Cinécult' John McTiernan : l'homme aux deux visages
Les déboires successifs du 13e guerrier, Thomas Crown et Rollerball ont mis McTiernan sur la touche du système hollywoodien. Après ces trois films mutilés et remontés, qui se sont à chaque fois soldés par un échec, le cinéaste s'est retrouvé dans une position comparable à celle de John Carpenter au milieu des années 80, contraint après les bides de The Thing, Christine, Starman et Jack Burton, de retourner dans le giron de productions plus modestes.
- | À la recherche des Mangeurs de morts en HD (51') |
- | Livret |
- | Jeu de huit tirages photos |
- | En territoire Viking en HD : les décors (12') |
- | Les 12 guerriers vikings : fiches d'identité |
- | Piste Trivia avec infos en PIP |
- | Pré-bande-annonce et bande-annonce |
- | À propos du personnage d'Ibn (8') |
- | Electronic press kit (27') |
- | La vie, les films… les vaches : interview de John McTiernan (2011) (17') |
Une chose est sûre, l'éditeur a soigné son édition avec des bonus revenant notamment sur le difficile tournage du film (cent jours durant lesquels Banderas sera en proie à de graves problèmes de dos, en plus de la noyade évitée de justesse pour un autre comédien), et donnant surtout la parole à John McTiernan au cours d'une interview récente captée en exclusivité pour cette édition, chez lui dans le Wyoming, au beau milieu de sa ferme et de ses vaches.
Le cinéaste revient ainsi sur son choix de s'exclure volontairement du système hollywoodien, sur sa vie simple et saine à la campagne entouré des siens, sur sa cinéphilie (la Nouvelle Vague, le cinéma italien, Kubrick…) et sur son prochain retour aux affaires courant 2012, si tout se passe bien. Une rencontre intéressante doublée d'une interview de 2003 au cours de laquelle McTiernan avoue avoir trouvé dès le début le roman de Michael Crichton bancal. Un doute qui aurait dû l'empêcher d'aller plus loin dans l'aventure, et qui a abouti au résultat que nous connaissons. Petit reproche à la piste Trivia égrenant ses infos en cours de film : la taille bien trop petite de ses caractères et une présentation peu lisible. |
Note bonus : 5/6 |
Tiré de l'interpositif du film (sorte de double de la copie originelle), Le 13e guerrier présente même en HD les stigmates du temps qui passe. Dès le début du film, les images d'un bateau luttant en pleine tempête nous font prendre conscience des progrès accomplis dans le domaine des effets spéciaux en un peu plus d'une dizaine d'années.
L'ensemble ne se dépare pas de son voile laiteux, les contrastes sont à la traîne, les noirs semblent logiquement bien trop clairs et le grain imposant, à la limite du moirage parfois, peine à se faire oublier. Outre les couleurs passées, c'est surtout le manque de piqué qui nous perturbe le plus. Les caméras étaient moins sensibles à l'époque et cela se sent sur toutes les séquences en basse lumière. De jour, la définition s'améliore nettement. |
Note image : 3/6 |
Ça va mieux côté son avec de beaux restes pour ce film qui n'avait pas oublié de travailler son design sonore. Certes, on a là aussi beaucoup progressé dans le domaine des effets Surround, mais la spatialisation et la présence de basses font leur office. À noter, un niveau sonore légèrement supérieur en VF, piste dotée d'un débit un poil supérieur. |
Note son : 4/6 |
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