La nouvelle série d'amplificateurs audio-vidéo Yamaha 2012, tout juste dévoilée pour sa première partie (en attendant les modèles la série Aventage, à la rentrée), est pour le moment coiffée par le Yamaha RX‑V773. Tout comme son prédécesseur, le Yamaha RX‑V771, il s'avère impressionnant de fonctionnalités et de possibilités pour sa gamme de prix. Mais ce modèle propose aussi quelques nouveautés sacrément alléchantes… Notons par exemple l'arrivée de la certification
AirPlay, qui intéresse au plus haut point grand nombre de possesseurs d'iPad et d'iPhone, mais aussi la présence d'un Upscaling Quad HD (3 840 x 2 160 pixels, injustement signalé 4K ‑4 096 x 2 160 pixels‑ par Yamaha), géré par un processeur propriétaire (pas de Marvell ni de HQV sur ce modèle).
Le Yamaha RX‑V773 est toujours un modèle 7.2 affichant une puissance de 7 x 95 W RMS sous 8 ohms gérée par une amplification discrète. Sur le terrain, il n'est pas le plus puissant des amplificateurs que nous ayons eu entre les mains, mais il convient parfaitement pour sonoriser un salon, pour peu que vous ne logiez pas au château de Versailles. Il est tout de même conseillé de lui adjoindre des enceintes dotées d'un bon rendement, supérieur à +90 dB si votre pièce dépasse les 20 m².
En termes d'installation Home Cinéma, il est donc possible de profiter d'un système 7.2 avec raccordement d'une paire d'enceintes Surround Back, mais aussi d'un ensemble
5.1 avec une bi‑amplification sur les frontales, ou encore d'une configuration 7.2 constituée de deux enceintes Presence placées au‑dessus des frontales et exploitables avec le mode Cinema DSP HD3. À noter, cette nouvelle version du traitement Cinema DSP 3D fonctionne cette année sur les pistes
DTS‑HD et
Dolby TrueHD, contrairement aux amplificateurs Yamaha millésime 2011. Enfin, le Yamaha RX‑V773 autorise également le branchement d'un éventuel amplificateur de puissance connecté via la sortie Pre‑Out 7.2. Cela pour, par exemple, profiter de l'excellente pré‑amplification Yamaha avec une amplification plus musclée.
Pour exploiter le tout avec la plus grande simplicité, cet amplificateur propose le fameux calibrage automatique YPAO, que nous avions déjà trouvé très convaincant lors du test du modèle
Yamaha RX‑A3010. Et même si la version présente ici ne dispose pas de la gestion de l'orientation des enceintes, en revanche le contrôle de la réflexion du son est bien de la partie. Le tout est géré depuis une interface graphique en couleur, très soignée, affichée en surimpression sur l'écran du téléviseur. Cet
OSD permet d'accéder à un nombre de réglages et de fonctionnalités considérables, en plus d'un égaliseur paramétrique six bandes qui vient s'ajouter au réglage de tonalité (égaliseur graphique).
Citons par exemple les nombreux modes
DSP (17 au total), les quatre modes Scènes programmables et les fonctionnalités réseau permettant de diffuser plusieurs milliers de
Webradios. Il est également permis de profiter de fichiers audio sur clé
USB (système
Fat32 uniquement) avec la prise en charge des fichiers
Flac,
WMA,
Wav,
LPCM,
MP3 et
Ogg. Mais aussi bénéficier de sa musique via
streaming depuis un ordinateur ou un disque dur
Nas à travers la fonction passerelle audio
UPnP (
DLNA). Et, dorénavant, il est donc possible de « streamer » de la musique et même les bandes‑son des vidéos lues sur un iPad ou un iPhone grâce à la certification AirPlay. À savoir encore, le Yamaha RX‑V773, comme l'ensemble de la gamme des amplificateurs audio‑vidéo la marque japonaise, ou presque, gèrent les smartphones et tablettes iOS directement sur le port USB Host. Bien sûr, l'utilisateur peut aussi prendre le contrôle total de l'engin depuis un ordinateur et une interface réseau très complète, ou de manière plus simplifiée depuis une application iOS ou Android.
La finition est toujours aussi soignée avec une imitation vitre fumée (en fait un revêtement plastique de haute qualité) placée sur le haut de la façade et accueillant l'afficheur. Traditionnellement, la qualité de fabrication est clairement un point fort des amplificateurs Yamaha par rapport à nombre de ses concurrents, et celui‑ci ne déroge pas à la règle. Au niveau des composants audio, on retrouve les performants convertisseurs Burr‑Brown capables de gérer la conversion du signal PCM 192 kHz et 24 bits.
La connectique compte six entrées
HDMI CEC 1.4 (dont une en façade) transparentes aux signaux 3D,
4K et
Quad HD, au
Deep Color,
xvYCC et
1 080p/24 (
Auto LipSync désactivable ou manuel), deux sorties HDMI dont une dotée de la fonction
ARC, plus un processeur vidéo propriétaire en charge, à la fois, de l'
Upscaling 1 080p et Quad HD plus du
désentrelacement. Par contre, contrairement aux modèles à base de processeur HQV, ici, point de traitement vidéo paramétrable, ni de réduction du bruit vidéo, ou encore d'amélioration de l'image du Blu‑Ray. Le traitement vidéo embarqué est assez basique. Il réalise cependant un Upscaling 1 080p de bonne facture et un très bon désentrelacement. Intéressant pour améliorer le rendu visuel des chaînes télévisées en sortie de la «‑box TV‑»
ADSL et rehausser le plaisir de visionner une nouvelle fois sa collection de
DVD.