- | Disque 3 épisode VI : commentaires audio de George Lucas, de la comédienne Carrie Fisher, du sound designer Ben Burtt et du spécialiste des effets spéciaux Dennis Muren |
- | Disque 3 épisode VI : commentaires audio plus techniques de l'équipe du film (au moins quinze personnes, dont le compositeur John Williams) |
- | Disque de bonus 7 (épisodes I, II, III) : successions de modules d'archives toujours intitulés « Interviews », « Scènes inédites », « La collection », « Art conceptuel » pour les sections Naboo, Tatooine, Coruscant, Géonosis, Utapau, Mustafar, Kashyyyk l'ordre 66 |
- | Disque de bonus 8 (épisodes IV, V, VI) : successions de modules d'archives toujours intitulés « Interviews », « Scènes inédites », « La collection », « Art conceptuel » pour les sections Tatooine, Étoile de la mort, Bataille de Yavin, Hoth, Dagobah, La cité des nuages, Poursuivis par la flotte impériale, Endor, Bataille de l'étoile de la mort 2 |
- | Disque de bonus 9 : making of d'époque en SD, L'empire contre‑attaque : les effets spéciaux en SD, Montres classiques : Le retour du Jedi en SD, anatomie d'un Dewback en SD, les guerriers des étoiles en SD, la technologie de Star Wars en HD, interviews de George Lucas et Irvin Kershner (réalisateur de l'épisode V), succession de parodies issues de la TV US, de dessins animés, du Net ou de séries TV (422') |
Comme pour les deux premiers épisodes, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il y en a pour tous les goûts : les nostalgiques (tous les documents d'époque, les avant‑premières filmées en 16 mm…), les technophiles (la restauration, les commentaires audio tous sous‑titrés, les effets spéciaux), les rigolos (la série de parodies) et les artistes (les galeries photos améliorées). Et pour ajouter à notre plaisir, le menu de ces galettes HD est d'une simplicité déconcertante, voire même assez ludique. Et vu la somme conséquente de bonus, c'était loin d'être gagné. Pour être clair, tout est bien archivé, rangé planète par planète, jamais trop long (courtes interviews ou scènes inédites) et assez novateur (vous pouvez zoomer dans les photos des costumes pour apercevoir de plus près les détails).
Chaque épisode possède donc ses compléments propres (ici, les commentaires audio), complétés par trois disques de bonus communs à tous les films (disques 7, 8 et 9). Nous avons tout vu, tout aimé (moins les interventions de Carrie Fisher, souvent à côté de la plaque…), et particulièrement apprécié le contenu du disque 9, regroupant les très nombreux documents d'archives et plus d'une heure de parodies Star Wars. Soit près de sept heures de compléments, rien que pour ce dernier disque. Énorme. Les commentaires audio, quant à eux, raviront tous les fondus de la saga. La petite voix railleuse de George Lucas est reconnaissable entre mille. Ses prises de parole sont du petit‑lait pur jus, accompagné dans le premier commentaire du sound designer Ben Burtt, du spécialiste des effets spéciaux Dennis Muren et de Carrie Fisher (peu présente au final, et on ne s'en plaindra pas). Dans le second commentaire, c'est toute l'équipe technique qui livre ses secrets et ses souvenirs de tournage, du responsable maquette aux producteurs en passant par les peintres, les preneurs de son, les cameramen ou les monteurs…). Coulisses de prises de vues, de prises de sons, mais aussi effets spéciaux (souvent très archaïques, fous ou improbables, et parfois les trois en même temps !), anecdotes de tournage, décalages entre ce qui avait été écrit par George Lucas et ce qui a finalement été tourné… Bref, une somme d'informations monstre qui ne manquera pas de « scier en deux » les exégètes de Star Wars. Entre autres passages à ne pas manquer, le travail autour de la lumière des sabres laser et des éclairs bleu électrique de l'Empereur, l'élaboration des cris du monstre Rancor à partir des aboiements rauques et énervés d'un vieux teckel appartenant aux voisins du sound designer Ben Burtt (Pal de son petit nom, qui aura lui aussi contribué, à sa manière, au succès de Star Wars…), la construction des nombreuses maquettes par ILM (vaisseaux, montres, décors…), l'intervention d'une véritable équipe d'artificiers pendant toute une nuit pour obtenir des gerbes de feu dignes de ce nom, ou encore les petites satisfactions de Lucas, comme de pouvoir inscrire en début de générique d'ouverture le nom de l'épisode dans son intégralité, ce que le studio lui avait interdit de peur de « perdre » les spectateurs. Vous l'aurez compris, ces détails à foison, qui prêtent parfois à rire tant ils semblent inattendus sur un tournage de cette trempe, sont aussi symptomatiques de l'état d'esprit novateur de Lucas à l'époque, qui testait, essayait, ratait et recommençait jusqu'à obtenir LE plan tant désiré. Le cinéma n'avait pas encore versé dans les effets numériques… Tout le charme du travail à l'ancienne, quasiment artisanal. |
Note bonus : 6/6 |
Comme pour les opus IV et V, cet épisode VI est un ravissement pour les yeux. Épisode le plus sombre avec de nombreuses scènes de pénombre, le contraste est réellement magnifique, offrant une lisibilité de l'action toujours parfaite ou presque. La célèbre scène de combat au sabre laser entre Luke Skywalker et Dark Vador, jusqu'alors contenue dans un camaïeu de noir, bleu nuit et gris foncé, où il était parfois difficile de suivre les faits et gestes des protagonistes, propose une visibilité nouvelle permettant de distinguer parfaitement les différents niveaux de noir voulus par Lucas (un cameraman explique d'ailleurs toute la complexité de filmer un décor et costume ton sur ton). Mission réussie, puisque les acteurs se détachent ici parfaitement du fond.
On est même régulièrement surpris de découvrir, ou redécouvrir, une foultitude de détails dans les décors, les arrière‑plans et les costumes, jusqu'alors invisibles, même sur les DVD commercialisés en 2004. La texture des uniformes des gradés de l'armée de l'Empire devient presque palpable. Les détails du repaire de Jabba the Hunt sont incroyables de netteté. De même pour les couleurs riches à souhait mais jamais excessives (pour rappel, les six films ont été réétalonnés pour cette sortie Blu‑Ray). La HD a cet avantage sur la SD de révéler tous les éléments de l'image. Et Dieu sait s'ils sont nombreux dans la saga de George Lucas. C'est aussi le film le plus abouti de la trilogie historique au niveau des effets spéciaux : leur intégration est mieux gérée et l'aspect blanc crémeux des vaisseaux et autres constructions spatiales laisse place à des matières réalistes pour un résultat très crédible. À noter, les scènes numériques ajoutées pour la ressortie cinéma en 1997 passent plutôt bien (contrairement à l'épisode IV) et l'image propose un grain très agréable, tout en étant exempte de fourmillements. Compression également parfaite. Pas un artéfact à l'horizon. Alors, comme pour les deux opus précédents, tout n'est pas parfait. Le fameux effet loupe de la HD sévit une fois de plus, notamment sur certains personnages extraterrestres à l'aspect vraiment marionnette ou jouet. Mais il faut bien comprendre que Star Wars : épisode VI - Le retour du Jedi marque le fin d'une époque, avec des monstres véritables et animés mécaniquement ou humainement (le monstre Rancor est d'ailleurs un hommage à Ray Harryhausen, le père des effets spéciaux avec le Français Méliès), avant le basculement dans le cinéma numérique. Et finalement, on aime ça ! Encore une fois, nous répétons vraiment tout notre étonnement devant l'ampleur de la tâche accomplie. Quel plaisir de profiter enfin de ces films sous un jour totalement nouveau (même si certaines scènes ajoutées font hurler certains fans). Nous n'avons jamais été si proches de la vision originelle de son créateur, un artiste véritable, et pas seulement un businessman. Quoi qu'on en dise ! |
Top image : aucun |
Note image : 6/6 |
Comme sur les épisodes IV et V, les pistes son offrent un spectacle inédit avec, en VO, six canaux discrets en plus du canal LFE. Et si la VF DTS 5.1 mi‑débit propose là aussi un excellent mixage, il lui est toujours impossible de lutter avec la phénoménale VO DTS-HD Master Audio 6.1.
On retrouve avec délectation le « package sonore estampillé Star Wars ». Cependant, la bande‑son est encore plus présente, calquée sur le rythme du film allant crescendo avec des séquences plus courtes et un montage plus tonique, obligeant les designers sonores à faire preuve de toujours plus de créativité. Les bruitages des machines et des divers personnages n'ont jamais été aussi nombreux, avec des détails aux quatre coins de la pièce Home Cinéma. La spatialisation progresse donc encore d'un cran (débit moyen de 4 Mbps toujours de mise). On profite ainsi d'une scène sonore très aérée mais jamais brouillonne. Les combats sont monstrueux de force et de dynamique. Quant aux scènes plus calmes, elles offrent une ambiance subtile et très définie. Bref, l'environnement sonore est tout simplement incroyable ! Les morceaux d'anthologie se succèdent, la surround centrale arrière est à la fête, tout comme le caisson dont les vrombissements se ressentent physiquement. L'équilibre avec l'accompagnement musical est parfait. La piste sonore fait totalement corps avec l'histoire. Elle est même partie prenante de l'intrigue. La scène finale de destruction de l'Étoile noire est juste énorme avec musique, sons, bruitages et effets sur toutes les enceintes. Et pourtant, ce maelström sonore s'harmonise parfaitement pour un final époustouflant. Une vraie prouesse audio. Rendons gloire à George Lucas d'avoir magnifié avec tant d'emphase l'aspect audio de ses longs métrages, démontrant à tous que le son participait, au moins autant que l'image, à l'émotion ressentie devant un film. Et avec Star Wars : épisode VI - Le retour du Jedi, le spectateur ressort exténué de sa séance Home Cinéma. Le film se regarde et se vit tout à la fois… |
Top son : aucun |
Note son : 6/6 |
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