par Paco Altura
19 avril 2018 - 18h38

Geostorm

année
2017
Réalisateur
InterprètesGerard Butler, Jim Sturgess, Abbie Cornish, Ed Harris, Andy Garcia
éditeur
genre
notes
critique
3
10
A

En 2019, les nations s’unissent pour mettre au point un système spatial de contrôle planétaire du climat pour pallier les conséquences du réchauffement climatique. Le système baptisé Dutch Boy a été durant toute sa conception sous commandement américain, mais s’apprête à être transféré à la communauté internationale. Une catastrophe locale, la glaciation brutale de tout un village afghan, paraît témoigner d’un dysfonctionnement. Jake Lawson, concepteur de Dutch Boy viré à cause de ses manières abruptes, est engagé pour enquêter sur ce qui pourrait être beaucoup plus grave qu’une panne…


Geostorm est comme une madeleine : un revival de ce temps béni des banques où Hollywood se payait ostensiblement la tête des spectateurs à coups de spectacles décérébrés (Volcano, Twister). Le réalisateur de Geostorm, Dean Devlin, plonge la tête la première dans ce courant vintage de blockbusters catastrophes ineptes ‑qu'il a souvent scénarisés‑ conçus uniquement pour siphonner les poches du public populaire et booster l’industrie du pop‑corn.

 

Personnages silhouette, dialogues téléphonés, scénario prévisible, punchlines caricaturales, méchant grotesque, tout y passe ! Même les catastrophes, montrées avec un certain brio visuel, avouons, répondent à un cahier des charges de spectaculaire de carnaval : dans la chaude Rio, il faut évidemment qu’il y ait une vague polaire foudroyante. Dans le Sahara, c’est bien entendu un raz‑de‑marée qui sort des sables. Dans la froide Moscou, c’est une canicule incendiaire qui démarre... Subtilité quand tu nous tiens.


Le plus rageant dans cet outrageant gloubiboulga, c’est qu’on parvient malgré tout à imaginer le potentiel original du scénario. Le questionnement sur la transformation d’un grand projet écologique en arme d’oppression pouvait aboutir à un récit passionnant. Mais livré à des producteurs sans scrupules, ce récit initial n’est hélas devenu qu’un de ces films où l’on carbonise 120 millions de dollars pour livrer un produit que le spectateur aura oublié en moins d’une heure.

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Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
07/03/2018
image
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais Audiodescription
Allemand Dolby Digital 5.1
Italien Dolby Digital 5.1
Espagnol Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, anglais, allemand, italien pour sourds et malentendants, espagnol, néerlandais, danois, finnois, norvégien, suédois
8
10
image

Une belle qualité globale d'image même si les séquences sur Terre sont toutes passées à la moulinette de filtres chromatiques densifiant les couleurs. Par contraste, les séquences spatiales (évidemment de purs effets numériques) tranchent par une clarté accrue, presque aveuglante. La première tentative d'assassinat du héros est un monstre de détails.

7
10
son

Sans surprise, la piste VOST possède le plus gros potentiel technique avec de gros impacts sur les effets et les ambiances, une très bonne directivité et une énergie puissante -mais très frontale- pour les musiques d'accompagnement. La VF, moins-disante techniquement et bridée en termes de dynamique, se distingue malgré tout par un très convaincant casting voix.

2
10
bonus
- Le ravage (focus effets spéciaux) (6')
- À la recherche de réponses (making of) (4')
- Un événement international (focus sur le casting international) (5')

Des bonus (VOST) purement promotionnels et redondants où, pour l'essentiel, le réalisateur et ses producteurs se félicitent de l'intelligence de leur propos, de l'ampleur de leurs ambitions narratives et de la qualité des effets spéciaux. Teneur 100% langue de bois garantie.

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