Les aventures de Tintin : le secret de la Licorne

The Adventures of Tintin : Secret of the Unicorn
Année : 2011
Réalisateur : Steven Spielberg
Casting : Jamie Bell, Andy Serkis, Daniel Craig, Nick Frost, Simon Pegg, Gad Elmaleh (voix off et motion capture)
Éditeur : SPHE
BD : 1 BD-50 + 1 DVD, 106', toutes zones
Genre : aventures, couleurs
Interdiction : tous publics
Sortie : 27/02/12
Prix ind. : 19,99 €
sans Must AV
Critique

Test technique
Image :
Son :
Bonus :
Format image
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9 natif
Bande-son
Français DTS‑HD Master Audio 5.1
Anglais DTS‑HD Master Audio 7.1
Anglais Dolby Digital 5.1
Néerlandais Dolby Digital 5.1
Flamand Dolby Digital 5.1
Sous-titres
Français, anglais, arabe, néerlandais, grec
On se souvient peut‑être de Pôle Express, ce conte de Noël réalisé par Robert Zemeckis, qui utilisait déjà le procédé aujourd’hui tant vanté du « performance capture » (le jeu d’un acteur en chair et os est modélisé puis transposé numériquement). On se souvient surtout des yeux vitreux de ces acteurs pixelisés, sortes de cadavres animés qui, à l’époque, avaient dû effrayer bon nombre de gamins. Certes, depuis 2003, le procédé s’est affiné (merci Avatar) et le Tintin de Spielberg se situe à mi‑chemin du pixel et de la réalité, mais c’est précisément cet entre‑deux qui pose problème.

Trop réaliste pour être poétique (cf. les productions Pixar, le robot de Wall‑E, le vieillard acariâtre de Là‑haut), trop artificiel pour provoquer l’empathie, et donc accrocher le regard, ce Tintin californien renchérit, mais à son corps défendant, sur cette déshumanisation qui hante les récents films de Spielberg, de A.I à La guerre des mondes.

Au milieu du film, Tintin, coincé avec Haddock et Milou en plein milieu de l’océan sur une épave de canot, plonge dans l’eau et se dirige vers un hydravion menaçant. Spielberg utilise alors la fameuse houppette du héros de Hergé comme l’aileron d’un requin qui évoque bien sûr les Dents de la mer. Tout le Tintin de Spielberg se résume à ce détournement capillaire, à l’absorption progressive d’un univers (la ligne fine de Hergé, les actions en sourdine qui rythment les albums, longues phases contemplatives et d’inquiétude diffuse : L’île noire ou Les 7 boules de cristal) par un autre (le syndrome du serial, du grand 8 et d’Indiana Jones).

Résultat, ce Tintin‑là pétarade, multiplie les séquences de bravoure (combats de grues, poursuites homériques, bande‑son tonitruante là où l’univers de Hergé est plutôt feutré), mais ne provoque que fatigue et ennui. Dans les BD en deux dimensions, Tintin possédait une forme de profondeur, de densité, de mystère (Chang ?). Ici, il a beau avoir pris du volume, de la 3D, il est plat comme un autocollant et creux comme une bouteille de whisky vide.

Sinon, le scénario compile plusieurs aventures de Tintin, du Trésor de Rakham le Rouge au Secret de La Licorne, le tout remis à la sauce Indiana Jones. Après l'achat d'une maquette contenant un secret qu'il n'imagine pas, Tintin part sur les traces de Sakharine et d'un pirate nommé Rakham le Rouge…
Jean-Baptiste Thoret - Publié le 05/03/12
Bonus
- À la santé de Tintin, première partie (11')
- Parcours (9')
- Le monde de Tintin (11')
- Le bottin mondain de Tintin (8')
- Concevoir Tintin (8')
- Motion Capture (18')
- Milou (10')
- Animation (11')
- Bande originale (7')
- Les figurines (4')
- À la santé de Tintin, seconde  partie (3')
- DVD du film

Onze modules autour de la conception de ce film basé sur le motion capture pour 96 minutes de bonus. Les enfants devraient cette fois passer leur chemin et laisser la télécommande aux parents, désireux de découvrir cette technique si particulière de captation du jeu des comédiens, ensuite digitalisé par les studios Weta de Peter Jackson. Si le film a nécessité plusieurs années de préparation (conception, décors, musique…), il a suffi de 31 jours de tournage à Spielberg pour mettre en boîte son film sur un plateau grand comme un terrain de basket.

On suit les comédiens en combinaison moulante, bardés de capteurs, évoluant dans un univers fait de grilles et de lignes servant de repères aux ordinateurs. Spielberg, en « tenue de ville » et donc invisible pour les machines, peut se déplacer où bon lui semble, au plus près de ses comédiens, pour diriger les opérations. Une technologie qui n'en est sûrement qu'à ses débuts, mais déjà impressionnante et ultra‑rodée.

On découvre aussi à quel point les équipes, éparpillées aux quatre coins du monde, travaillent par interfaces/écrans interposé(e)s (Skype, visio‑conférence…). Le monde moderne par excellence où l'on trinque encore (à l'ancienne !) au champagne avant la première prise et après le clap de fin. Une tradition sur tous les tournages de Steven Spielberg.
Note bonus : 4/6
Image
Une maîtrise totale signée Weta, le studio d'effets spéciaux de Peter Jackson. Difficile de ne pas admirer son travail sur les décors, les textures, le look des personnages, les lumières et les plus infimes détails, criants de vérité. Tout est crédible et techniquement bluffant. Après, est‑ce que cela est plus émouvant qu'un dessin animé ou un film classique ? Réponse : non.
Note image : 6/6
Son
Là encore, la BO, composée plus d'un an avant le tournage par John Williams, fait son office et devrait emmener les enfants au cœur de cette aventure grandeur nature. Beaucoup de sons à l'arrière, un caisson au taquet, de drôles d'instruments pour une illustration musicale hyper‑présente et un impact accru en VO DTS-HD MA 7.1. Ça swingue même pas mal.
Note son : 6/6


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