Brazil

Ex‑membre des Monty Python, Terry Gilliam réalise en 1984 un coup de maître : Brazil, objet filmique non identifié, fable d’anticipation burlesque et poétique autour de Sam, un employé modeste du ministère de l’Information (Jonathan Pryce, bad guy de Demain ne meurt jamais) qui, afin d’échapper à un quotidien morose et bureaucratique, se réfugie dans un monde onirique et enchanteur.

On pense à Kafka (l’absurdité du travail de Sam), à George Orwell (le fantasme panoptique de la société), à l’onirisme des films de Cocteau ou encore au Metropolis de Fritz Lang. Un film qui n’a rien perdu de sa puissance, doté de plusieurs séquences d’anthologie (la chirurgie esthétique, l’apparition de De Niro…). En bref, un chef‑d’œuvre.