Les griffes de la nuit
A Nightmare on Elm Street
Année : 1984
Réalisateur : Wes Craven
Casting : Heather Langenkamp, Robert Englund, John Saxon, Johnny Depp, Amanda Wyss, Ronee Blakley
Éditeur : Metropolitan Film & Vidéo
BD : BD-50, 91', zone B
Genre : horreur, couleurs
Interdiction : tous publics
Sortie : 05/10/10
Prix ind. : 19,99 €
Critique
Test technique
Image :
Son :
Bonus :
Format image
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1.85
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HD 1 080p (AVC)
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16/9 natif
Bande-son
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Français DTS-HD Master Audio 5.1
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Anglais DTS-HD Master Audio 7.1
En 1984, le réalisateur Wes Craven, qui avait déjà fait ses preuves dans l'horreur avec La dernière maison sur la gauche et La colline a des yeux, livre un film fantastique d'une grande originalité, et donne du même coup naissance à l'un des croquemitaines les plus charismatiques du cinéma d'horreur : Freddy Krueger. Ce méchant au visage brûlé et doté de griffes de métal, qui s'immisce dans les rêves de ses victimes pour les tuer, se démarque grandement de ses homologues (Michael Myers dans la saga Halloween, Jason Voorhees dans la série des Vendredi 13). Bourré d'humour très noir, il n'est pas qu'un personnage à la présence fantomatique, mais un monstre terrifiant par son omniprésence. Dès que l'un des adolescents tombe de sommeil, il est immédiatement embarqué dans un cauchemar mêlant monde onirique et réalité, où Freddy règne en maître incontesté.
C'est en cela que Wes Craven réussit un tour de force, dans cette fusion/confusion de la réalité et du rêve. Ce gouffre de l'enfer happe irrémédiablement ces ados qui sont ici les seuls à détenir la vérité, leurs parents, impuissants et en rupture avec eux, ayant déposé les armes. Au passage, le modèle familial américain est égratigné : la jeunesse est seule, isolée, incomprise.
Mais au‑delà de ce léger sous‑texte, c'est surtout un génial film d'épouvante que livre Wes Craven, regorgeant de trouvailles en matière d'effets spéciaux (Freddy sortant du mur de la chambre de Nancy, endormie, le meurtre aérien et sanglant de Tina), et instaurant un climat anxiogène extrême. Ici, il est impossible de ne pas s'endormir, donc d'échapper à cette descente aux enfers.
Laurence Mijoin-Duroche - Publié le 27/09/10
Cinécult' Freddy : dormir et mourir
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Bonus
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Commentaires audio de l’équipe |
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Commentaires audio de l’équipe technique et des comédiens |
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Making of « Ne plus jamais dormir » (50') |
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Documentaire « La maison derrière Freddy » (22') |
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Documentaire « Nuits de terreur » (16') |
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Modules vidéo interactifs |
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Trois fins alternatives (4') |
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Piste Trivia |
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Bande-annonce |
L’éditeur a soigné l’arrivée de Freddy dans l’univers de la haute définition avec des bonus aussi nombreux qu’intéressants. Le plat de résistance est constitué par les commentaires audio et le making of, sources d’un nombre incalculable d’informations et d’anecdotes sur le tournage. Le reste ne démérite pas, avec notamment un documentaire rétrospectif sur le studio New Line et ses films d’horreur, et un autre, un peu loufoque mais tout même intéressant, sur les rêves. Les options interactives (piste Trivia et mode de visionnage avec modules vidéo) complètent une interactivité remarquable. |
Image
Magnifique restauration que celle-ci : Les griffes de la nuit n’a jamais été aussi beau sur un écran de télé, avec des couleurs stables et pimpantes à souhait, mais aussi des contrastes permettant une profondeur des noirs vertigineuse. La définition n’est pas en reste, avec des contours ciselés. Quant au grain cinéma, il n’a pas été atténué par un quelconque traitement numérique. Sur certains plans, on pourra toutefois regretter une légère baisse de précision et de qualité des contrastes, mais c’est heureusement assez rare. |
Son
La VO DTS-HD Master Audio 7.1 appuie l’environnement sonore travaillé du film en multipliant les ambiances et les détails acoustiques sur les enceintes arrière. La dynamique globale est excellente, avec des basses appuyées, mais les dialogues ont parfois tendance à être un peu étouffés. À noter, une poste‑synchronisation moyenne. Quant à la VF DTS-HD Master Audio 5.1, elle semble un peu plus puissante, mais en revanche légèrement moins subtile dans ses effets. |