Néro saison 1
En 1504, dans le sud de la France, Néro, assassin cynique et redoutable, doit protéger sa fille de 14 ans, accusée d’être la dernière descendante du Diable, celle qui provoquerait la fin du monde. Père et fille s’engagent alors dans une aventure où, entre vengeance et rédemption, Néro devra choisir : sauver sa peau ou sauver sa fille…
Pio Marmaï fait son Belmondo, le seul attrait de Néro
Dans ce mélange des genres instantanément bordélique (fantastique, cape et épée, comédie apocalyptique), Pio Marmaï fait tout ce qu’il n’a pas pu faire dans la dernière mouture des Trois Mousquetaires, dans laquelle il était particulièrement engoncé en Porthos plutôt caricatural. Ici, il court, saute et se bat ‑toutes proportions gardées‑ tel un Belmondo période Cartouche. Et il constitue, il faut le dire, le principal attrait de cette série terriblement ratée où presque rien ne va. Ni le ton, ni les comédiens, ni le sens ni la direction.
Dès la fin du pilote, on a du mal à y croire. Tout sonne faux, y compris certaines relations entre les personnages, à tel point que des acteurs habituellement solides paraissent jouer mal, voire extrêmement mal. En costume, tout ce beau monde parle comme aujourd’hui, souvent de manière crue : on a déjà vu cela, et en mieux.
Pourtant, l'argent se voit à l'écran
Les combats deviennent eux aussi rapidement indigestes et sombrent dans l’excès : tranchements appuyés, geysers de sang façon lance à incendie. Pas mieux du côté du récit qui s’éternise en rebondissements et en enjeux dramatiques auxquels on ne croit jamais, comme cette fin « quand y'en a plus, y'en a encore » (saison 2 ?). Pourtant, les décors sont fastueux, l'argent se voit à l’écran, étalé sans compter, mais au service de quoi ?
À l’image de la série, tout est énorme, surligné, indigeste et au final vulgaire. On passera sur la croissance incontrôlée de références, de Game of Thrones à Zorro, en passant par Mad Max et The Witcher, sans qu’on sache vraiment où cela nous mène, sinon, pour finir, à l’ennui total.