par Carole Lépinay
28 février 2019 - 09h25

Saint Jack

année
1979
Réalisateur
InterprètesBen Gazzara, Denholm Elliott, James Villiers, Joss Ackland, Rodney Bewes, Mark Kingston
éditeur
genre
notes
critique
7
10
label
A

Singapour, dans les années 70. Patron d’une maison close, Jack Flowers (Ben Gazzara, « le Magnifique » comme le titre français du film le qualifie) vit merveilleusement bien son exil loin des États‑Unis. Il se lie d’amitié avec William Leigh (Denholm Elliott), un comptable britannique de Hong Kong dont la vie parfaitement rangée tranche avec la sienne. D’autre part, la pègre chinoise locale tente de mettre un terme à son florissant business…


Réalisé en 1979, l’un des films préférés de Bogdanovich (La dernière séance) ouvre une parenthèse postcoloniale mâtinée d’exotisme nostalgique. Filmé en décors naturels (la photographie de Robby Müller est éblouissante), le film brasse plus large qu’une simple étude de mœurs autour des prostituées que Jack marchande à des soldats américains de passage (« People make love for so many crazy reasons, why shouldn’t money be one of them ? », déclare‑t‑il), il trace en finesse le cheminement moral d’un drôle de « saint ».

 

Chemise bariolée et cigare au bec, Jack semble en effet se jouer de son propre rôle de maquereau déclassé, en outre, le fait de troquer une issue rédemptrice contre un chantage pourtant fructueux l’élève et le rive à la fois aux ruelles grouillantes de ce pays (la séquence finale est inoubliable) qu’il ne quittera finalement jamais.

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blu-ray
cover
- de 12 ans
Prix : 27,99 €
disponibilité
10/10/2018
image
1.78
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 1.0
Anglais DTS-HD Master Audio 2.0
sous-titres
Français
8
10
image

Une photographie douce mais encore belle, claire, élégante et vivante grâce aux décors naturels. Les visages ne font pas leur âge tout en conservant une jolie patine vintage. Une restauration qui fait oublier tout ce que nous avons pu avoir précédemment.

5
10
son

On passera sur la VF mono très discrète en ambiances malgré ses excellents doublages pour une fois bien intégrés (c'est assez rare pour être souligné), pour une VO plus « évoluée » et charnue en termes de texture. Bruits de la ville, détails, musique, tout est beaucoup moins plat.

8
10
bonus
- Entretien avec Peter Bogdanovich (20')
- Souvenirs de Saint Jack (32')
- Splendeurs dormantes à l'aube (16')
- Huit photos papier
- Cinq planches-contacts papier
- Cinq cartes postales et une affiche (papier)
- Bandes-annonces

Peter Bogdanovich revient sur la genèse du film, il confie par ailleurs sa grande admiration pour le travail d'Orson Welles et de Jean Renoir, des cinéastes qui n'auront cessés de l'inspirer.

 

Dans « Souvenirs de Saint Jack », l'équipe du film (professionnels et amateurs) s'est réunie afin de nous faire partager les grands moments qui ont marqué le tournage.

 

Enfin, des photos de Singapour vintage et autre « Memorabilia » nous font faire un bond en arrière d'une quarantaine d'années, petite pointe de nostalgie. En bref, encore un bel objet signé Carlotta.

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