par Jean-Baptiste Thoret
21 septembre 2010 - 14h46

Prince of Persia, les sables du temps

VO
Prince of Persia, the Sands of Time
année
2010
Réalisateur
InterprètesJake Gyllenhaal, Gemma Arterton, Ben Kingsley, Alfred Molina, Reece Ritchie
éditeur
genre
notes
critique
3
10
A

Passé de Quatre mariages et un enterrement à Harry Potter et la coupe de feu via Donnie Brasco (son seul bon fait d’armes), Mike Newell adapte ici le jeu vidéo éponyme sur grand écran et dans les paysages sablonneux du Maroc.

L’histoire ? Rastan, un prince rebelle interprété par l’inattendu Jake Gyllenhaal (Donnie Darko, Zodiac), unit ses forces avec celles de la princesse d’Almamut (Gemma Arterton, récemment vue dans Tamara Drew de Mike Leigh et Le choc des titans) afin d’affronter les puissances du Mal et protéger une dague antique capable de provoquer l’inversion du temps. Et c’est Ben Kingsley qui cachetonne ici dans le rôle du très méchant homme qui veut devenir le maître absolu du monde.

Film de commande assourdissant et dénué de la moindre poésie, Prince of Persia ne sait pas sur quel pied danser, ou sauter, puisqu’ici on passe beaucoup de temps à caracoler sur les toits des anciennes cités perses, à mi‑chemin du Parkour (pratique consistant à transformer des éléments du milieu urbain en obstacles à franchir par des sauts, cf. Banlieue 13) et du jeu vidéo Assassin’s Creed.

Noyés sous un déluge d’effets numériques, nos deux héros tentent de lier l’ironie (mais tous les jokes tombent à plat) et le cahier des charges d’un film d’action que l’on peut regarder d’un œil, une main dans un saut de pop‑corn et l’autre sur le cadran de sa montre. Des clichés à la pelle (le Iago de service avec son crâne chauve et son nez pointu, des frères benêts aussi clairvoyants qu’une tortue aveugle, de terribles assassins échappés de La momie, etc.), un puritanisme ambiant (la princesse dévoile à peine son nombril) et un blockbuster convenu comme il s’en tourne des dizaines chaque année.

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Prince of Persia, the Sands of Time
Tous publics
Prix : 24,99 €
disponibilité
29/09/2010
image
2.35
HD 1 080p (Mpeg4 AVC)
16/9 natif
bande-son
Français DTS 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français, anglais, anglais pour sourd et malentendants, russe, estonien
10
10
image
Chaud le désert, chaud ! Du jaune, de l'ocre, de la terre, du sable, voilà, le décor est planté. Remarquez, la photographie est plutôt agréable. Les moyens techniques et financiers employés permettent à cette image Blu-Ray de resplendir littéralement. Si vous avez le moral en berne à l'approche imminente de l'automne, offrez-vous cette cure de soleil totalement abordable. Gare aux coups de soleil ! On constate aussi que les nombreux effets spéciaux ont été parfaitement intégrés. Franchement, peu de choses à reprocher. Peut-être quelques scènes au grain prononcé ? À peine… Lisibilité, précision, ça le fait de ce côté-là.
8
10
son
Mike Newell nous sert la grosse artillerie avec bruitages à gogo, effets dans tous les sens, combats auditivement impressionnants et musique usante. Ça fait le job, surtout en VO DTS-HD Master Audio 5.1 où l'ampleur inonde la salle Home Cinéma. VF DTS 5.1 sympa, mais un ton en dessous. Après, question finesse et nuances, faudra repasser…
5
10
bonus
- Option de visionnage interctif en PIP
- Scène coupée (1')
Si la scène inédite nous sert des têtes coupées sur des plateaux d'argent et ne présente guère d'intérêt (à par celui de constater que le récit a décidément été expurgé de toute violence), l'option de visionnage interactif vaut le détour pour son ergonomie et sa présentation, qui tranche avec le tout-venant. C'est joliment fait, ludique et plutôt intéressant vu le contenu du film. Un très bon point, donc, pour cette édition Blu-Ray.
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