28 mai 2025 - 12h25

Murderbot : journal d'un AssaSynth

VO
Murderbot
année
2025
Créateurs
InterprètesAlexander Skarsgard, Noma Dumezweni, David Dastmalchian, Sabrina Wu, Akshay Khanna, Tamara Podemski, Tattiawna Jones
plateforme
genre
disponibilité
16/05/2025
notes
critique
5
10
A

Parfois, il y a des projets qui donnent l’impression de ne pas pouvoir se planter tant tous les voyants sont au vert. C’était par exemple le cas de Space Force, comédie de SF finalement très médiocre de Netflix. La force de sa plateforme, son casting et son équipe de création laissaient pourtant penser à un immanquable carton. Aussi, nous avons appris à nous méfier, et nous avons appliqué cette méfiance à Murderbot (ou Murderbot : journal d’un Assasynth en VF), qui tente à nouveau ce mélange des genres.

 

Pourtant, quand on pense séries de science‑fiction voire comédies chez Apple TV+, on ne pense presque qu’à des bijoux. De même, Alexander Skarsgård est un excellent acteur (inoubliable vampire Eric de True Blood) et les romans de Martha Wells dont s’inspire la série sont très populaires. Alors, réussite ou ratage pour cette création composée de 10 épisodes d’une vingtaine de minutes ? Eh bien, ni l’un ni l’autre.

 

Space Farce

Dans Murderbot, il est question de suivre un cyborg de sécurité partiellement biologique qui parvient à hacker le module qui l’empêche de jouir de libre arbitre. En mission avec une bande d’humains pas très malins qu’il méprise, il va devoir faire semblant d’être normal, car lui ne veut qu’une chose : pouvoir continuer à regarder ses séries préférées en paix. Bien entendu, tout ne va pas se passer comme prévu. Un mystère se met rapidement en place pour créer du chaos et compliquer la vie de tout le monde.

 

 

Extrêmement cynique et blasé, notre anti‑héros incarné par Skarsgård est sans aucun doute le principal point fort de la série créée par Paul et Chris Weitz, et produite par le comédien. Intervenant très régulièrement à la narration et assurément pas avare pour partager ses pensées crues avec le spectateur, cet androïde de sécurité parvient à arracher de temps à autre un rire ou un sourire, mais rarement beaucoup plus. Impossible au fil des épisodes de ne pas se dire que Murderbot aurait pu être plus.

 

Il faut dire que ce personnage n’est pas trop aidé par les autres, manquants cruellement de relief et d’intérêt malgré quelques tentatives. On appréciera malgré tout les caméos de Clark Gregg et John Cho dans la série kitch favorite de Murderbot, mais là encore, pas de quoi éclater de rire passée la première surprise. L’intrigue elle‑même passionne peu et manque cruellement de finesse. Il devient rapidement difficile de ne pas poliment bâiller devant la proposition malgré quelques explosions de violence graphique çà et là.

 

Mehrderbot

La série est cependant sauvée de l’ennui généralisé par son dernier épisode. Un peu plus long et ambitieux que les autres, il montre enfin de l'émotion et évoque ses sujets plutôt que de juste les montrer. Il tente enfin de raconter quelque chose d’intéressant et pourquoi pas ouvrir une porte vers une deuxième saison. Ce format 30 minutes, dopé par une meilleure écriture, est peut‑être ce qui aurait pu élever la série. La partie comédie reste toujours aux abonnés absents cependant.

 

Avec sa proposition actuelle, Murderbot, qu’on la prenne sous le prisme de la comédie ou de la science‑fiction, se montre malheureusement trop médiocre pour lutter face à d’autres. Si tout espoir n’est pas perdu pour une éventuelle nouvelle saison, il va sérieusement falloir muscler son jeu pour conserver ses spectateurs, soit en étoffant ses réflexions de science‑fiction, soit en trouvant la bonne formule de la gaudriole.

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