Depeche Mode : Tour of the Universe

Tour of the Universe : Bacelona 2009
Année : 2010
Réalisateur : Russel Thomas
Inclus : 21 titres dont In Chains, Wrong, Hole to Feed, Precious, Come Back, I Feel you, Enjoy the Silence, Jezebel, Personnal Jesus, Waiting for the Night
Éditeur : EMI
BD : 2 BD-50, 121', toutes zones
Genre : electro rock, couleurs
Interdiction : tous publics (interdit aux moins de 12 ans, sans doute pour cause de paroles crues sur certains titres)
Sortie : 08/11/10
Prix ind. : 29,99 €
Mustav
Critique

Test technique
Image :
Son :
Bonus :
Format image
2.35
HD 1 080i (Mpeg4 AVC)
16/9 natif
Bande-son
DTS-HD Master Audio 5.1
Stéréo PCM
Sous-titres
Français sur les bonus
1977 : deux potes musiciens, Vince Clarke et Andrew Fletcher, décident d'explorer toute la créativité d'un nouvel instrument alors peu utilisé en pleine période punk, le synthé. 1978 : ils sont rejoints par Martin Gore qui deviendra le principal compositeur, et fondent le groupe Composition of Sound (nom qui caractérise encore aujourd'hui les fondamentaux du groupe, en perpétuelle évolution, à la limite de l'expérimentation). Dave Gahan les rejoint peu de temps après, engagé sur casting. Il devient l'interprète principal de Depeche Mode officiellement formé en 1979 à Basildon, Angleterre, et donne son nom définitif au groupe, tiré du nom de magazine de mode français. On est alors plein courant new wawe/electro pop. 1980 : dans un club londonien, le producteur Daniel Miller les repère et les signe sous son nouveau label Mute Records.

1981 : sortie de leur premier single Dreaming of me, bientôt suivi du hit planétaire Just Can't Get Enough. C'est le début d'un succès jamais démenti jusqu'à aujourd'hui, après plus de trente ans de carrière. Vince Clarke quitte alors la formation, bientôt remplacé par Alan Wilder recruté sur petite annonce en 1982 pour assurer principalement les live, qui partira lui aussi en 1985. En même temps que sa musique devient de plus en plus travaillée, mêlant sons industriels lourds et métalliques d'inspiration allemande, synthés, batteries froides et syncopées, guitares hyper‑saturées et la sublime voix grave de Dave Gahan, le groupe engage le photographe hollandais Anton Corbijn pour refaçonner son image. Il intervient à partir de 1986 sur tous les clips et les photographies du groupe, l'expurge de toute imagerie trash et sursignificative, impose le N&B et une esthétique glacée à la Wim Wenders. Religion, solitude, politique, sexe, drogue… DM (Depeche Mode) a trouvé ses thèmes de prédilection.

1987 : DM enregistre son unique album en France aux studios Guillaume Tell à Suresnes. C'est la naissance du désenchanté Music for the Masses. Le titre Never Let me Down Again, noir, presque onirique, deviendra l'hymne des concerts de Depeche Mode. 1990 : consécration avec l'album Violator vendu à plus de 13 millions d'exemplaires à travers le monde, au son reconnaissable entre mille (certains reprocheront à Martin Gore la surutilisation des synthés, qui compose pourtant nombre de ses mélodies au piano ou à la guitare, garant finalement de la modernité du « son Depeche Mode »). Des titres comme Personal Jesus, Policy of Truth et Enjoy the Silence, en permanence retouchés par le groupe lui‑même, marquent la planète rock.

Années 90 : période noire… Dave Gahan sombre dans la drogue et vit quasiment avec ses dealers, Gore s'isole et Fletcher essaie de limiter la casse. Dave Gahan est hospitalisé à la suite d'une tentative de suicide, est victime d’une overdose quelques mois plus tard et entame une nouvelle cure de désintoxication.

2009 : leur douzième album Sounds of the Universe sort le 20 avril 2009. Gros carton emmené par le titre Wrong, l'histoire d'un héros ordinaire marqué par la vie. Le groupe entame la tournée Tour of the Universe, soit 102 dates à travers le monde qui commencent dans des conditions plus que difficiles. Le père de Fletcher décède à la veille du premier concert et plusieurs dates sont annulées, le temps d'opérer Dave Gahan d'une tumeur à la vessie et de se rétablir d'une blessure à la jambe.

2010 : sortie du Blu-Ray de la tournée, et notamment des concerts barcelonais du 20 et 21 novembre 2009. Un concert brillamment mis en boîte par Russel Thomas (U2, Coldplay, Muse…) dans le chaudron du Palau Sant Jordi. Deux heures de show grandiose durant lesquelles DM égraine 21 titres réarrangés façon electro rock. Un spectacle puissant, majestueux, élégant, nerveux et sec, à l'image du leader charismatique Dave Gahan, désormais sobre et tournant à pleine puissance (presque 50 ans quand même le bonhomme). Rien de trop (un écran géant diffusant des vidéos conceptuelles très réussies, un jeu de lumières sobre et efficace), juste l'essentiel : la voix et les mélodies emboîtées les unes dans les autres de Depeche Mode, façon poupées russes. Sur scène, Dave Gahan, également accompagné de Christian Eigner à la batterie et Peter Gordeno au clavier, occupe tout l'espace, danse, tourne, entre en transe, rend hommage au King, communique avec son public. Dieu sur scène.
Carina Ramon - Publié le 07/12/10
Bonus
- Quatre titres live bonus : World in my Eyes, Sister of Night, Miles Away, the Truth is, One Caress
- Coulisses d'avant et après concert en HD (35')
- Vidéos isolées de l'écran géant en HD
- Répétitions en studio de Wrong et Walking in my Shoes en HD
- Montage d'images sur trois titres en HD
- Chanson Insight live (5')
- Quatre clips

On aurait aimé en voir encore plus (on se souvient encore du film 101 dans les coulisses de la tournée éponyme…), mais le petit documentaire d'une quarantaine de minutes suffit à notre bonheur, d'autant qu'il est émaillé de courtes interviews des membres du groupe enregistrées dans leur chambre d'hôtel respective à Barcelone. DM revient sur la malchance qui s'est abattue sur cette tournée maudite mais finalement triomphale, sur la maladie de Gahan (« Back to the hospital », en référence à ses cures de désintox), sur le décès du père de Fletcher, sur ses petits rituels d'avant‑concert (ils font « loge à part » depuis l'époque où ils ne prenaient pas les mêmes substances, ce qui avait tendance à créer de fortes tensions entre eux…).

Aujourd'hui en harmonie, on les découvre jouant au babby‑foot, répéter au clavier (le compositeur Martin Gore chante seul trois sublimes ballades durant le concert et accompagne Grahan sur les cœurs). Et lorsque Dave Gahan évoque son âge et une « solution à trouver » s'il s'aperçoit à l'issue de cette tournée que ses faiblesses physiques transparaissent trop, on espère qu'il remettra tout cela à plus tard. Car des faiblesses, nous, on en n'a pas vues.
Note bonus : 5/6
Image
Aux manettes de cette captation, un ponte en matière de réalisation de concerts en la personne de Russel Thomas, qui est parvenu à capter l'essence du show (on peut le confirmer, puisque votre serviteur en était…) et la communion du groupe avec son public. Pourtant, il n'avait pas à sa disposition tout l'attirail habituel des concerts gargantuesques. Face à lui, un habile jeu de lumières venant appuyer les morceaux les plus nerveux, un écran géant diffusant des vidéos énigmatiques et dépouillées, les costumes sombres (hormis celui de Martin Gore et ses chaussures brillantes !) et le charisme lunaire de Dave Gahan.

Le résultat est énorme, sublimé par la haute définition (pas un plan raté, pas un zoom agaçant) et son piqué d'enfer venant lécher la rétine. Paillettes, tatouages, gouttes de sueur, traits d'eye‑liner, on voit tout ! D'ailleurs, la compression est minimale et le débit vidéo flirte souvent avec les 40 Mb/s, ceci explique sans aucun doute cela. Impossible de faire mieux dans de telles conditions (du moins avec les moyens de captation actuels !). Et si la meilleure place du concert se trouvait être votre canapé ? En tout cas, rarement nous avons vu tant de maîtrise, à la fois sur scène et à la réalisation. Grandiose.
Note image : 6/6
Son
La stéréo est déjà magnifique avec une dynamique grandiose, une présence énorme et des basses qui cognent. Mais tout cela n'est rien à côté de la piste DTS‑HD Master Audio 5.1, vraiment hors normes. Un petit bijou du genre. Dès les premières secondes du concert, c'est‑à‑dire la montée en puissance de la chanson In Chains, la spatialisation est impressionnante. Le spectateur a réellement la sensation de se trouver au cœur de la fosse, au plus près de la scène. Déjà, ça met les poils !

Et l'impression se confirme dès le premier riff de guitare signé Martin Gore. C'est net, tranchant, profond. Le son prend aux tripes, le bas du pantalon s'agite et on sait tout de suite que la suite s'annonce bien. Et c'est le cas ! Les arrangements et les remix des titres du dernier album et des plus grands hits du groupe n'ont jamais été aussi rock, avec un son « velu » à souhait. Et toujours la présence des formidables sonorités synthétiques si caractéristiques de Depeche Mode… Chaque morceau joué sur scène a bénéficié d'une attention toute particulière et d'un génial travail de réorchestration, discipline dans laquelle le groupe excelle. Les spectateurs découvrent ainsi des mélodies aux subtiles variantes qui s'imposent finalement comme des évidences, où se croisent et se mixent moult détails sonores, sans jamais perdre en lisibilité.

Le mixage ne joue d'ailleurs pas la surenchère au niveau des effets sur les enceintes surround, au profit d'une parfaite cohérente de la scène acoustique. Même pour les plus grands fans de Depeche Mode, ce show est l'occasion d'une perpétuelle redécouverte des chansons. Les moments forts, le plus souvent liés à l'incroyable performance physique du chanteur Dave Gahan et à sa voix chaude, suave, limite charnelle (quel charisme) succèdent aux moments de grâce lorsque Martin Gore interprète ses ballades, à l'accompagnement dépouillé. Bref, deux heures d'exceptionnelle émotion pour un concert déjà culte. À posséder de toute urgence, pour les fans et les autres.
Note son : 6/6



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