La source
Jungfrukällan
Année : 1960
Réalisateur : Ingmar Bergman
Casting : Max von Sydow, Gunnel Lindblom, Birgitta Valberg, Birgitta Petersson
Éditeur : Studiocanal
BD : BD-25, 90', zone B
Genre : drame, N&B
Interdiction : tous publics
Sortie : 25/02/14
Prix ind. : 24,99 €
Critique
Test technique
Image :
Son :
Bonus :
Format image
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1.33
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HD 1 080p (AVC)
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4/3
Bande-son
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Suédois DTS-HD Master Audio 2.0 (mono doublé à droite et à gauche)
Un seul sillon creusé en quarante ans de carrière par Ingmar Bergman : celui de la mort et du désespoir, chevillés au corps de ses personnages, dont un dira dans Prison, que Bergman réalise en 1948 : « La vie n'est rien d'autre qu'un voyage cruel et dénué de sens vers la mort ».
Austères, rigoureux et épurés, ses films sont aussi d'une modernité absolue et influenceront bon nombre de cinéastes, de Wes Craven qui proposera un remake hyper‑violent de La source avec La dernière maison sur la gauche, à Bille August, son fils spirituel naturel (Les meilleures intentions, Infidèle), ou encore Woody Allen qui, dans ses opus les plus sombres, emprunta le chemin de Bergman.
Voici donc le premier film de la série récemment restaurée en HD par Studiocanal, La source. Nous sommes au XIVe siècle en Suède. Alors qu'elle porte des cierges à l'Église du coin, Karin, la fille d'un fermier, est violée et tuée par deux hommes.
Tiré d'une célèbre légende suédoise, La source (1960) mélange la violence des contes populaires et une réflexion métaphysique sur le pardon. Une pépite, noire.
Jean-Baptiste Thoret - Publié le 20/01/14
Cinécult' Ingmar Bergman : l'angoisse existentielle
Pour la plupart des spectateurs, Ingmar Bergman, le plus célèbre des cinéastes nordiques (il est né en Suède en 1918 dans une petite ville appelée Upsala), évoque une forme d’austérité, de rigueur, d’épure même, tant dans la mise en scène que dans le choix des sujets, rarement gais. Sourires d’une nuit d’été, qui obtint la Palme d’or à Cannes en 1955, et surtout Le septième sceau, œuvre majeure qu’il réalise en 1956, le firent connaître du grand public.
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Bonus
Un documentaire datant de 1979 sur l'île de Faro, en Suède. D'une superficie de 111,35 km2, dont près de 10 de tourbières et d'îlots, elle est célèbre pour avoir accueilli le cinéaste suédois où il tournera six films : À travers le miroir (1961), Persona (1966), L'heure du loup (1968), La honte (1968), Une passion (1969) et Scènes de la vie conjugale (1972). Il décédera là-bas en juillet 2007. Un documentaire qui ne donne pas envie d'aller y passer ses vacances. En tout cas, pas en hiver. |
Image
Après remasterisation, le résultat est une merveille. Ce N&B imprime la rétine de ses tons francs et profonds, vigoureusement contrastés et soulignés par une précision salvatrice. Un véritable écrin pour le cadre léché de Bergman, ses jeux d'ombres et de lumières et son épure visuelle. Les défauts se comptent sur les doigts d'une main (peut‑être quelques légers effets de pompage ?). Trois fois rien. |
Son
Ce sont évidemment les voix qui prédominent, agrémentées de quelques sons d'ambiance parfois volontairement appuyés. Un style reconnaissable entre mille diffusé correctement par cette piste suédoise DTS-HD Master Audio 2.0 (mono doublé à droite et à gauche). |