par Gwendal Lars
le 27 octobre 2020

JBL Club One

A
note
8
10
label
prix
299 €
les plus
  • Qualité globale de l’écoute
  • Très bon équilibre et bel impact
  • Profondeur du grave
  • Ergonomie des commandes
  • Coussinets des oreillettes interchangeables facilement
  • Compatibilité Google Assistant et Alexa
  • Confort des oreillettes
  • Qualité du jeu de câbles fourni
  • Autonomie
les moins
  • Insonorisation active légèrement en retrait par rapport à la concurrence
  • Inutilisable en Bluetooth durant la charge
  • Chargeur non fourni
présentation

Avec le Club One, JBL vise le marché « haut de gamme » du casque à réduction de bruit active. C’est l’équipement le plus coûteux de sa gamme. De plus, la marque a souhaité offrir une certaine polyvalence à son vaisseau amiral. Pour cela, JBL a opté pour une configuration circum‑aurale (l’oreillette recouvre entièrement l’oreille). Bien que relativement volumineux, il convient ainsi aussi bien à une utilisation en salon qu’en usage nomade. Par ailleurs, ce choix a permi à JBL d’équiper le Club One de larges transducteurs, des mini haut‑parleurs, de 40 mm de diamètre. Le constructeur a d’ailleurs apporté un soin tout particulier à leur conception afin qu’ils soient capables de répondre aux exigences des fichiers Hi‑Res Audio (en mode filaire uniquement) tout en descendant dans le grave le plus extrême et en conservant beaucoup de vivacité.

 

 

Finitions exemplaires 

Sur le plan mécanique, le JBL Club One inspire d’emblée confiance. Il est clair que tout est conçu pour qu’il résiste sereinement aux manipulations les moins douces (cf. ses articulations ci‑dessus). Par exemple, les petits câbles qui font la liaison entre les oreillettes et l’arceau sont généreusement dimensionnés afin que leur longueur soit suffisante quelle que soit l’orientation donnée aux oreillettes par rapport à l’arceau. De même, au niveau des finitions, tout respire le sérieux, voire le professionnel.

 

La connectique du Club One est, elle aussi, adaptée à un usage polyvalent. Si la liaison Bluetooth dont il se dote convient parfaitement aux utilisations nomades, il dispose également d’une entrée analogique proposant de l’utiliser en tant que casque de salon totalement passif. Un cordon type « téléphone », de belle qualité, est fourni pour répondre à cet usage (cf. photo ci‑dessous). À noter que, dans ce mode, le Club One accepte une puissance de 3,5 W, soit 3 500 milliwatts, contre quelques centaines de milliwatts pour la grande majorité des casques. Il pourra ainsi répondre aux exigences élevées, jusqu’à celles d’une utilisation DJ ou un niveau d’écoute extrêmement fort est requis.

 

 

Port du casque

En ce qui concerne son architecture, JBL a opté pour un arceau très conventionnel. Pour plus de confort, il est garni d’une mousse gainée de simili cuir. Une configuration qui fait presque oublier le poids élevé du Club One en le répartissant sur le crâne de son utilisateur. De même, les oreillettes se dotent de coussinets généreusement rembourrés. Nous avons pu constater qu’ils n’appuyaient qu’assez peu sur les oreilles. Si ce dernier point constitue un argument de confort durant les écoutes prolongées, il constitue en revanche un léger handicap lors de pratiques sportives avec le Club One. Il a tendance à bouger, lors d’un jogging, par exemple, ce qui oblige son porteur à le repositionner régulièrement. Point positif, en revanche, JBL a eu l’excellente idée de rendre ces coussinets très facilement amovibles. Leur fixation sur le corps principal des oreillettes est magnétique. Il suffit ainsi de tirer, assez fermement, sur les coussinets pour qu’ils se détachent (cf. photo ci‑dessous). Une conception qui simplifie grandement leur nettoyage, voire leur remplacement en cas d’usure (uniquement en SAV pour leur remplacement).

 

 

Commandes et assistants vocaux

En ce qui concerne les commandes et réglages du Club One, JBL s’est orienté vers des poussoirs conventionnels. Sur l’oreillette gauche on retrouve ainsi le bouton de mise sous tension du casque accompagné d’un poussoir de jumelage Bluetooth et d’un troisième pour la commande d’activation du dispositif d’insonorisation active. L’oreillette droite, pour sa part, regroupe les commandes de réglage du volume d’écoute et l’activation de l’assistant vocal (cf. photo ci‑dessous). Il peut s’agir tant de Google Assistant que d’Alexa en fonction du choix de l’utilisateur. À noter que cette dernière commande n’est pas assurée par un poussoir habituel. C’est le dos de la coque de l’oreillette droite qui fait office de poussoir.

 

 

Application My JBL Headphones

Au niveau des autres fonctionnalités, on retrouve les procédés désormais habituels des casques JBL accessibles via l'application My JBL Headphones : SilentNow pour s’isoler de l’extérieur sans forcément écouter de la musique, donc sans activer le Bluetooth, Ambient Aware et TalkThru pour mieux percevoir à loisir les bruits environnants avec le premier nommé et pour soutenir une conversation sans enlever les écouteurs avec le second. À mentionner aussi, plusieurs profils d’égalisation associés aux divers ambassadeurs de la marque (Armin Van Buuren, Sunnery James, Tigerlily…), plusieurs autres réglages d’égalisation à sélectionner selon la nature de la musique écoutée (Piano, Voix, Jazz…) ou encore la possibilité de procéder à sa propre égalisation pour optimiser le rendu sonore selon ses préférences (cf. photo ci‑dessous). Difficile d’être plus complet.

 

 

Câble spiral fourni et fiche mini-Jack 3,5 mm à baïonette 

Enfin, JBL accompagne le Club One d’une câblerie de belle qualité. Pour une utilisation en casque passif, un cordon spiral gainé de tissus est fourni. Il présente une fiche mini‑Jack 3,5 mm à chacune de ses extrémités. Côté casque, elle est équipée d’une petite baïonnette qui permet de verrouiller le câble sur l’oreillette et éviter ainsi son « décrochage » inopiné (cf. photo ci‑dessous). Un adaptateur mini‑jack 3,5 mm vers Jack 6,5 mm ainsi qu’un adaptateur « avion » sont également fournis. De même, un câble doté d’un micro transforme le Club One en kit mains libres. Précisons enfin que si un câble de recharge USB‑C est fourni, en plus d’une housse de transport dans laquelle vient prendre place le casque en position pliée, ce n’est pas le cas du chargeur. Il faut donc utiliser celui d’un téléphone, voire connecter le casque au port USB d’un ordinateur pour recharger sa batterie.

 

spécifications
  • référence JBL Club One
  • Transducteurs électrodynamiques
  • Diaphragme 40 mm
  • Réponse en fréquence 10 Hz à 40 kHz
  • Réponse en fréquence (actif) 20 Hz à 20 kHz
  • Impédance  32 ohms
  • Liaison Bluetooth 5.0
  • Profils A2DP, AVRCP, HFP
  • Puissance d’entrée maximale 3,5 W
  • Sensibilité 95 dB
  • Sensibilité du micro -38 dBV à 1 kHz/Pa
  • Commandes par poussoirs et assistant vocal (compatible Google Assistant, Amazon Alexa et Siri)
  • Batterie/Autonomie  Lithium-ion 730 mAh/45 h musique (23 h avec réduction de bruit activée)
  • Temps de charge <2 h via USB-C
  • Câbles mini-jack 3,5 mm (longueur 1,20 m), câble USB-C et adaptateur avion fournis
  • Poids 378 g
concurrence

Dernière mouture du célèbre QC[-]35, le Bose QC[-]35 II (380 €) bénéficie lui aussi d’un confort amélioré. L’application, bien qu’assez basique, dispose d’une très bonne ergonomie et donne accès à ses principaux réglages.

 

Récemment nous avons testé le Sony WH[-]1000XM3 (380 €), dernière génération des casques ANC de la marque, à l’insonorisation active particulièrement efficace. Lui aussi dispose d’une application proposant d’agir sur de nombreux paramètres pour personnaliser son comportement.

 

Dans nos tests récents, nous nous sommes également intéressés au modèle Elite 85H de Jabra (299 €). Un casque qui permet à la marque danoise de mettre un pied dans l’univers de la Hi[-]Fi.

 

Le Pioneer S9 (199 €) a fait récemment son apparition avec une relative discrétion. Pourtant, lui aussi bénéficie d’une connexion Bluetooth 4.2 compatible APT[-]X et APT[-]X HD donc capable d’acheminer les flux Hi[-]Res Audio dans de bonnes conditions. Une application, compatible iOS et Android, donne accès à ses réglages avancés.

concurrence
  • référence JBL Club One
  • Transducteurs électrodynamiques
  • Diaphragme 40 mm
  • Réponse en fréquence 10 Hz à 40 kHz
  • Réponse en fréquence (actif) 20 Hz à 20 kHz
  • Impédance  32 ohms
  • Liaison Bluetooth 5.0
  • Profils A2DP, AVRCP, HFP
  • Puissance d’entrée maximale 3,5 W
  • Sensibilité 95 dB
  • Sensibilité du micro -38 dBV à 1 kHz/Pa
  • Commandes par poussoirs et assistant vocal (compatible Google Assistant, Amazon Alexa et Siri)
  • Batterie/Autonomie  Lithium-ion 730 mAh/45 h musique (23 h avec réduction de bruit activée)
  • Temps de charge <2 h via USB-C
  • Câbles mini-jack 3,5 mm (longueur 1,20 m), câble USB-C et adaptateur avion fournis
  • Poids 378 g
verdict technique

En dépit d’un poids conséquent, près de 400 g, le casque JBL Club One reste confortable à porter, même pour des écoutes prolongées. Le rembourrage de son arceau répartit correctement son poids sur l’ensemble du crâne. Par ailleurs, les oreillettes n’appuient qu’assez légèrement, ce qui accentue la sensation de confort. En revanche, comme nous l’avons signalé, le casque à tendance à descendre et il peut être nécessaire de le remettre en place régulièrement. Le Club One sera ainsi plus à l’aise au salon ou dans les transports en commun qu’au sein d’une salle de sport.

 

 

Réduction de bruit passive et active 

Au niveau de l’élimination des bruits environnants, nous avons pu constater que l’insonorisation passive du Club One était très bonne. Le système ANC (réduction de bruit active) vient la compléter, notamment pour les sons les plus graves, avec une bonne efficacité bien qu’elle soit légèrement en retrait par rapport à celle que proposent les ténors de cette technologie tels que Bose ou Sony. Elle reste néanmoins amplement suffisante pour améliorer sensiblement le confort d’un vol en avion ou d’un trajet en train.

 

Qualité des écoutes

Pour ce qui est de la restitution sonore, qui frise l’excellence, la touche JBL est bien présente. Visiblement le Club One bénéficie du savoir‑faire de la marque en matière de restitution sonore professionnelle. L’écoute bénéficie d’un très bel équilibre sur l’intégralité du spectre audible et ce, aussi bien en Bluetooth qu'en filaire. Le grave, notamment, sait être très profond sans pour autant devenir envahissant, ce qui est malheureusement le cas sur bien des casques. Et autant les basses fréquences que les hautes fréquences sont rapidement fatigantes si elles prédominent sur le reste du spectre sonore. Sur le Club One, le registre des graves reste vivant, franc et expressif. Il ne donne jamais dans l’excès de ronflant ou le pâteux.

 

 

Une spécificité qui lui permet de restituer avec une excellente tenue et beaucoup de réalisme la déferlante de basses de l’intro de I Will Remember de Toto. Cette aisance dans le grave est également tangible sur des répertoires tels que le Reggae ou l’électro. Les traditionnelles écoutes de Rafales de Bernard Lavilliers ou de Dis‑Le de Bazbaz nous ont permis de confirmer ce point. Le Club One sait même offrir aux percussions, et notamment à la grosse caisse, un impact plus que convaincant comme nous l’a brillamment démontré l’écoute de Take Five de Dave Brubeck. Un point qui tend aussi à prouver qu’il dispose d’une belle dynamique. Le milieu du spectre est, lui aussi, reproduit avec beaucoup de naturel. Enfin l’aigu est limpide et détaillé sans donner dans l’agressif. Du tout bon à tous les étages, donc.

 

À noter, ces atouts sont encore magnifiés en mode filaire pur pour un rendu sonore qui frise l'excellence, pour peu que l'on approvisionne le Club  One de fichiers Hi‑Res Audio.

 

 

Conclusion

Le JBL Club One, performant sur toutes les fréquences, s’avère donc d’une polyvalence surprenante : écoutes nomades en Bluetooth ou statiques en filaire, ergonomie avec ses différentes fonctionnalités (réduction de bruit active, Silent Now…) et superbe rendu sonore quel que soit le type de musique. À tel point qu’à l’épreuve de la musique classique à laquelle nous l’avons, finalement, longuement confronté, il s’en sort vraiment avec les honneurs.

 

De plus, contrairement à ce qui est le cas sur beaucoup de casques dotés d’une électronique interne, l’utilisation en mode passif du Club One ne modifie quasiment pas son comportement. Il est même intéressant de le connecter à un amplificateur pour casque de bonne qualité. Ses transducteurs de 40 mm pourront alors s’exprimer pleinement et dévoiler l’impressionnante dynamique dont ils disposent. Bref, le JBL Club One est une sacrée réussite.

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