The American

Année : 2010
Réalisateur : Anton Corbjin
Casting : George Clooney, Violante Placido, Thekla Reuten, Bruce Altman, Irina Björklund, Paolo Bonacelli
Éditeur : Warner
BD : BD-50, 105', zone B
Genre : thriller, couleurs
Interdiction : tous publics
Sortie : 30/03/11
Prix ind. : 24,99 €
sans Must AV
Critique

Test technique
Image :
Son :
Bonus :
Format image
2.35
HD 1 080p (Mpeg4 AVC)
16/9 natif
Bande-son
Français DTS‑HD Master Audio 5.1
Français DTS‑HD Master Audio 2.0
Anglais DTS‑HD Master Audio 5.1
Anglais DTS‑HD Master Audio 2.0
Sous-titres
Français
Amazon
5 €
Il existe sans doute deux façons, pour Hollywood, d’investir un pays : en le pliant à ses règles de jeu, au risque de le priver de ses particularismes (Paris dans Ronin de John Frankenheimer ou La mémoire dans la peau, simple théâtre d’une action qui aurait pu se dérouler à Boston ou Chicago), ou bien, et c’est le cas de The American, en se laissant pénétrer par le rythme, les couleurs et la géographie du susdit pays.

Photographe, clipeur et directeur artistique pour U2 et Depeche Mode, Anton Corbjin signe ici son deuxième film en posant sa caméra et George Clooney au cœur des Abruzzes, dans un petit village italien dont on aurait vidé les rues et les espaces. Après avoir tué la femme qu’il aimait, Jack, un tueur à gages vieillissant, est contraint de se mettre au vert, direction l’Italie. Un dernier contrat, la certitude d’une menace qui se rapproche, une call‑girl dont il ne faut pas tomber amoureux (Violante Placido, unique manifestation charnelle dans un monde proche de la glaciation et qui débute, forcément, dans les paysages enneigés de Suède), et un prêtre philosophe (Paolo Bonaccelli, Gemini un brin convenu de George).

Étrange et antipathique entrée en matière pour Clooney que le récit, au fond, ne rééquilibrera jamais et qui explique pour partie l’échec cuisant du film aux États-Unis. Sous les auspices avoués de Sergio Leone (un extrait d’Il était une fois dans l’Ouest vient même éclairer la parenté fantasmée du cinéaste à l’un de ses modèles) et surtout de Melville, tant Clooney ressemble à une version vieillie du Samouraï (même mutisme, même mélancolie chevillée au corps, même pacte scellé avec la mort, même professionnalisme hanté par le vide), The American prend à rebours l’épileptisme des thrillers hollywoodiens post‑Bourne et s’installe dans une torpeur somnambulique qui laisse peu de grain à moudre aux amateurs de poursuites et de gunfights explosifs.

Héros d’apparence leonienne, Jack arrive dans ce village tel l’étranger Eastwood, mais ne redistribue pas les cartes du récit, ne provoque aucun mouvement. Corbjin, grâce à une mise en scène épurée et une photographie saturée, utilise à merveille la dimension sépulcrale des lieux, expédie tous les moments d’accélération (et de révélation) et vise le point mort de l’action, ce point que Melville, à la fin de sa carrière, rêvait lui aussi d’atteindre. Clooney lui‑même, aux antipodes du charmeur pétillant de In the Air, se glisse parfaitement dans la peau de cet homme taciturne, incapable d’éprouver une réelle passion, presque nihiliste : « Tous les hommes sont des pêcheurs », avoue‑t‑il au milieu du film, en écho tardif à une réplique similaire (« Tous les hommes sont coupables ») du Cercle rouge.

Pari risqué donc, qui possède aussi son envers puisque le film, visuellement irréprochable, peine à transformer la passivité de son personnage (ou sa manière d’agir sous la contrainte), en petite métaphysique du monde.
Jean-Baptiste Thoret - Publié le 02/03/11
Bonus
- Scènes supprimées en HD (5')
- Making of en HD (11')
- Bande-annonce

Seul le making of nous fera entrer un peu plus encore dans l'ambiance très spéciale du film. On découvre Anton Corbjin sur le plateau, appareil photo à la main (c'est son premier métier) et un George Clooney déconneur, toujours prêt à en découdre, même une seconde avant le début d'une scène difficile. Sympathique mais trop superficiel.
Note bonus : 2/6
Image
Évidemment, la photographie, le cadrage, les décors et ce recoin de l'Italie sont utilisés de façon remarquable. Un univers formel que Corbjin maîtrise à la perfection. De l'épure visuelle tout juste rehaussée par quelques passages hyper‑saturés. Un western moderne délivrant des gros plans sublimes, pour une réussite visuelle dénuée de défauts.
Note image : 6/6
Son
VO ou VF, cela revient au même au niveau de l'envergure de la bande-son et de son impact, tant les occasions sonores se font rares. Un style toujours très ascétique, comme si cet habitué des méga-concerts qu'est Anton Corbjin (notamment ceux de Depeche Mode) avait tout effacé pour revenir au silence. Enjoy
Note son : 4/6


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