par Jean-Baptiste Thoret
09 mars 2021 - 09h47

Pacific Rim

VO
Titan of Cult
année
2013
Réalisateur
InterprètesCharlie Hunnam, Idris Elba, Rinko Kikuchi, Charlie Day, Ron Perlman, Max Martini
éditeur
genre
notes
critique
8
10
label
A

Voici sans doute l'un des blockbusters de monstres (ou kaiju-eiga) les plus réjouissants de ces dernières années qui, même s'il n'a pas atteint les cimes espérées du box‑office, restera sans doute dans les mémoires cinéphiles comme un antidote salutaire à ces dizaines de films de super‑héros balourds et traumatisés que Hollywood produit désormais à la chaîne.

Pacific Rim, et là réside son charme principal, ne cherchait pas à faire en 2013 de la métaphysique de bazar en slip moulant (Man of Steel) ou toutes griffes sorties (l'atroce Wolverine), ni de froncer les sourcils à chaque plan afin de nous faire croire que l'action maousse d'un bonhomme tout vert (Hulk) ou tout noir (The Dark Knight Rises) vaut un traité philosophie de Kant.

En véritable amoureux et fin connaisseur du genre, Guillermo Del Toro (Hellboy, Le labyrinthe de Pan) a voulu réaliser un fantasme d'enfance, une série B inventive et remplie à ras bord, en bref, fabriquer un jouet rutilant et généreux grâce aux 200 millions de dollars confiés par Warner. Chose devenue rare, Pacific Rim ne provient pas de la énième adaptation d'un comics fond de tiroir, mais est tiré d'un scénario original dont la substance tient sur un ticket de métro : soit la rencontre entre l'univers des kaiju eiga ‑ces films de monstres japonais façon Godzilla ou Rodan‑ et le film de robots.

De quoi s'agit‑il ? Dans les années 2020, la Terre est devenue le champ de bataille favori d'une guerre entre des monstres sous‑marins colossaux et les Jaegers, des robots tout aussi dévastateurs construits par les humains pour se protéger. C'est tout. Et c'est formidable. Pendant plus de deux heures, Del Toro enchaîne les séquences d'action à un rythme effréné, empile les trouvailles visuelles et scénaristiques (le drifting, cette opération qui accorde les Jaegers à leur pilote humain) et trouve toujours un moyen de se renouveler (de ce point de vue, c'est l'anti‑Transformers).

Enfin, Pacific Rim saute magnifiquement d'un registre à un autre, du film de combat au mélo (séquence magnifique de cette petite fille poursuivie par un monstre dans un Tokyo dévasté), et redore le blason de la série B et de son esprit. 

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Titan of Cult
Tous publics
Prix : 29,99 €
disponibilité
12/10/2016
image
1.78
UHD 2 160p (HEVC)
HDR10
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 7.1
Français (québécois) Dolby Digital 5.1
Anglais Dolby Atmos
Anglais Dolby TrueHD 7.1
Anglais Audiodescription
Allemand DTS-HD Master Audio 7.1
Italien Dolby Digital 5.1
Espagnol Dolby Digital 5.1
Portugais Dolby Digital 5.1
Tchèque Dolby Digital 5.1
Polonais Dolby Digital 5.1
Russe Dolby Digital 5.1
Turc Dolby Digital 5.1
Chinois Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, anglais, allemand, italien pour sourds et malentendants, espagnol, néerlandais, chinois, coréen, hébreu, portugais, arabe, tchèque, danois, finnois, norvégien, polonais, russe, suédois, turc
10
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image

On avait déjà pris une claque avec le Blu-Ray et le BD 3D, cette fois, on tombe carrément à la renverse. Avec son look techno, le film tout entier semble avoir été produit pour une diffusion HDR. Les salles de contrôle des Jaegers mettant en œuvre tout un tas de lumières fluo, de machines, d'écrans bardés de données et de cartes projetées en hologrammes, offrent un véritable festival de couleurs, de brillance et de reflets éblouissants. Sans doute un des titres les plus spectaculaires au niveau du rendu des couleurs et de la lumière avec Gardiens de la galaxie 2. Le film bénéficie seulement d'un DI 2K (trop d'effets spéciaux réalisés à la base en Full HD), cependant, le résultat s'avère visuellement exceptionnel. Preuve supplémentaire que la résolution ne fait pas tout dans le rendu des éditions 4K UHD.

 

Même constat du côté des combats entre monstres et Jaegers, dont les armures d'un côté et les tentacules de l'autre brillent de mille feux. C'est époustouflant, presque délirant à chaque plan. Et dans les moindres recoins de l'image, on découvre des zones que l'on ne distinguait guère auparavant, lors des batailles sous-marines par exemple. Un feu d'artifice, une énorme démonstration de force du HDR.

10
10
son

Une bande-son dopée par le Dolby Atmos de cette édition 4K. Et comme on adore la musique et toutes ses déclinaisons composées par Ramin Djawadi (,, ), on ne peut que conseiller l'expérience, à fond les boulons pour profiter de la grosse répartition dans la pièce et des aller-retour des effets sur les enceintes. L'occasion de vérifier aussi si votre caisson est au niveau. Un régal dont on profite aussi lors de passages plus calmes, en pleine ville par exemple, avec des ambiances cossues et amples.


La piste française DTS-HD Master Audio 7.1 est très active elle aussi, mais les voix originales nous manquent. 

5
10
bonus
- Commentaire audio Guillermo Del Toro non sous-titré
- Carnet de travail de Guillermo Del Toro commenté mais non sous-titré
- Lumière sur… les décors, les coulisses, les effets spéciaux, la musique, l'orchestre… (62')
- Réunions de travail autour de l'art numérique de Pacific Rim (17')
- Le Shatterdom : dessins et concepts
- Scènes inédites (4')
- Bêtisier (4')
- Lieux de dérive : focus sur les personnages (5')

Sans être les bonus du siècle, il y a de quoi grappiller quelques informations sur la conception du film, ses effets spéciaux, l'enregistrement de la musique, etc. (tous les bonus sont comme d'habitude regroupés sur la galette Blu-Ray simple fournie avec le 4K). Le hic, c'est qu'à chaque fois ou presque, les modules sont trop courts et/ou superficiels. Certains rattrapent tout de même le coup, comme celui sur les réunions de travail autour de l'art numérique du film, ou encore la section « Lumière sûr… ».

Et puis il faudra être bilingue pour profiter des commentaires audio de Del Toro sur le film ou sa Bible de travail.

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