08 juin 2011 - 13h07

Tron l'héritage

VO
Tron Legacy
année
2010
Réalisateur
InterprètesJeff Bridges, Garrett Hedlund, Olivia Wilde, James Frain, Bruce Boxleitner, Beau Garrett, Michael Sheen
éditeur
genre
sortie
16/10/2025
notes
critique
7
10
label
A
soutenir
 © 2014 Disney
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En 1982, le cinéma hollywoodien se retrouve à l’aune de son grand revival idéologico‑esthétique, ravalement de façade brutal qui produira les films que l’on sait, entre réaffirmation de la puissance américaine (Top Gun) et ricanements jaunes (Vampire, vous avez dit vampire ?). Pourtant, une poignée de films, qui seront autant d’échecs cuisants, veulent croire que la parenthèse enchantée des Seventies n’est pas totalement refermée. Qu’il est encore possible d’innover, de pousser d’un cran le curseur de l’audace. Parmi ces objets anachroniques et passionnants, The Thing de Carpenter bien sûr, mais aussi Tron, film maudit et mal‑aimé, devenu culte mais sur le tard, lorsque les geeks de tous poils, qui s’échauffaient alors sur des ordinateurs massifs et grisous, comprennent que « leur » film n’est pas Wargames (1984), mais plutôt ce Tron attachant et bancal.

 

Tron, la matrice

Le premier film à tenter le mariage du numérique (des lignes colorées et des diagrammes fluo) et de prises de vues réelles (le visage du jeune Jeff Bridges, perdu au milieu de pixels gros comme des grumeaux). Aussi déroutant qu’inabouti, le film de Steven Lisberger inventait pourtant un genre devenu matrice (Matrix ?) de notre quotidien. Sa Grille électronique étrange où s’affrontent humains et programmes informatiques, à coups de disques lumineux et de bolides supersoniques, est même devenue l’alpha et l’oméga de l’essentiel des blockbusters US, de T2 à Inception. Et cela faisait près de trente ans que la firme Disney attendait l’occasion de ressortir de ses cartons la licence Tron.

 

 © 2014 Disney

© 2014 Disney

 

Tron l'héritage, la beauté du monde virtuel

Et le résultat ne manque ni de charme ni d’élégance. L’histoire, elle, tient sur un ticket de métro (un jeune développeur de jeux vidéo part sur les traces de son père, un génie de l’informatique aspiré dans un monde virtuel, la Grille, dont il n’est jamais revenu), manière pour Joseph Kosinski, le réalisateur, de compenser une esthétique radicale qui inverse le paradigme de l’original. Ici, la beauté du monde virtuel est telle, sa capacité d’envoûtement si forte (voir la formidable séquence des motos réduite à un jeu de lignes lumineuses et de trajectoires courbes), que l’humain apparaît presque comme une présence excédentaire.

 

Le trop trip optique de Kosinski

Sans doute aidé par la musique atmosphérico‑élégiaque des Daft Punk et sous forte influence du 2001 de Kubrick (même chambre intemporelle, même tendance à l’abstraction, même passion du trip optique), Kosinski capte quelque chose d’assez rare dans le cinéma contemporain hollywoodien, si technophile, une forme de poésie technologique qui fascine l’œil autant qu’elle l’attriste.

 

Esthétiquement, Tron ressemble certes à un délire géométrique, mais voilé par une humeur mélancolique. À quoi cela tient‑il ? Peut-être à l’absence pesante de ciel, ce qui, à l’heure de la célébration tous azimuts de la technologie, témoigne d’un athéisme sombre qui réfute violemment l’idée d’une mystique numérique.

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cover
Tron Legacy
Tous publics
Prix : 24,99 €
disponibilité
08/10/2025
image
1 UHD-66 + 1 BD-50, 125', couleurs
2.35
HD 2 160p (HEVC)
HDR Dolby Vision
HDR10
16/9
bande-son
Français DTS-HD High Resolution 7.1
Anglais Dolby Atmos
Anglais DTS-HD Master Audio 7.1
Anglais Audiodescription
Français DTS-HD High Resolution 7.1
Japonais DTS-HD High Resolution 7.1
Québécois Dolby Digital 5.1
Polonais Dolby Digital 5.1
Tchèque Dolby Digital 5.1
Espagnol DTS 5.1
Italien DTS 5.1
sous-titres
Français, anglais pour sourds et malentendants, québécois, espagnol, allemand, italien, tchèque, polonais, néerlandais, danois, finnois, norvégien, suédois, japonais
10
10
image

Quel plaisir de revoir Tron l'héritage comme on ne l'avait encore jamais vu. Une nouvelle claque graphique aux noirs brillants et aux effets néon encore plus puissants. En comparant avec la version Blu‑Ray du coffret, on se rend immédiatement compte de la différence d'éclat et de précision. Pour revenir au disque 4K issu pourtant d'un master 2K upscalé, il brille de toutes parts et affiche une définition excellente, des noirs monstrueux et des couleurs dominantes (orange, bleu, blanc) qui explosent, bien plus développées qu'auparavant. Les passages au format Imax sont respectés, pour encore plus d'effet cinéma. Seul les effets de rajeunissement de Clu/Flynn ne passent pas inaperçus à ce niveau de précision. Qu'importe, on n'était pas venu pour ça. Pur plaisir.

 

 

9.5
10
son

Vous vouliez des basses et des infrabasses qui font tout vibrer ? Avec son mixage Dolby Atmos monstrueux, cette VO est pour vous, hyper‑festive dans sa distribution des effets et surtout prompte à vous ambiancer au son de Daft Punk et des vrombissements des motos et autres engins (la VF est un poil plus démonstrative que la VO mais moins enveloppante, et on ne vous parle pas des doublages en cruel manque d'incarnation, eh oui, difficile de rivaliser avec Jeff Bridges). Bref, tout est réuni pour vous immerger au cœur de l'action. Il faut dire que le Dolby Atmos en fait des caisses sans aucune baisse de rythme, et on adore cela, avec des canaux hauteur amples et dynamiques. Une démo, encore et plus que jamais.

8
10
bonus
- Court métrage : après la fin : la vie de Flynn révélée (10')
- Premières images de la série animée dérivée (1')
- Genèse du film (10')
- Le monde de Tron (12')
- Les acteurs (12')
- Comic Con (3')
- Clip de Daft Punk : Derezzed (3')

Exactement les mêmes bonus que ceux de l'édition Blu‑Ray. Le court métrage d'une durée de 10' revient sur l'enfance de Sam Flynn, l'historique de la firme Encom, jusqu'au retour de l'enfant prodige à sa tête. On en apprend aussi un peu plus sur les pirates qui prennent un malin plaisir à parasiter Encom, et sur la personnalité de certains de ses dirigeants.

 

Autre module à ne pas louper : la genèse de Tron. Toute l'équipe de production revient notamment sur la réaction très positive du public au Comic Con, face à une toute première bande‑annonce au design inachevé. Réaction qui a convaincu l'équipe qu'il y avait bel et bien un public pour le film. Un peu plus loin, dans une section dédiée au Comic Con, le réalisateur dirige lors de la conférence du film les 7 000 fans présents ce jour‑là, pour incorporer leurs réactions au long métrage… Génial.

 

La partie plus technique n'est pas oubliée via des modules revenant sur l'esthétique si particulière du film, sa lumière et ses décors ahurissants. Enfin, on est ravis de retrouver le clip de Daft Punk, Derezzed, dont la musique est si précieuse au film.

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