le 02 juin 2022 - 13h02

On a vu Obi‑Wan Kenobi épisodes 1 et 2 : il n’y a plus d’espoir…

À « force » de multiplier les projets Star Wars ‑séries, séries dérivées, nouvelle trilogie, nouvelles saisons, animation, etc.‑ la saturation était à plus ou moins long terme inévitable. Bim, on y est.

A

Le problème, c'est que cette saturation intervient sur Obi‑Wan Kenobi, le projet le plus « sexy » de tout le programme Star Wars en cours (voir Planning Star Wars 2022/2023). Ici, même le pouvoir nostalgique du personnage, les connexions directes avec la première trilogie, ou encore le retour d’Ewan McGregor dans le rôle du maître Jedi et celui de Hayden Christensen dans l’armure de Vador, ne suffisent pas à masquer le vide sidéral de l’ambition artistique du projet.

 

Trop clean Obi‑Wan Kenobi

On commence par le scénario ‑convenu été prévisible‑ qui se contente de recycler ce qu’on a déjà vu et revu dans les précédentes séries et films. L’action se déroule dix ans après la fin tragique de Star Wars : la revanche des Sith. Obi‑Wan y avait subi sa plus grande défaite et assisté à la déchéance de son meilleur ami, l’apprenti Jedi Anakin Skywalker, qui avait rejoint le Côté Obscur en devenant le seigneur Sith Dark Vador. Il se cachait jusqu'ici, mais son passé le rattrape…


Rien de neuf sous le sable de Tataouine. Les nouveaux personnages sont aussi charismatiques que des parcmètres, à l’instar de la mise en scène en StageCraft (le studio recouvert d'écrans LED) à base d’aplats sans âme et de décors sans vie en images de synthèse. Même les costumes, propres et impeccablement repassés, comme les personnages parfaitement coiffés et maquillés, donnent plus l’impression de sortir d’une soirée Chopard que d'évoluer sur une planète désertique.

 

Action molle 

Puis arrivent les scènes d’action, elles aussi d'une banalité déprimante. La plus consternante étant la poursuite dans une forêt de la jeune Leia, 7 ans au moment des faits, par trois colosses qui se donnent un mal de chien pour ne pas la rattraper. Navrant.

 

Quant aux effets spéciaux, ils sont à l’image de la fausse main en plastique qui tombe mollement au moment d’être sectionnée par un coup de sabre laser : ratés. 

 

En bref, rien ne fonctionne dans cette énième exploitation de la franchise, rectiligne et sans intérêt. Rien si ce n’est la machine à cash de Disney. Pour la machine à rêve, on repassera, ou pas… À un moment donné, Kenobi dit : « Le temps des Jedi est dépassé, c’est terminé. Il faut passer à autre chose ». C’est bien la seule chose avisée qu’on a envie de retenir de ces deux premiers épisodes disponibles sur la plateforme Disney+.

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