par Carole Lépinay
01 mars 2022 - 17h42

Betty

année
1992
Réalisateur
InterprètesMarie Trintignant, Stéphane Audran, Jean-François Garreaud, Yves Lambrecht
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

Betty (Marie Trintignant), une jeune femme visiblement de bonne famille, débarque imbibée dans un bar appelé « le trou ». Laure (Stéphane Audran), une habituée du coin, la prend sous son aile et l’accueille dans sa chambre d’hôtel.


Dix ans après Les fantômes du chapelier (1982), Chabrol adapte à nouveau un roman de Simenon, son écrivain de prédilection. Voyage dans le temps intime et la psychologie d’une alcoolique infidèle rejetée par sa famille bourgeoise et arrachée à ses enfants, Betty se passe de séquences d’action. À travers un cheminement mental douloureux mais nécessaire, l’héroïne brisée se désintoxique et choisit les combats du règne animal plutôt que de rester victime.


« Betty est un personnage intéressant car l’humain et l’animal se battent en elle. Et c’est l’animal qui gagne », soit la caractérisation d’une femme finalement très forte selon le cinéaste.

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Tous publics
Prix : 17 €
disponibilité
22/09/2021
image
1.66
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 1.0
Audiodescription Dolby Digital 2.0
sous-titres
Français pour sourds et malentendants
7
10
image

Restauré par les laboratoires Éclair à partir du négatif original et remasterisé en 4K, ce master Blu-Ray très stable propose de belles couleurs, des tons chauds et un rendu pellicule très séduisant malgré le manque de précision et quelques fourmillements persistants. Un beau Chabrol, dans tous les sens du terme.

5
10
son

Place avant tout aux dialogues et à la légère ambiance musicale. Malgré sa discrétion, la bande-son ne fait pas du tout son âge (30 ans déjà). Le studio L.E. Diapason, en charge de la restauration, a clairement privilégié le naturel et la clarté.

5
10
bonus
- Présentation du film par Joël Magny (3')
- Commentaires audio de Claude Chabrol sur trois séquences (31')
- Bande-annonce originale

À la fois synthétique et remarquablement détaillée, la présentation du film par Joël Magny nous révèle l'intérêt de longue date de Chabrol pour ce roman de Simenon (auquel ce dernier tenait particulièrement). Un déplacement s'opère alors entre les premiers récits du cinéaste consacrés aux hommes (Le beau Serge ou Les cousins réalisés respectivement en 1958 et 1959) et les histoires de femmes amorcées avec Violette Nozière en 1978. 

 

Trois séquences du film commentées par Chabrol pour autant de détails qui nous auraient échappé, pourtant indispensables à la compréhension de l'ensemble. Parmi eux, l'aquarium qui apparaît simultanément en fond avec le personnage de Laure et fait écho au plan final du film. L'aquarium dans lequel les poissons luttent pour leur survie métaphorise les combats similaires de la nature humaine. 

 

Autre point souligné, les effets de travelling avant et arrière sur Betty qui l'extraient ou la plongent  temporairement dans des souvenirs encore frais d'abandon. En utilisant le format d'image 1.66 (une constante chez Chabrol), le cinéaste souhaite rendre l'image la plus poétique et la plus gracieuse. Enfin, dans le sillage de Simenon, il préconise « un minimum d'effets pour maximum d'efficacité »

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