le 23 décembre 2025 - 06h19

Stephen Lang, le monstre gentil

Pour le troisième opus de la saga Avatar, James Cameron rebat un peu les cartes en installant, face à la famille Sully, un nouvel adversaire de taille. Varang, incarnée par Oona Chaplin, est bel est bien le nouvel élément clé d'Avatar : de feu et de cendres, un élément qui pourrait même faire passer Quaritch pour un gentil militaire. Nous en avons discuté avec son interprète, Stephen Lang.

A
soutenir
stephen-lang-le-monstre-gentil
Stephen Lang pour le photocall à Paris de Avatar : de feu et de cendres, le 4 décembre 2025 © StillMoving for The Walt Disney Company Limited

Avec ce troisième opus, Quaritch n’est plus vraiment le grand méchant de la saga ?


Vraiment ?

Bah si, il y en a une autre, maintenant…

En effet, et qui plus est, assez coriace et deux fois plus belle que moi ! Elle a un charme et un charisme fous. Mais je ne dirais pas qu’elle me remplace pour autant. Nous formons plutôt un duo de méchants. Un duo assez réussi, d’ailleurs. Je pense même qu’elle rend Quaritch meilleur. Après, savoir qui domine qui ? Ça dépend du moment de la journée ! En fait, ils ont un rapport de domination et de soumission. En tant qu’acteur, on ne peut rien demander de plus qu’un personnage qui évolue, qui gagne en profondeur, qui devient de plus en plus contradictoire. Qui, d’une certaine manière, déjoue les attentes du spectateur. C’est formidable à explorer. Et c’est exactement ce qui se passe pour Quaritch dans ce troisième opus.

 

Désormais, c’est même un guerrier qui a connu l’échec…

Oui. Dans ce film, Quaritch ressent des choses inhabituelles pour lui, je crois. Aussi bien pour Spider que pour Varang, la nouvelle méchante dont vous parliez. Ils sont attirés l’un par l’autre. Et je pense que ces deux nouveaux sentiments le déstabilisent un peu. Une forme d’insécurité s’est développée chez lui avec le temps. Cela se répercute même, d’une certaine manière, sur sa relation avec Jake Sully. Mais je ne veux pas trop en dire…

 

Il y a presque un aspect shakespearien, maintenant, dans les relations entre Spider, Quaritch et Jake Sully : ses «  deux pères », non ?

 

On pourrait dire que c’est shakespearien, biblique même, si l’on veut. C’est une histoire ancestrale, celle des pères et des fils, un grand classique. Ce sont des récits racontés depuis la nuit des temps et qui le seront encore pour longtemps. Je pense que c’est ce qui fait une partie du charme de la saga Avatar, d’ailleurs.

 

Et d’ailleurs, que représente la saga Avatar, pour vous ?

Disons qu’elle a enrichi ma vie de bien des façons [rires]. Ma vie est belle, elle l’a toujours été, mais je pense qu’Avatar l’a rendue meilleure. Grâce à cette expérience, oui, j’ai gagné un peu d’argent. Mais ce qui compte vraiment, c’est le lien que j’ai tissé avec toute la « famille Avatar », à commencer par Jim Cameron, qui a fait de moi une meilleure personne, je crois. Et surtout quelqu’un de plus heureux.

 

Et qu’a‑t‑il de si spécial, James Cameron, en fait ?

Il n’y a pas d’autre réalisateur comme Jim. Il existe des cinéastes qui s’inspirent de lui, qui l’admirent. J’en connais moi‑même. Mais il n’y a personne comme lui. Il est à un niveau que personne d’autre n’atteint. Et pourtant, il y a des réalisateurs brillants, vous savez.

en plus
soutenir
pour continuer
Chaque semaine, recevez l’actualité tech et culture
Inscrivez-vous
Recevez l’actualité tech et culture sur la Newsletter cesar
Inscrivez-vous
OK
Non merci, je suis déjà inscrit !