par Paco Altura
19 décembre 2014 - 15h56

Mad Men saison 7 partie 1

année
2014
Créateur
InterprètesJon Hamm, Elisabeth Moss, Vincent Kartheiser, Christina Hendricks, Bryan Batt
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

Janvier 1969. Exilé après un grave impair de l'agence de pub qu'il a fondée, Don Draper vit désormais loin de tous ses proches. Déprimé, il va chercher du réconfort dans l'alcool puis revient en poste, mais plus personne ne veut lui confier autre chose que des tâches subalternes. Certains de ses collègues travaillent même avec acharnement à son licenciement...

Il va falloir s'y faire : Mad Men s'achève sur cette saison 7. Et ce premier coffret offre une étrange première partie de final. Écriture et réalisation alternent le bon et le moins bon, enfonçant parfois des portes grande ouvertes ou retrouvant la narration limpide, sèche et dense qui nous a tant fait aimer Mad Men. Une série qui, la chose est évidente ici, n'est jamais aussi bonne que lorsque son créateur, Matthew Weiner, se trouve derrière la caméra.

Ces importantes fluctuations de qualité placent paradoxalement le spectateur dans une grande incertitude. À ne jamais savoir s'il a envie, ou non, de faire son deuil de cette série chérie. Mais mine de rien, la petite musique funèbre qui jouait en sourdine depuis le début de Mad Men prend de l'ampleur. Elle monte constamment et inexorablement jusqu'à un final de demi‑saison réjouissant, comme de bien entendu dirigé par Matthew Weiner.

Un cliffhanger impossible à spoiler mais dont le ton faussement solaire fera battre la chamade des fans les plus pointilleux, et peut‑être même pointer une petite larme d'émotion.

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blu-ray
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Tous publics
Prix : 29,99 €
disponibilité
18/12/2014
image
1.78
HD 1 080p (VC-1)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français
5
10
image
On peut presque tout accepter : un grain très présent, une patte vintage, même une tonalité de couleur donnant la température de la saison. Mais les choix esthétiques ici laissent interdits : la quasi totalité des (nombreuses) scènes en basse lumière dérape méchamment dans les marrons hideux ou le orange qui pique. Même en conditions d'éclairage normales, l'image dérive vers les orangés (de manière moins dramatique et laide qu'en basse lumière, cela dit). Résultat, une image globalement peu flatteuse, un comble pour une série à l'esthétique aussi léchée. Enfonçons un dernier clou : aucun point de netteté à l'image, tout nage dans l'approximatif et le manque de définition. Décevant.
7
10
son
Les pistes VO et VF assurent à la fois des dialogues limpides et de bonnes ambiances -indispensables notamment après l'arrivée du super et très bruyant ordinateur dans le principal décor de la série-. Du travail propre, même si un bon Dolby Digital bien troussé aurait largement fait l'affaire.
7
10
bonus
- Les droits gay partie 1 (documentaire) (23')
- Les droits gay partie 2 (documentaire) (21')
- Le procès des 8 de Chicago partie 1 (documentaire) (17')
- Le procès des 8 de Chicago partie 2 (documentaire) (36')
- Les vrais trésors de la vie ne s'achètent pas (7')
- Les acteurs au Paleyfest (30')
- Commentaires audio (VOST) de l'équipe sur tous les épisodes
Comme de coutume, les bonus détaillent les époques auxquelles se déroule la série. Ici, deux documentaires très joliment réalisés, dont un sur l'évolution des droits pour les homosexuels, partis de très loin au regard des lois répressives américaines au début du siècle dernier. Pédagogique et très riche en iconographie, voici un document surprenant et effrayant. L'autre documentaire se concentre sur un procès politique majeur (mais peu connu sous nos contrées) d'activistes ayant organisé des manifestations en 1968 durant le congrès du parti Démocrate. Très dense, le propos pêche toutefois par un manque de pédagogie qui faisait tout l'intérêt du premier documentaire. On ne saurait trop recommander l'écoute (VOST) des passionnants commentaires de chaque épisode, tous menés par Matthew Weiner, le créateur de la série, très en verve et généreux en anecdotes. Enfin, « Les vrais trésors... » et « Les acteurs au Paleyfest » ont une valeur plus anecdotique : le premier s'attarde sur l'extraordinaire mid-season final évoqué plus haut ; le second montre une équipe presque au complet, très nerveuse lors d'une rencontre avec le public et manifestement très triste de voir s'achever l'aventure Mad Men.
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