Les dents de la mer

Jaws
Année : 1975
Réalisateur : Steven Spielberg
Casting : Roy Scheider, Robert Shaw, Richard Dreyfuss, Lorraine Gary, Murray Hamilton, Carl Gottlieb
Éditeur : Universal
BD : BD-50, 123', toutes zones
Genre : horreur, couleurs
Interdiction : - de 12 ans
Sortie : 14/08/12
Prix ind. : 19,99 €
Mustav
Critique

Test technique
Image :
Son :
Bonus :
Format image
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9 natif
Bande-son
Français DTS-HD High Resolution 7.1 (doublage 2005)
Français DTS 2.0 (doublage 1975)
Anglais DTS-HD Master Audio 7.1
Anglais DTS 2.0 (bande-son originale)
Italien DTS 5.1
Italien Dolby Digital 2.0 (mono doublé à droite et à gauche)
Espagnol DTS 5.1
Espagnol Dolby Digital 2.0 (mono doublé à droite et à gauche)
Voir plus
Sous-titres
Français, anglais, italien, espagnol, néerlandais, finnois, danois, islandais, norvégien, portugais, suédois
Amazon
15,99 €
Troisième film de Steven Spielberg après Duel et Sugarland Express, Les dents de la mer marque une date dans l'histoire économique du cinéma américain. Blockbuster avant la lettre (mais tourné quasiment comme un film indépendant sur plus de sept mois au lieu d'un, dont certaines séquences en cachette du studio), le film demeure l'un des plus rentables jamais réalisés.

L'histoire est connue : à quelques jours du début de la saison estivale, une petite station balnéaire américaine est terrorisée par un requin. Un shérif, un scientifique et un marin aguerri partent à la recherche de la bête.

La musique de John Williams (deux notes évoquant la présence du requin) contribua beaucoup au succès du film, de même que l'alternance de deux points de vue : sous l'eau et à la surface. Dans les bonus de cette édition inédite, on apprend tout de la genèse et de la conception du film, et Spielberg avoue dès le départ avoir envisagé Les dents de la mer comme une version aquatique de Duel. Alors âgé de seulement 26 ans, Spielberg se lance sans doute dans ce qui deviendra le pire tournage de sa vie : celui du premier film tourné en mer. À redécouvrir en HD, impérativement.
Jean-Baptiste Thoret - Publié le 13/07/12
Bonus
- Scènes coupées et bêtisier en HD (13')
- Making of en SD (122')
- Impact et héritage de Jaws en HD (101')
- La restauration en HD (8')
- Sur le plateau en HD (9')
- Galerie de dessins, concepts, photos, story-board et autre matériel marketing (97')
- Bande-annonce

Universal a fait fort sur toute la ligne pour fêter comme il se doit les 100 ans du studio. Nonobstant avoir véritablement redonné vie en HD à cette copie âgée de 37 ans, les bonus proposés sont tout simplement incontournables.

On commence par le making of, écrit, réalisé et produit par le Français Laurent Bouzereau (un proche collaborateur de Spielberg de longue date). Proposé pour la première fois dans son intégralité, il dévoile tout de l’adaptation du roman de Peter Benchley par Steven Spielberg et le producteur Richard Zanuck, décédé le 13 juillet à Los Angeles d'une crise cardiaque, à l'âge de 77 ans.
Choix des acteurs, improvisations, décors, effets spéciaux (Spielberg a déboursé 3 000 $ de sa poche pour obtenir un effet auquel il tenait particulièrement), réalisation (certains plans inédits sont ici dévoilés), ce documentaire lève le voile sur tous les aspects de cette aventure incroyable, sans doute la plus folle jamais conduite par un studio à l'époque.
Un tournage long de sept mois (au lieu d'un !), des dépassements de budget constants obligeant Steven Spielberg à tourner des scènes non autorisées par le studio en cachette, des conditions météo défavorables et un requin mécanique qui ne fonctionnait jamais… Le cinéaste et son équipe se souviendront longtemps de ce tournage en mer. Une première ! Anecdote amusante, on apprend que Spielberg n'a pas tourné lui‑même le dernier plan du film (l'explosion du requin) pour éviter de se faire enfermer à l'intérieur de la bête par son équipe. Une crainte qui le pousse désormais à chaque tournage à s'éclipser discrètement avant le clap de fin de tournage.

Ne manquez pas non plus le module sur la restauration du film, qui a nécessité 2 700 pièces de négatif original. Une prouesse réalisée par les spécialistes du studio sous la houlette de Spielbeg himself, qui déclare : « Le film est le même qu'à l'époque, mais en plus net et plus captivant (…). L'image et le son surpassent ce que j'ai vu et entendu en 1975, quand j'ai fait Les dents de la mer ». Transfert numérique du négatif original, passage dans des bains spéciaux pour effacer toutes les rayures par comblement (comme pour le Botox et les rides !), travail des coloristes, des retoucheurs… travail dantesque, mais résultat remarquable.

On termine par les documents sur l'impact et l'héritage du film (101') et le reportage réalisé par un journaliste anglais sur le tournage (9'). Deux sujets à ne pas manquer, surtout le dernier, la présence d'une équipe extérieure n'étant pas courante alors. Assis dans une barque, sur un ponton ou en interview avec Spielberg faisant une pose casse‑croûte, le journaliste anglais relate le tournage par petites tranches toutes plus savoureuses les unes que les autres.

La section archive, pourtant très fournie, est la seule à décevoir. Les story‑boards, photos et affiches étant proposés en taille beaucoup trop réduite pour nos grands écrans modernes.

Note bonus : 6/6
Image
Quatre mots : bain de jouvence numérique ! Et comme on est sympa, on va développer un peu. Vous pouvez donc oublier vos vieux souvenirs, vos bandes usées jusqu'à la corde, ces plans sanguinolents que l'on percevait à peine derrière les plaques de grain et les contrastes passés. Cette fois, on voit tout, de près, en détail, en couleurs (wahou, on redécouvre les vêtements des personnages, les couchers de soleil au‑dessus de la plage, la couleur du sang !). Et on aime ça.

Les rayures ont totalement disparu. Tout comme les points blancs, le voile jaunâtre et les défauts divers. Ne vous fiez pas aux premières photos de presse d'époque, mais plutôt aux dernières captures HD ci‑contre, montrant l'avant/après restauration. La lumière impressionne, l'éclat des visages et du ciel également. En fait, c'est toute une ambiance de bord de mer que l'on redécouvre, du front de scène au moindre recoin d'arrière‑plan. Et comme le requin est mécanique (et non constitué d'effets spéciaux qui n'existaient pas à l'époque), le grand blanc ne fait jamais toc. Il est au contraire plus impressionnant.

Sans atteindre la qualité des images haute définition du moment ou des films restaurés un peu plus récents (on ne perçoit pas cet effet 3D allant généralement de pair avec la HD), on apprécie chaque instant du film. Et qu'importe si quelques plans se montrent parfois en léger déficit de précision (lissage, couleurs trop puissantes, léger manque de tranchant ?). Entre 5 et 6 étoiles, notre cœur balance…
Note image : 5/6
Son
Des VO DTS-HD Master Audio 5.1 et VF DTS-HD High Resolution 7.1 identiques en termes de mixage. Ces nouveaux formats sonores permettent à la musique de John Williams et aux bruitages de gagner incontestablement en intensité, sans toutefois atteindre des sommets d'amplitude, la faute à un caisson de basses qui ne décolle jamais vraiment. En VO, grâce à un débit régulièrement au‑delà de 5 Mbits/s, l'ampleur et la clarté montent d'un cran. Des bandes‑son nettoyées, épurées, débarrassées de leurs passages les plus stridents. En un mot : modernes !

La nouvelle piste française 7.1 a par contre un inconvénient, celui de proposer des doublages refaits en 2005. Les voix n'ont plus rien à voir avec les doublages originaux, et celles de Roy Scheider et Quint sont les pires. Mais Universal a pensé à tout et à tout le monde, en donnant le choix aux spectateurs, qui peuvent opter pour les pistes DTS 2.0 avec voix d'origine. Des pistes VO/VF plus authentiques, mais aussi beaucoup moins cristallines que leurs consœurs multicanales, plus brouillonnes et plus aigües, qui ne collent plus du tout avec ces nouvelles images HD. À vous de voir…
Note son : 5/6



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