Upload saison 4

Avant de signer son retour avec The Paper, suite/spin off de la culte The Office, le génial créateur Greg Daniels n’est pas resté inactif. L’homme, à qui l’on doit aussi Parks and Recreation, et ses lignes au sein de très nombreuses séries comiques, créait en 2020 Upload pour Prime Video. En ce mois d’août 2025, la série tire sa révérence avec une saison 4 de seulement 4 épisodes.

Si les fans peuvent trouver cela un peu court, difficile après visionnage de ne pas se dire qu’il s’agissait de la meilleure solution pour boucler la boucle sans trop tirer sur la corde. Ce mélange de comédie et de science‑fiction, souvent sympathique et attachant, parfois pertinent et angoissant sur l’avenir, mais également régulièrement imparfait voire lourdingue, a globalement fait le tour de son propos et de ses personnages. Plus aurait probablement été trop.

Téléchargement thérapeutique

Qu'allait‑il advenir des doubles Nath à la fin de la saison 3, et où allaient terminer Nora, Ingrid, Aleesha et Luke ? C’est l’objectif principal de cette petite dose de rab’ qui n’a pas le temps de lancer de nouvelles pistes narratives, et se contente de glisser ça et là quelques « idées technologiques du futur » rigolotes (ou pas du tout). Une vague histoire d’IA maléfique tente bien de se déployer, mais beaucoup trop tard et trop peu pour être véritablement utile. Dommage.

Si cette saison 4 d’Upload donne régulièrement le sentiment d’être précipitée et de ne pas toujours faire très attention à la cohérence, reste que revoir ces personnages attachants une dernière fois fait du bien. En dehors d’Ingrid, toujours aussi pénible, le reste de nos héros parvient régulièrement à générer rires et sourires (l’AI Guy le premier). La toute fin, douce‑amère quand elle aurait pu se contenter d’un aisé happy ending total, souffle malgré tout le chaud et le froid.

Torrent d’émotions

Ne nous voilons pas la face : Upload était surtout efficace et pertinente à ses débuts. L’idée centrale de télécharger sa conscience dans un paradis virtuel a donné naissance à de nombreux sous‑concepts intéressants, avec de l'anticipation angoissante façon Black Mirror, sans jamais oublier la comédie et une touche de drame. Mais à force de trop vouloir faire grossir son intrigue et à chercher absolument des choses à faire faire à ses personnages, dont certains trop caricaturaux pour leur propre bien, les scénaristes se sont parfois perdus.

Ne boudons pas notre plaisir d’avoir eu le droit à une conclusion, certes imparfaite, dans un contexte où toutes les séries n’ont pas cette chance. Upload n’est pas la meilleure série de Prime Video ou de Greg Daniels, mais elle recèle suffisamment de moments sincères et originaux pour être recommandée malgré ses défauts. Et prions pour que son idée du futur ne se réalise jamais.