par Jean-Baptiste Thoret
01 octobre 2013 - 15h13

Stoker

année
2013
Réalisateur
InterprètesMia Wasikowska, Matthew Goode, Nicole Kidman
éditeur
genre
notes
critique
3
10
A

Ce fut l’une des plus grosses déceptions de l’année : Park Chan‑Wook, l’un des cinéastes contemporains les plus originaux de ces dix dernières années, auteur d’une trilogie de la vengeance mémorable (Old Boy, Sympathy for Mr. Vengeance et Lady Vengeance) signe avec Stoker son premier film hollywoodien.

Les visions venimeuses et puissantes du cinéaste sud‑coréen allaient‑elles résister au voyage ? La réponse est négative et le résultat ressemble à un pastiche/hommage hyper‑élégant mais lourdingue du cinéma de Hitchcock. Cela dit, les amateurs de quiz seront aux anges en repérant les citations de La mort aux trousses (un champ de maïs), de Psychose (une lampe qui se balance au fond d’une cave) et surtout de L’ombre d’un doute, dont le film constitue une reprise à peine déguisée.

Comme dans le film d’Alfred Hitchcock, l’héroïne de Stoker s’appelle Charlie et se retrouve, après la mort de son père, elle aussi confrontée à un oncle énigmatique aussi crédible qu’un mannequin Giorgio Armani, lequel décide de venir habiter avec elle et sa mère, Nicole Kidman, en pleine botox attitude (difficile de percevoir la moindre expression sur ce visage de porcelaine figée). Les images ultra‑lisses et léchées s’enchaînent sans discontinuer, pleines de symboles psychanalytiques… Vivement que Park Chan-Wook retrouve le chemin des grands films et de la Corée du Sud.

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- de 12 ans
Prix : 24,99 €
disponibilité
04/09/2013
image
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Allemand DTS 5.1
Italien DTS 5.1
Espagnol DTS 5.1
Polonais DTS 5.1
Piste Audiodescriptive en anglais
sous-titres
Français, anglais pour malentendants, espagnol, italien, danois, suédois, hollandais, norvégien, finnois
10
10
image
Cette image a du style. Beaucoup de style même. Le réalisateur d'Old Boy nous gratifie d'un Cinémascope aux couleurs vertueuses, aux contrastes et à la définition affirmés. Les lumières sont précieuses, les décors classieux et le jeu de couleurs particulièrement inventif d'un bout à l'autre du film. Mais cela ne suffit pas toujours…
8
10
son
La musique composée par Philip Glass (Kundun, Candyman, Fenêtre secrète) est tendue et dispatchée avec finesse et précision sur les six canaux. L'ensemble n'est évidemment pas très enlevé et n'embrase ni les enceintes arrière ni le subwoofer, mais sait créer l'inquiétude. Un mixage sobre, efficace.
5
10
bonus
- Scènes coupées (10')
- Dans les coulisses avec le réalisateur (28')
- Galerie de photos sur le design et le style de Mary Ellen Mark (directrice photo) (11')
- Diaporama sur la métamorphose du London Curzon Soho Theater
- Coulisses du film avec des sujets sur l'affiche, les personnages, la musique, la direction artistique, etc. (18')
- Zoom sur l'avant-première du film et l'interprétation live d'Emily Wells (Becomes the Color) (20')
- Bandes-annonces + spots TV
Pas mal de petites choses intéressantes, mais l'organisation de cette interactivité et l'accès aux différents modules laissent vraiment à désirer. Pourquoi ne pas faire simple ?
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