par Carole Lépinay
02 avril 2018 - 13h00

Miracle Mile

année
1988
Réalisateur
InterprètesAntony Edwards, Mare Winningham, John Agar, Lou Hancock, Mykelti Williamson, Kelly Jo Minter
éditeur
genre
notes
critique
8
10
A

Los Angeles, 4 heures du matin. Harry (Anthony Edwards) vient de rater son rendez‑vous avec la femme de sa vie, posté à côté d’une cabine, il décide de répondre au téléphone qui ne cesse de sonner. Une voix anonyme annonce une attaque nucléaire imminente sur la ville. Il ne lui reste qu’une heure et dix minutes pour éviter la catastrophe.


Retour en 1988 avec le thriller frénétique de Steve De Jarnatt. Issu du monde de la série (Urgences, Lizzie McGuire), le réalisateur expérimente une comédie romantique mitonnée à l’humour noir. Sublimé par les partitions atmosphériques de Tangerine Dream, Miracle Mile propose une virée noctambule concentrée autour de quelques lieux emblématiques qui font l’identité topographique des récits d’anticipation : le fameux diner, la salle de sport, les gratte‑ciels… Autant d’escales tantôt comiques, tantôt angoissées dans une mégapole indifférenciée, laquelle abrite pourtant un échantillon humain haut en couleur et attachant, par exemple ce pilote d’hélicoptère qui refuse de partir sans son petit ami, ou les grands‑parents de Julie (Mare Winningham) enfin réconciliés après des années de guéguerre inutile…


L’imminence de la catastrophe entraîne une réflexion pertinente autour des valeurs et des liens essentiels, puis de l’hypothétique patrimoine humain susceptible de nous survivre. Leur rencontre dans un muséum d’histoire naturelle au début semble prédire à Julie et Harry la place qu’ils occuperont à la toute fin (magnifique) du film/monde.

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blu-ray
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Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
13/11/2017
image
1.85
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 2.0
Anglais DTS-HD Master Audio 2.0
sous-titres
Français imposé sur la VO
7
10
image

Avec ses défauts de pellicule du début, sa photographie typée 80 et ses quelques points blancs épars tout au long du film, on se dit que ce Blu-Ray va avoir du mal à convaincre. C'est pourtant tout l'inverse qui se passe. Les défauts du début sont vite oubliés, les couleurs pleines de vie font leur office, la lisibilité ne faiblit pas malgré des contrastes un peu durs. Surtout beaucoup de charme pour ce voile de velours typique.

5
10
son

VF plus étouffée avec des voix moins bien intégrées. VO plus présente grâce à davantage de détails et une meilleure circulation des sons même si l'on n'évite pas un rendu agressif sur la dernière séquence, celle de l'hélico (il fallait surdoser les effets pour y croire, à défaut d'effets spéciaux). Quant à la musique de Tangerine Dream et les synthés, on aime. 

7
10
bonus
- Entretien avec Steve De Jarnatt (11')
- Entretien avec Anthony Edwards et Mare Winningham (12')
- Les retrouvailles du casting (25')
- Entretien avec Paul Haslinger (16')
- Scènes coupées et prises alternatives (11')
- Johnie's diner (story-board) (2')
- Diamond Ending (fin alternative) (1')
- Court métrage : Tarzana (1978) (33')
- Court métrage : Eat the Sun (1975) (24')
- Piste musicale isolée
- Bande-annonce du film

Steve De Jarnatt confie avoir toujours été attiré par les histoires de fin du monde. En analysant la fin pessimiste de son film, il situe en même temps le moment où l'humanité a commencé sa dégringolade -1969, entre Woodstock et le voyage sur la lune, donc-. Le réalisateur raconte la genèse de Miracle Mile et combien il a dû se battre afin de préserver la magnifique conclusion que l'on connaît. 

 

Retour au Johnnie's Bar également, où l'équipe se rappelle les temps forts du tournage il y a trente ans. De leur côté, les acteurs principaux échangent leur souvenirs et anecdotes. À travers un entretien enrichissant, l'un des membres de Tangerine Dream présente les différentes phases de la création d'une bande originale, laquelle doit beaucoup à celle de Risky Business (Paul Brickman, 1983).

 

Et si les deux courts métrages inédits de Steve De Jarnatt ne disposent pas de sous-titres français, on repère toutefois son attrait indéfectible pour les récits d'anticipation. Deux courts sans aucun doute estampillés « quatrième dimension ». 

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