Le Guépard

Il gattopardo - Version longue
Année : 1963
Réalisateur : Luchino Visconti
Casting : Burt Lancaster, Claudia Cardinale, Alain Delon, Paolo Stoppa, Romolo Valli, Serge Reggiani, Terence Hill
Éditeur : Pathé
BD : BD-50, 185', zone B
Genre : drame, couleurs
Interdiction : tous publics
Sortie : 01/12/10
Prix ind. : 24,99 €
Mustav
Critique

Test technique
Image :
Son :
Bonus :
Format image
2.35
HD 1 080p (Mpeg4 AVC)
16/9 natif
Bande-son
Français DTS-HD Master Audio 2.0
Italien Français DTS-HD Master Audio 2.0
Sous-titres
Français (imposé sur la VO)
Amazon
17,40 €
Des quatorze films réalisés par Luchino Visconti, Le Guépard, son septième et Palme d’or au Festival de Cannes 1963, est sans doute son plus célèbre. Le réalisateur de Rocco et ses frères et de Mort à Venise s’attaque ici au best‑seller italien de l’après‑guerre, un monument de la littérature transalpine.

Unique roman de Giuseppe Tomasi de Lampedusa publié à titre posthume en 1959, Le Guépard débute en mai 1860, lorsque Garibaldi débarque en Sicile. Depuis sa villa de Palerme, le prince Salina (Burt Lancaster) regarde de loin ce séisme politique qui conduira bientôt à l’unification de l’Italie. Pourtant, il décide d’aider son neveu, Tancrède Falconeri (Alain Delon) qui, attiré par l’aventure révolutionnaire, part rejoindre l’expédition des Mille, ces fameux combattants volontaires ayant suivi le héros du Risorgimento dans sa marche sur la capitale sicilienne.

Salina et sa famille s’installent alors dans leur résidence secondaire à Donnafugata. Là, Tancrède tombe sous le charme d’Angelica (Claudia Cardinale), la fille du maire, Don Calogero Sedara (Paolo Stoppa), un propriétaire foncier que Salina méprise mais dont il a compris le pouvoir grandissant en ces temps de poussée républicaine. Faisant fi de l’amour de sa propre fille Concetta pour son jeune et séduisant neveu, Don Fabrizio décide d’organiser le mariage entre Tancrède, l’aristocrate désargenté, et Angelica, la roturière fortunée.

Tous les personnages du Guépard fonctionnent comme des métaphores et des archétypes d’un certain rapport à une Histoire qui s’emballe. Deux types de comportement se dessinent : ceux qui emboîtent le pas de cette Italie nouvelle en passe de s’unifier, à l’image du couple Tancrère/Angelica, les agents de l’immobilisme (Don Cicico, porte‑voix d’un peuple sicilien hostile à toute forme de changement et le Père Pirrone, symbole d’une Église conservatrice), les grands bénéficiaires de cette bourgeoisie montante (Don Calogero), et ceux, Don Fabrizio bien sûr et la vieille aristocratie qu’il incarne, qui n’ont d’autres solutions que de passer la main a minima.

D’abord prévu pour Marlon Brando qui, dix ans plus tard, fera de Don Corleone dans Le Parrain une sorte de Guépard mafieux, le rôle de Don Fabrizio, le prince de Salina, échut à Burt Lancaster, star athlétique du cinéma hollywoodien qui, à l’époque, a déjà tourné trente‑huit films. Métamorphosé ici en aristocrate vieillissant et raffiné, Lancaster avouera s’être inspiré de Visconti lui‑même et de ses origines, ces Visconti di Modrone, grande famille lombarde dont Luchino était issu, afin d’interpréter ce Don Fabrizio décrit par Lampedusa comme un « Hercule Farnèse » imposant. Un chef‑d’œuvre doté de scènes inédites qui ressort enfin dans une splendide copie restaurée, supervisée par Martin Scorsese lui‑même via The Film Foundation.
Jean-Baptiste Thoret - Publié le 13/12/10
Bonus
- Livre sur la genèse du film
- Bande-annonce originale française en SD (3')
- Montée des marches de Claudia Cardinale et Alain Delon au Festival de Cannes 2010 en SD (4')
- Archives muettes au Festival de Cannes 1963, avec vrai guépard sur la Croisette en SD (1')
- Interview récente d'Alain Delon en SD (27')
- Interview récente de Claudia Cardinale en SD (18')
- Reportage d'archive en SD sur la production et la genèse du film en compagnie notamment du producteur (21')
- Interview d'archive en SD du producteur Goffredo Lombardo (20')
- Images muettes et en SD de la Première du film en Belgique en 1963 (1')
- Photos de tournage SD (10')
- Album de croquis du scénographe Marco Garbuglia en SD (1')
- Deux archives cinéma d'époque sur la sortie du film en SD (4')

Le livre d'analyse d'une cinquantaine de pages retrace la genèse du film, le situe dans l'œuvre de Visconti et l'Histoire de l'Italie (le fameux Risorgimento initié par Garibaldi), et insiste surtout sur sa dimension contemporaine. Précipité des thèmes viscontiens, il est aussi une réflexion passionnante sur notre rapport à l'Histoire lorsque celle‑ci s'accélère. Cinquante pages illustrées de photos inédites, fournies par la Fondation Jérôme Seydoux‑Pathé.

Les autres bonus présents à la suite du film contenteront les cinéphiles, notamment les documents d'archive en N&B et parfois muets. Les interviews récentes sont plus superficielles. On prend quand même connaissance de quelques anecdotes croustillantes. Notamment Delon rencontrant pour la première fois Visconti chez lui, interloqué par tant de bagages siglés aux initiales de Luchino Visconti (alors qu'il fallait comprendre « LV » pour Louis Vuitton…). Celle de Claudia Cardinale est plus sinistre. Arrivée sur les lieux du tournage et aussitôt partie en balade en bateau avec une partie de l'équipe, les voilà tous à l'eau après que l'embarcation se soit brisée en deux pour cause d'abordage de marins. Certains ne sachant pas nager, les autres (dont Claudia Cardinale) ont mis des heures pour rentrer à la nage et ramener tout le monde sain et sauf. Visconti était en train de prier pour leur âme à leur arrivée à l'hôtel en pleine nuit…
Note bonus : 6/6
Image
Une beauté ! Que dire d'autre ? Tout est sublissime, datant d'hier quasiment. Une restauration sans équivalent ou presque sous la houlette de Martin Scorsese. Aucun défaut de master, tout a disparu (hormis de légers scintillements en arrière‑plan peut-être, et encore), des couleurs rénovées qui restent dans les tonalités voulues, des contrastes finement dosés, une lumière inouïe, une définition mirobolante, une clarté inédite, et des détails, des détails et des détails. Décors, toilettes, tapisseries, gros plans : tout revit. Un must, définitivement.
Note image : 6/6
Son
Mêmes remarques pour le son et la musique. De la haute voltige, que ce soit en VO ou en VF. La version originale italienne fait peut‑être un peu plus datée, mais elle recèle aussi plus de détails et de sons imperceptibles en français. Cette dernière se débrouille très bien, mettant toutefois davantage en avant les voix et donnant à la musique un côté plus « brillant », alors qu'en VO, tout est au même niveau, donc plus naturel et plus juste.
Note son : 4/6


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