par Cédric Melon
28 avril 2015 - 16h39

Homeland saison 4

année
2014
Créateurs
InterprètesClaire Danes, Mandy Patinkin, Rupert Friend, Nazanin Boniad, Suraj Sharma
éditeur
genre
notes
critique
8
10
label
A

Après trois saisons palpitantes, la série Homeland fait sa révolution en tentant de continuer d'exister sans l’un de ses piliers fondateurs. Une nouvelle saison radicalement différente.

En effet, les téléspectateurs du dernier épisode de Homeland saison 3 (si vous ne l’avez pas vu, il vaudrait mieux ne pas lire la suite de cet article !) se souviendront longtemps du destin tragique de Brody (Damian Lewis) en Iran, exécuté sous le regard impuissant de Carrie (Claire Danes). Une fin de saison qui a laissé plus d’un fan de la série exsangue, et même suscité la controverse aux USA. Pour beaucoup, à ce moment‑là, la reconduite par Showtime (la chaîne qui diffuse la série aux USA) de Homeland pour une saison 4 « sans Brody » est un pari extrêmement risqué. Les auteurs de la saison 4 tempèrent en présentant de nouveaux personnages et décident de relever le défi. Dont acte.

L’histoire de la saison 4 commence six mois après le dernier épisode de la saison 3 et se concentre sur le personnage de Carrie Mathison (Claire Danes, décidément excellente au bord du burn‑out permanent) qui, après une attaque de drone qui a mal tourné, va repartir en mission au Moyen‑Orient et ne pas tarder à refaire équipe avec Saul (Mandy Patinkin) et Quinn (Rupert Friend). Entre ce dernier et Carrie, la tension s'accentue, entre attraction et répulsion. À noter aussi, plusieurs nouvelles recrues, dont deux récurrentes : Mark Moses (Desperate Housewives) qui interprète un expatrié américain enseignant à l'université d’Islamabad, et la sublime actrice indienne Nimrat Kaur (The Lunchbox) qui se glisse dans le costume d’un agent des services secrets pakistanais particulièrement retors.

Nouveau lieu, nouveaux personnages, nouvelles missions et recentrage sur le personnage complexe de Carrie Mathison, les auteurs permettent à la série de se réinventer totalement. Et contrairement aux saisons précédentes, dès le premier épisode, l’intrigue et sa dimension dramatique nous tiennent en haleine. Une immersion totale dans le monde des services secrets doublée d'un suspense haletant et d'une belle étude d'un caractère féminin tourmenté. Ce n'est pas si souvent.

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Tous publics
Prix : 49,99 €
disponibilité
22/04/2015
image
1.78
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français, anglais pour malentendants, danois, néerlandais, finnois, norvégien, suédois
8
10
image
Une image naturelle toujours aussi caractéristique de la série avec ses gros plans sur le visage la plupart du temps hébété de Carrie, ses prises de vues ultra-réalistes issues de drones militaires et son ambiance anxiogène sur le terrain, au Pakistan. C'est propre et sans défaut, mais peut-être trop. Pas de grosse prise de risque esthétique de ce côté-là.
8
10
son
Entre ses airs jazzy et son environnement sonore illustrant la tension de la plupart des séquences, cette saison 4 ne faiblit pas en matière sonore. VO vivement conseillée pour son équilibre (en VF, les ambiances sont davantage mises en avant), ses voix originales (la « Carrie française » n'a pas ce tempérament de feu, et c'est bien dommage) et ses graves plus toniques. Une série qui s'entend aussi, et c'est assez rare pour être souligné.
2
10
bonus
- Peter Quinn : l'assassin (6')
Rupert Friend, l'interprète anglais de l'agent spécial Quinn, revient sur son premier jour de tournage qui a bien mal débuté avec une grosse panne de réveil et plus de quatre heures de retard au planning, mais aussi sur l'évolution de son rôle particulier au cœur de la série. Fort sympathique mais court. Six minutes de bonus sur une telle série, que s'est-il passé ?
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