par Jean-Baptiste Thoret
20 janvier 2014 - 11h35

Furie

VO
The Fury
année
1978
Réalisateur
InterprètesKirk Douglas, John Cassavetes, Amy Irving, Andrew Stevens
éditeur
genre
notes
critique
8
10
label
A

À la toute fin de Carrie, l’unique rescapée du massacre de l’école, interprétée par May Irving, faisait un cauchemar dans lequel, devant les ruines de la maison des White, sa main était agrippée par celle de Carrie White.

Réalisé deux ans plus tard, Furie, thriller d’espionnage, film fantastique et drame œdipien, reprend la ligne de Carrie et développe le thème de la télékinésie, en confiant à Amy Irving le rôle de Gillian, une jeune fille aux pouvoirs paranormaux que sa mère va confier à l’Institut Parangon et aux bons soins d’un ténébreux gourou incarné par John Cassavetes. Lequel ‑c’est la formidable d’ouverture‑ a kidnappé le fils de son meilleur ami (Kirk Douglas) afin d’exploiter ses dons hors du commun et le transformer en un surhomme.

C’est sans doute l’un des films les moins connus de Brian de Palma, et pourtant, Furie fait jeu égal avec Obsession, Pulsions ou encore Snake Eyes. Sa critique de l’Amérique contemporaine, entre interventionnisme aveugle et manipulation des masses, fait mouche, et son style, mélange de folie, de baroquisme et de suspense hitchcockien, atteint des sommets.

L’opposition entre Kirk Douglas, vieille gloire de Hollywood plongée dans une société qu’il ne reconnaît plus, et Cassavetes, le mauvais père, donne à De Palma la matière d’un film inspiré, assez fou, visuellement étonnant, où tout semble poussé jusqu’à son paroxysme. Un grand film à réévaluer.

sur les réseaux
proposer une vidéo
test
blu-ray
cover
The Fury
- de 12 ans
Prix : 19,99 €
disponibilité
23/10/2013
image
1.85
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 1.0
Anglais DTS-HD Master Audio 4.0
Anglais DTS-HD Master Audio 1.0
sous-titres
Français
8
10
image
Comme d'habitue chez Carlotta, l'image est splendide. Elle est évidemment très typée Seventies, mais c'est aussi ce qui fait son charme. Les rouges apparaissent toutefois légèrement trop marqués, mais la colorimétrie générale reste généreuse, les contrastes en béton armé et la définition excellente. Une belle copie HD.
5
10
son
La musique est signée John Williams et c'est sur la VO DTS-HD Master Audio 4.0 qu'elle s'exprime le mieux. Les ambiances et les bruitages, en revanche, sont datés et restitués de manière sèche et étriquée sur toutes les versions, la plus riche étant évidemment la VO 4.0. Les deux autres pistes 1.0 n'ont malheureusement pas grand-chose d'intéressant à offrir et ne méritent pas d'allumer l'ampli.
10
10
bonus
- Préface de Samuel Blumenfeld (8')
- Du sang sur l'objectif (entretien avec le directeur photo) (26')
- Histoire de picotage (focus sur le personnage de Fiona Lewis) (13')
- Journal du tournage (par Sam Irvin) (48')
- Quatre interviews d'époque (23')
- Double négative (court métrage de 1984 de Sam Irvin) (16')
- Bande-annonce
De la préface (passionnante) au court métrage de Sam Irvin (hommage au cinéma de De Palma), en passant par les interviews du directeur photo, de Fiona Lewis et de Sam Irvin, tous les modules qui composent cette interactivité sont particulièrement intéressants.
en plus
soutenir
Recevez l’actualité tech et culture sur la Newsletter cesar
Inscrivez-vous
OK
Non merci, je suis déjà inscrit !