Monsters

Année : 2010
Réalisateur : Gareth Edwards
Casting : Whitney Able, Scoot McNairy, Fernando Lara
Éditeur : M6 Vidéo
BD : BD-50, 94', zone B
Genre : fantastique, couleurs
Interdiction : tous publics
Sortie : 06/04/11
Prix ind. : 24,99 €
Mustav
Critique

Test technique
Image :
Son :
Bonus :
Format image
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9 natif
Bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Sous-titres
Français
Amazon
8,98 €
Envoyée dans l’espace pour récupérer des échantillons de vie extraterrestre détectée dans notre système solaire, une sonde de la Nasa se désintègre au‑dessus du Mexique, répandant son contenu dans la jungle. Six ans plus tard, une partie du pays, peuplée de créatures titanesques, est mise en quarantaine, c’est la Zone Infectée. Un photographe de guerre, envoyé en reportage sur place, est chargé d’escorter la fille de son patron, blessée, jusqu’à la frontière américaine. Entre les bombardements et les aliens tapis dans l’ombre, le duo va devoir se frayer un chemin…

Ce n’est pas du côté de la caractérisation des personnages qu’il faut chercher les qualités de Monsters, premier long métrage de l’homme‑orchestre Gareth Edwards, qui a fait ses armes dans le documentaire. Certains pourront le congratuler pour l’exploit d’avoir réalisé un film de science‑fiction avec un budget dérisoire, d’autres le féliciteront d’avoir su renouveler le genre du film d’extraterrestre, tant rebattu.

Point de vue original, le film tient à distance ses créatures. Si la menace plane durant tout le périple des deux protagonistes (Whitney Able et Scoot McNairy, en couple dans la vie), le réalisateur prend à contre‑pied tous les codes du genre, dévoilant ses extraterrestres dès la séquence d’ouverture et faisant fi d’une construction allant crescendo. Refusant l’effet de peur facile, Gareth Edwards ne s’intéresse finalement à ses bestioles que pour dresser un parallèle entre leur destin et celui de deux amoureux en devenir.

Car qu'importent les exploits précités, puisqu'il s’agit surtout d’une histoire d’amour latente, qui l’emporte sur l’argument fantastique du récit. Le couple aurait sans doute mérité une meilleure caractérisation, un peu moins d’improvisation en faveur d’une préparation en amont. Finalement, malgré cet écueil, le sensoriel l’emporte sur le signifiant. Car, au‑delà de la pure romance entre deux âmes sœurs, c’est surtout une urgence de vivre que l’on perçoit chez ces deux pauvres hères.

Œuvre aux messages multiples, à la fois road‑movie contemplatif, réflexion géopolitique sur la séparation physique entre les États‑Unis et le Mexique, ses conséquences désastreuses sur les habitants situés du « mauvais côté » et les dommages collatéraux, et fable naturaliste, le film brosse le portrait d’humains perdus dans leur vie, hagards, qui cherchent le bonheur désespérément sans parvenir à le trouver. Tout comme ces effrayantes créatures, dont le dessein n’est peut‑être pas celui qu’imaginent les hommes, toujours sur leurs gardes face à l’inconnu.

Tout cela n’est peut‑être pas véritablement conscient chez le jeune réalisateur. Certains soupçonneront même l’opportunisme du projet, profitant de cette vague de films de monstres réalistes (Cloverfield, District 9…). Pourtant, Monsters en est l’antithèse, poétique lorsqu’il s’attarde sur cette nature millénaire, majestueuse, vivante et combative depuis la nuit des temps. Et c’est là qu’il pose une question sans doute naïve mais essentielle : qui sont les monstres ?
Laurence Mijoin - Publié le 22/03/11
Bonus
- Interview du réalisateur Gareth Edwards (20')
- Interviews des deux acteurs Whitney Able et Scoot McNairy (17')

Ces trois interviews nous en apprennent beaucoup sur la conception de ce film à la lisière du documentaire, basé sur l'improvisation. Les deux acteurs, en couple dans la vie comme à l'écran, décrivent les singulières conditions de tournage : le réalisateur Gareth Edwards décidait de s'arrêter spontanément lors de leur périple pour profiter au maximum de ce que la nature pouvait lui offrir, laissant ses personnages réagir le plus naturellement possible (lors d'une scène notamment, où les deux comédiens ne jouent pas, mais réagissent à d'étranges bruits de jungle). Dans le module qui lui est consacré, ce dernier explique ses motivations avec éloquence, même si l'on peut être décontenancé par ses propos. Brillant formaliste (il excelle en effets spéciaux, très convaincants malgré le petit budget), ce passionné de cinéma aborde finalement très peu ses motivations et son envie de raconter une telle histoire.
Note bonus : 3/6
Image
Le film étant tourné majoritairement en longue focale, le master se devait d’avoir un niveau de détail suffisamment élevé pour retranscrire la profondeur de champ induite par le procédé. C’est le cas sur les séquences les mieux éclairées, mais les scènes de nuit ou sous‑exposées pâtissent d’une sévère perte de définition, générant du bruit et des rémanences. Regrettable, car la colorimétrie et la compression sont très bien gérées.
Note image : 4/6
Son
Attention les oreilles ! Entre les quelques séquences d’action tonitruantes où les coups de feu et les rugissements des aliens s’étendent sur toutes les enceintes, et les passages dans la jungle où le bruit des insectes nous entoure et traduit une atmosphère oppressante, les pistes DTS‑HD MA 5.1 relaient l’ambiance sonore du film sans coup férir. Le doublage français est plutôt correct et mixé avec naturel, même si, comme souvent, la VO est à ce titre un cran au‑dessus.
Note son : 5/6



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