par Laurence Mijoin
02 avril 2012 - 11h32

Middle Men

année
2009
Réalisateur
InterprètesLuke Wilson, Giovanni Ribisi, Gabriel Macht, James Caan, Jacinda Barrett, Rade Serbedzija
éditeur
genre
notes
critique
3
10
A

Milieu des années 90. Deux amis un peu siphonnés et portés sur les substances illicites (Giovanni Ribisi et Gabriel Macht) imaginent un concept de génie : mettre en place un système de paiement en ligne pour des vidéos et photos pornographiques. Leur petite entreprise s'avère rapidement très lucrative, mais les voilà qui décident de « collaborer » avec un mafieux russe, patron de discothèque à Los Angeles. Empêtrés dans cette galère, les deux losers s'attachent les services de Jack Harris (Luke Wilson), un homme d'affaires originaire du Texas, père de famille et mari bien sous tous rapports. Quoique rebuté par l'univers du porno, ce dernier va les aider et même booster leur business, qui va leur rapporter des millions. Mais la machine s'enraye. Entraîné dans un cercle vicieux, entre industrie du sexe, gros sous, règlements de comptes et FBI qui rôde, Jack perd pied…

Entre la saga Ocean's pour le style frénétique et pétillant et Boogie Nights pour le sujet hot, Middle Men, inspiré d'une histoire vraie, n'a pourtant pas bénéficié d'une sortie dans les salles françaises. Il faut dire que le réalisateur George Gallo (scénariste de Midnight Run avec De Niro) semble avoir le postérieur entre deux chaises, traitant son sujet avec trop de retenue. Industrie porno oblige, on y voit quelques corps dénudés, mais l'ensemble s'avère bien chaste, adoptant une posture sexy mais optant finalement pour une morale bien prude.

Surtout, Gallo tente de mêler comédie et polar à la manière de Scorsese dans Casino, mais ne parvient jamais à assumer totalement les deux genres, par manque d'audace et d'excès d'effets formels. Ni drôles ni véritablement charismatiques ou menaçants, les personnages restent à l'état de caricatures, étouffés par une mise en scène tapageuse. Obsédé par son désir de maintenir un rythme soutenu tout au long du film, le réalisateur oublie de faire vivre ses protagonistes autrement que par les péripéties qu'il leur réserve. Il livre ainsi un spectacle mené tambour battant, mais finalement assez fade et convenu.

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Tous publics
Prix : 14,99 €
disponibilité
05/07/2011
image
2.40
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Anglais Dolby Digital 5.1
Anglais Dolby Digital 5.1 audiodescription
Espagnol Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, anglais, espagnol, néerlandais, anglais pour sourds et malentendants
7
10
image
Les séquences diurnes peinent à restituer la photo aux couleurs vives de Lukas Ettlin, l'image, comme légèrement voilée, affichant des contrastes un peu trop timides et des noirs pas très profonds. Un petit défaut bien moins visible sur les scènes nocturnes, qui présentent de belles teintes bleutées et des noirs plus denses. Côté compression, rien à déclarer d'embarrassant, les aplats de couleur conservant une bonne stabilité. Enfin, on apprécie le bon niveau de piqué, en gros plan comme pour les plans éloignés.
7
10
son
Une VO Dolby Digital 5.1 à l'image du film, assez frénétique et clinquante, ponctuée d'effets de spatialisation, de montées en puissance de la musique sur les canaux arrière et de basses vibrantes. On apprécie l'utilisation de l'ensemble des enceintes et le large spectre à l'avant. La VF Dolby Digital 5.1 présente un mixage similaire, tout aussi efficace. C'est du côté des doublages que l'on détecte des faiblesses, notamment la voix française de Luke Wilson, qui tend à rendre le personnage plus désinvolte et sémillant qu'en VO.
5
10
bonus
- Commentaires audio du réalisateur George Gallo, du monteur Malcolm Campbell et du directeur photo Lukas Ettlin (Dolby Digital 2.0, sous-titres français, anglais et espagnol)
- Scènes inédites (6')
- Scènes coupées (2')
- Des gifles en série (1')
On passera très vite sur les trois mini-bonus « Des gifles en série » (un montage d'une minute de toutes les baffes du film, en rythme sur la musique…), les scènes coupées (en réalité un simili bêtisier) et les scènes inédites (soit les séquences coupées au montage et effectivement dispensables). Quant aux commentaires audio à trois voix du réalisateur, du monteur et du directeur photo, il est plus axé sur le côté technique (modes de prises de vues, « trucs » de montage pour privilégier l'énergie, types d'éclairage…) que sur le scénario ou le jeu des acteurs. Intéressant mais un peu trop limité dans ses thématiques.
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