligence et leur humour. On finira sur cette réflexion aussi inattendue qu’hilarante de la petite Jeanne, en immersion à Madagascar. Préparant le poulet avec sa famille d’accueil, elle dit préférer les cuisses. Sa copine Artielle lui répond qu’elle préfère les ailes, car selon une légende malgache, manger les ailes permettrait de voler. Et Jeanne de rétorquer : « Et si on mange le croupion, qu’est‑ce qu’il se passe ? »

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dvd
cover
Tous publics
Prix : 24,99 €
disponibilité
03/06/2010
image
1.85
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Français Dolby Digital 2.0
sous-titres
Aucun
7
10
image
Tout dépend bien entendu des prises de vues, mais dans l'ensemble, cette série sur l'Afrique propose de très belles images aux contrastes appuyés, notamment lors des scènes les plus exposées (la récolte du coton dans une entreprise familiale de commerce équitable au Mali, dans l'épisode de Priscilla Telmon, offre de magnifiques gros plans sur les plantes, contrastant avec l'azur du ciel). Les quelques plans sous-marins qui émaillent les reportages sont aussi très réussis, présentant une bonne stabilité. Les quelques points négatifs concernent principalement les séquences sombres, moins stables, et la présence récurrente d'un effet de peigne.
7
10
son
Rien à redire, les musiques étant toujours bien dosées, dynamiques, les basses pêchues et les voix claires et bien mises en avant. Un bon équilibre et un mixage habile entre ambiances et voix.
0
10
bonus
- Aucun
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