Collateral

Année : 2004
Réalisateur : Michael Mann
Casting : Tom Cruise, Jamie Foxx, Jada Pinkett Smith, Mark Ruffalo, Peter Berg, Jason Statham
Éditeur : Paramount
BD : BD-50, 120', toutes zones
Genre : thriller, couleurs
Interdiction : tous publics
Sortie : 15/06/10
Prix ind. : 24,99 €
Mustav
Critique

Test technique
Image :
Son :
Bonus :
Format image
2.40
HD 1 080p (AVC)
16/9 natif
Bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Allemand Dolby Digital 5.1
Espagnol Dolby Digital 5.1
Italien Dolby Digital 5.1
Sous-titres
Français, anglais, anglais pour sourds et malentendants, allemand, espagnol, italien, néerlandais, norvégien, danois, finnois, suédois
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14,99 €
Un soir, Max, chauffeur de taxi de son État qui ne pense qu’aux Maldives, prend Vincent, une sorte de yuppie taciturne (Tom Cruise), finalement tueur à gages chargé d’exécuter cinq « contrats » (comprendre individus) en une nuit. Pour les deux hommes, c’est le début d’un circuit meurtrier qui s’achèvera au petit matin. Voilà pour le scénario, thriller classique et calibré.

À L.A., donc, rien de nouveau. Si ce n’est que l’homme à la caméra s’appelle Michael Mann, et que depuis Heat en 1997, il s’est imposé comme le plus grand cinéaste américain contemporain, quand Coppola, évidemment, ne tourne pas.

En fait, on en sait à peu près autant sur Collateral que sur un tableau de Hopper si l’on se contente de dire ce qu’il raconte. Un flingueur et un taxi driver se retrouvent unis pour quelques heures, et pour le pire… Oui et alors ? Alors Mann est un (grand) cinéaste de la manière, de l’élégance, du style, toujours ample et impérial. Il y a chez lui une évidence sidérante de la mise en scène, de la durée des plans, du cadrage dont il possède un sens inouï et de la respiration interne du film. Peu importe alors le bijou (l’histoire), seul l’écrin compte. Mais à l’inverse de Kubrick (même obsession du contrôle artistique, même affirmation de style, même maîtrise de leur art), Michael Mann ne filme pas en mathématicien ou en joueur d’échecs placide. Sa caméra reste toujours à la hauteur de personnages, tous blessés, à leurs côtés, solidaire de leurs pulsations internes, de leurs déviations intimes. Le film joue alors la partition de leurs fêlures, de leur devenir fantôme (voir l’importance des reflets, des effets de transparence et la fin du film, bien sûr, éblouissante).

Car Mann possède comme aucun autre cet art de l’équilibre, cette science du balancement entre deux sensations qui plonge le spectateur dans un état d’apesanteur. Voyage atmosphérique, mélancolique aussi. Entre déambulations et explosions de violence (voir la séquence de la boîte de nuit, déjà anthologique, tout comme celle de Miami Vice), entre étirement du temps et compression subite (le meurtre du musicien de jazz), entre impératifs du genre (avancer tout droit vers le dénouement) et inutilité magnifique des chemins collatéraux, entre espaces clos (le taxi) et désirs marins (la carte postale des Maldives que Max conserve comme une utopie).

Après sa trilogie monstre (Heat, Révélations et Ali) consacrée à la relecture du cinéma des années 70 et juste avant l'excellent Miami Vice, Mann revient à son genre de prédilection, le polar, et signe une balade nocturne éblouissante dans l’immensité incandescente de Los Angeles, de ses freeways à perte de vue, de ses avenues rectilignes et (faussement) identiques. Collateral, soit le cauchemar ouaté de cette mégapole artificielle et sauvage qui, entre deux échangeurs autoroutiers, voit surgir des coyotes aux yeux scintillants. Image paradoxale et sublime qui exprime avec fulgurance la grâce qui émane du cinéma de Mann : deux hommes encagés dans leur prison minérale face à deux bêtes libres. Deux trajectoires possibles au sein d’une ville‑réseau dont la cartographie induit le croisement, parfois l’accident, mais rarement la rencontre. Collateral est l’histoire de cette rencontre et des déviations à emprunter pour retrouver sa sauvagerie. Ou son humanité.

Un film époustouflant tourné en partie en HD numérique qui prend en Blu-Ray toute son ampleur.
Jean-Baptiste Thoret - Publié le 22/06/10

Cinécult' Collateral, une conférence de presse pas comme les autres :

Conférence de presse du film. 2004. Ce jour‑là, c’est Jada Pinkett Smith, Michael Mann himself et Tom Cruise qui s’y collent. La décontraction est de rigueur. Les fastes d’un hôtel parisien cosy et la qualité du film aidant, tout le monde semble être dans les meilleures dispositions pour que ce moment soit agréable, à défaut d’être obligatoirement passionnant. Les questions fusent, et c’est Michael Mann le premier qui lance les hostilités.

Lire la suite
Bonus
- Les lumières de la ville : making of en SD (41')
- Livraison spéciale : featurette mettant en scène Tom Cruise dans un exercice de préparation commandé par son réalisateur (1')
- Scène effacée commentée par Mann en SD (2')
- Tournage en extérieur : dans le bureau d’Annie en SD (2')
- Répétitions de Jamie Foxx et Tom Cruise en SD (4')
- Effets visuels : focus sur la scène de la rame de métro (2')
- Bandes-annonces

Le commentaire audio de Michael Mann des précédentes éditions DVD a disparu… Restent notamment le making of, un petit bijou passionnant et didactique sur les méthodes de travail de Michael Mann, l'entraînement de Tom Cruise, son apprentissage du maniement des armes, etc. Le gag où l'on voit Tom Cruise déguisé en livreur Fedex est génial, mais bien trop court. Tout comme le module proposant d’apprécier le travail de répétition des comédiens avant le tournage et le résultat final monté dans le long métrage en écran partagé, ou encore le passage au cours duquel le réalisateur explique, détails à l’appui, pourquoi il a eu recours à des images de synthèse pour renforcer l’aspect dramatique de la séquence finale du film. Passionnant.
Note bonus : 4/6
Image
Une image absolument prodigieuse, tournée en partie en caméra numérique. La définition est exemplaire, les couleurs incroyables, les contrastes parfaitement saturés, le grain d'origine et volontaire présent juste comme il le faut. L’action du film étant à 90% nocturne, il fallait des noirs d’une rare profondeur, et ils le sont ! Aucun défaut. Un travail d’orfèvre nous emmenant en plein trip autoroutier…
Note image : 6/6
Son
Une pureté, une dynamique et une puissance remarquables. La répartition est un exemple de savoir‑faire et restitue magnifiquement les ambiances du film. La musique, les dialogues, l’atmosphère si spéciale, tous les sons se détachent à merveille tout en créant l’harmonie. On note une grosse différence en termes de dynamique et de spatialisation des effets entre VO et VF. Sans compter les dialogues. Même si le film n'est pas tonitruant sur le plan musical, c'est flagrant. VO à privilégier pour l'immersion.
Note son : 5/6


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