par Jean-Baptiste Thoret
19 mars 2010 - 11h30

Toutes les couleurs du vice

VO
Tutti i colori del buio
année
1972
Réalisateur
InterprètesGeorge Hilton, Edwige Fenech, Susan Scott, Dominique Boschero, Ivan Rassimov
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

D’abord sorti en France sous le titre L’alliance invisible, Toutes les couleurs du vice constitue une sorte de diptyque avec L'étrange vice de Mme Wardh, réalisé un an plus tôt en 1971.

Artisan tout terrain capable de passer du western au polar urbain, Sergio Martino fut l’un des cinéastes de genre majeurs du cinéma italien des années 70. Avec Toutes les couleurs du vice, il signe un giallo mental à la limite constante de l’expérimentation, soit le rêve fou de Mia Farrow dans Rosemary’s Baby de Polanski, mais à l’échelle d’un film tout entier.

Hantée par des cauchemars liés à l’assassinat de sa mère et à une récente fausse couche, Jane Harrison (Edwige Fenech) survit à coup de médicaments et voit de temps en temps un psychiatre. Mais rien ne la soulage vraiment, jusqu’au jour où Mary, une voisine, lui propose de participer à des messes noires afin d’exorciser ses démons et les hallucinations qui la minent.

Toutes les couleurs du vice chemine entre le giallo classique et le film surnaturel, collant au plus près des désordres psychologiques de son personnage. Une petite merveille, visuellement très inventive.

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dvd
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Tutti i colori del buio
- de 12 ans
Prix : 19,99 €
disponibilité
05/01/2010
image
2.35
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Italien Dolby Digital 2.0
sous-titres
Français
5
10
image
Si le film fait son âge, il a encore de beaux restes. Ça bouge parfois en arrière-plan, les scènes de nuit se montrent peu contrastées, une certaine instabilité se mêle à quelques plans surexposés, mais la plupart du temps, ces petits « défauts » participent pleinement à l'ambiance du film. Quant aux gros plans, ils sont impressionnants. Alors…
5
10
son
Pas d'hésitation possible, un gallio, cela se déguste en italien. Obligé. D'autant que cette VO présente des ambiances plus précises (quelques détails supplémentaires), une bande-son et des dialogues plus amples. Un effet sans doute dû à un niveau sonore plus élevé… Quoi qu'il en soit, la VO est à privilégier.
5
10
bonus
- Documentaire en forme d'entretien avec l'acteur George Hilton et Antonio Tentori, historien du cinéma (20')
- Présentation du film par George Hilton (0,5')
- Diaporama (3')
- Bandes-annonces italienne et américaine
On apprécie le point de vue des deux intervenants au sujet du travail de Martino, ses influences et sa place dans le gallio. La petite présentation d'avant-film de George Hilton est plus qu'un clin d'œil qu'autre chose. Enfin, spéciale dédicace à Neo Publishing et à son teaser morbide et drôle à souhait.
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