West Side Story

Année : 2021
Réalisateur : Steven Spielberg
Casting : Rachel Zegler, Ansel Elgort, Ariana DeBose, David Alvarez, Corey Stoll
Éditeur : 20th Century Studios
BD : 1 UHD-66 + 1 BD-50, 156', toutes zones
Genre : comédie musicale, couleurs
Interdiction : tous publics
Sortie : 15/04/22
Prix ind. : 24,99 €
Mustav
Critique

Test technique
Image :
Son :
Bonus :
Format image
2.35
UHD 2 160p (HEVC)
HDR10
16/9
Bande-son
Français Dolby Digital+ 7.1
Anglais Dolby Atmos
Anglais Dolby TrueHD 7.1
Anglais Audiodescription
Allemand Dolby Digital+ 7.1
Italien Dolby Digital+ 7.1
Sous-titres
Français, anglais pour sourds et malentendants, allemand, italien, danois, finnois, norvégien, suédois
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L'histoire racontée dans le film de Robert Wise est connue : les Jets contre les Sharks, George Shakiris et Natalie Wood, stars de cette adaptation urbaine du Roméo et Juliette de Shakespeare. Secondé par Jerome Robbins, Robert Wise (La maison du Diable, Le jour où la Terre s’arrêta) signait en 1961 un monument de la comédie musicale et popularisait la représentation des gangs dans les quartiers de New York. Un chef‑d’œuvre à la musique inoubliable composée par Leonard Bernstein pour le musical de Broadway éponyme de 1957. 

 

Aux origines

Ce que l'on sait moins en revanche, c'est qu'à part les airs classiques que jouait sa pianiste de mère à la maison, la partition de Leonard Bernstein fut la toute première expérience musicale du jeune Steven Spielberg qui, à l'âge de 10 ans, se repassait en boucle ces airs déjà indémodables : Something's Coming, Maria, America, Somewhere, Officer KrupkeCool… On comprend alors mieux ce projet de longue date et si cher aux yeux du metteur en scène de Ready Player One (son père créa l'ordinateur GE‑225 pour General Electric en 1958, l'enfance et l'œuvre de Spielberg sont décidément indissociables…), soit tourner purement et simplement le remake d'un chef‑d'œuvre. Juste parce qu'il le voulait. Parce qu'il le pouvait. Et il le prouve.

 

Des chorégraphies grandioses

Sur un scénario de Tony Kushner, s'éloignant du livret d'origine d'Arthur Laurents pour notamment mieux mettre en valeur la présence des femmes, leur libre‑arbitre et leur capacité à apaiser les conflits, Spielberg laisse ainsi exploser sur près de 3 heures la musique, les voix et les images dans un grand tourbillon de chorégraphies à la fois délicieusement vintage et plus puissantes que jamais (pensées à chaque fois dans leur intégralité par Justin Peck). Après cinq mois de répétitions, la féerie peut débuter. Les acteurs ‑tous d'origine latino pour les Sharks‑ interprètent les chansons live, dansent et jouent de concert devant les caméras 35 mm de Spielberg, qui livre derrière chaque image un tableau doté d'une profondeur et d'une patine qui étonnent dès les premiers plans. La jeune Rachel Zegler, 18 ans, est toute aussi remarquable dans son premier rôle au cinéma. Et la scène du bal au gymnase, avec ses 180 figurants, 60 danseurs et sa spidercam, restera sans doute dans les mémoires.

 

Outre la forme, grandiose et taillée pour la 4K avec une majestuosité supplémentaire, le fond est toujours d'actualité. On comprend vite que les rapports conflictuels entre les Portoricains des Sharks et les Américains des Jets, qui se considèrent à tort comme « de souche » (en réalité de parents émigrés venus d'Irlande ou de Pologne), sont facilement transposables à certains conflits ethniques plus récents. Sans compter les autorités loin d'être toujours intègres.

 

Un classique trop classique ?

Au final, ce West Side Story 2021 est d'une beauté sans nom, monté à la perfection et bourré d'énergie, mais aussi parfois un peu lisse hormis quelques autocitations virtuoses comme ces ombres projetées des deux clans sur le point de s'affronter formant des mâchoires acérées (« Jaws »/Les dents de mer). Qu'importe, Steven Spielberg prouve une fois de plus qu'il est capable de tout faire, même un classique statutaire où rien ne dépasse mais où tout déborde de générosité. 

Carina Ramon - Publié le 04/05/22
Bonus
- Les histoires de West Side Story par Laurent Bouzereau (97')
- Toutes les chansons (16 au total)
- Blu-Ray du film et bonus

C'est toute la genèse du film qui se retrouve résumée par le fidèle Laurent Bouzereau en 97 minutes. Chaque chorégraphie est détaillée de fond en comble, des intentions du metteur en scène aux répétitions avec les artistes. Avec un focus particulier sur l'incroyable scène du bal dans le gymnase, ses 160 figurants et 60 danseurs qui voyaient avec plaisir arriver le moment du changement de bobine de la pellicule (propre au cinéma argentique), occasion rêvée de rependre leur souffle. Les ayants droit du film prennent aussi la parole pour assurer Steven Spielberg de leur soutien total.   

 

Et pour les fans, les 16 titres sont extraits pour une revoyure uniquement en musique. Un ensemble plutôt concis mais efficace.

Note bonus : 4/6
Image

Avec un budget de 100 millions de dollars, un tournage 35 mm magnifié par le travail du directeur photo Janusz Kamiński et la recherche autour de négatifs Kodak particuliers, le rendu à l'écran est d'une beauté assez sidérante. Encore plus grâce à ce Digital Intermediate 4K boosté par un HDR10 très solide mais jamais outrancier.

 

Les chorés s'enchaînent tels des tableaux à la fois vintage et modernes, explosent littéralement à l'image dans une féerie de rouges, de bruns et de jaunes ultra‑vernis. Chaque gang est clairement identifié avec son propre code couleur et le stylisme luxuriant et virevoltant apporte un beau niveau de texture supplémentaire.

 

Ce souci du détail, allié encore une fois à la magnifique mise en lumière de Janusz Kamiński, apporte chaleur, texture, profondeur et flamboyance au moindre plan, qu'il s'agisse du quartier en ruines ou des plans virtuoses dans les rues. Avec un tel niveau, le visionnage en 4K Ultra HD s'impose, apportant un naturel et une intensité incomparables. 

Note image : 6/6
Son

On passe sur la VF Dolby Digital+ 7.1 forcément moins flamboyante que la VO Dolby Atmos et très loin des accents de certains personnages originaux, pourtant essentiels au récit.

 

Ça pulse beaucoup plus en VO Dolby Atmos avec une belle mise en valeur de tous les passages chantés, à la fois pleins, ronds et limpides quand il s'agit de la petite voix cristalline de Rachel Zegler. L'effet dôme n'est pas vraiment à l'ordre du jour compte tenu du récit et de la contextualisation dans les années 50, mais l'ensemble vibre totalement dans la pièce, façon concert live. Une sage mais néanmoins petite claque sonore, doublée du plaisir de redécouvrir ces titres portés par une nouvelle orchestration et de nouvelles voix.

Note son : 5/6



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