par Carole Lépinay
21 avril 2010 - 11h30

Paris Blues

année
1961
Réalisateur
InterprètesPaul Newman, Sidney Poitier, Joanne Woodward, Louis Armstrong, Diahann Carroll, Serge Reggiani
éditeur
genre
notes
critique
10
10
A

Ram Bowen (Paul Newman) et son ami noir, Eddie Cook (Sidney Poitier), sont deux musiciens passionnés qui exercent leur talent dans une boîte de jazz de Saint‑Germain‑des‑Près. Un jour, parti assisté à l’arrivée à Paris du grand Wild Man Moore (Louis Armstrong), un célèbre jazzman, Ram fait la connaissance de deux touristes américaines, en vacances pour une quinzaine de jours. Des couples se forment et, malgré la brièveté de leur séjour, les jeunes gens finissent par s’attacher. Mais il y a l’amour d’un côté et les exigences de la musique de l’autre.

Véritable virée touristique dans le Paris du début des années 60 au gré des ballades des amoureux, Paris Blues présente la Ville Lumière à la fois comme un cliché et un tableau documentaire. Le jazz y apporte une tonalité spectaculaire, empreint de l’imagerie hollywoodienne. Puis, à ces performances musicales absolument exceptionnelles, une opposition : un discours d’ordre social apparaît (cf. l'ouverture du film qui plante le décor et le thème sous‑jacent du film).

Amoureux fou de Connie (Diahann Carroll), Eddie lui propose de rester à Paris, sa ville d’adoption. Sur un quai de Seine, le débat est ouvert. La jeune femme qui milite pour les droits des Noirs aux États-Unis ne comprend pas l’engouement de son ami pour une ville qui n’est pas la sienne. Elle lui parle d’exil et de fuite, tandis que le musicien ne songe qu’à être bien quelque part. Sous cet angle, Paris Blues est un film revendicatif, et par la puissance de ses sonorités noires, le jazz devient une fête et l’expression d’une quête identitaire.

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Tous publics
Prix : 14,99 €
disponibilité
19/02/2010
image
1.66
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Français Dolby Digital 2.0
Anglais Dolby Digital 2.0
sous-titres
Français (imposé sur la VO)
7
10
image
Plus on avance dans le film, plus la qualité d'image se fait sentir. On apprécie alors la netteté, le piqué franc, la précision, les contrastes toujours corsés, les gros plans sur les deux sex-symbols immuables (Sidney Poitier et Paul Newman). Bref, malgré quelques petits défauts bien compréhensibles, la lisibilité est de mise. Une belle copie.
7
10
son
Pas de doute possible, optez pour la VO. Un poil agressive, elle fournit plus d'ampleur et de force à la bande-son jazz du film. Les dialogues sont clairs et les séquences musicales dans le Club 33 font merveille. En comparaison, la VF, plus douce, semble beaucoup plus lointaine.
7
10
bonus
- Hollywood Jazz (25')
- Galerie photos
- Filmographie de Martin Ritt
- Bande-annonce
- Internet
François Guérif, directeur de la collection Rivages/Noir et Gilles Mouëllic, auteur de Jazz et Cinéma (Cahiers du cinéma, 2000) nous font une présentation détaillée de Paris Blues. Entre analyse esthétique et réflexion sur la musique, des commentaires enrichissants à découvrir avec attention.
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