par Jean-Baptiste Thoret
02 mars 2010 - 18h34

The Informant !

année
2009
Réalisateur
InterprètesMatt Damon, Scott Bakula, Joel McHale, Melanie Lynskey, Thomas F. Wilson
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

Soderbergh tourne plus vite que la lumière. Dans The Informant !, il retrouve Matt Damon, son acteur fétiche, et lui fait subir un traitement physique de choc.

Gras, démarche ampoulée, fagoté comme un réfugié polonais et flanqué d’une atroce moustache, Damon incarne Mark Whitacre, un bon gars du Midwest qui travaille comme biochimiste dans un énorme conglomérat agroalimentaire (celui qui a servi de modèle pour Michael Clayton).

Un jour, il découvre que son entreprise s’est mise d’accord avec ses concurrents afin de manipuler le prix de ses produits. Profondément honnête, naïf ou tout simplement benêt, Mark décide de dénoncer ces pratiques et se transforme en informateur, sorte de « Gorge Profonde » gauche et pataude. Profitant d’une enquête du FBI, Mark tente de faire comprendre aux deux agents du gouvernement qu’un gros coup est à leur portée.

Mélange de comédie légère, de film dossier pastichant les classiques des Seventies (Les trois jours du Condor, Conversation secrète) et de pamphlet anti-capitaliste, The Informant ! court sans doute trop de lièvres à la fois.

La structure tortueuse du récit (voix off, pièces d’un puzzle qui tardent à se regrouper, etc.), le jeu volontairement caricatural mais lassant de Matt Damon, l’enchaînement de situations plaisantes mais jamais vraiment drôles, font de The Informant ! une version light d’un bon film des frères Coen.

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Tous publics
Prix : 24,99 €
disponibilité
17/02/2010
image
1.85
HD 1 080p (VC-1)
16/9 natif
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Anglais Dolby TrueHD 5.1
Anglais Dolby Digital 2.0 pour malvoyants
Allemand Dolby Digital 5.1
Italien Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, anglais pour sourds et malentendants, allemand, allemand pour sourds et malentendants, italien, italien pour sourds et malentendants, norvégien, portugais, néerlandais, suédois, danois, finnois, grec, hébreu, chinois, cantonais
8
10
image
Tout est exagéré dans ce film. Si cela fait aussi partie de son charme, la photographie ne déroge pas à la règle. Les décors non plus d'ailleurs. Steven Soderbergh situe son action entre les années 80 et 2000, mais on se croirait à la fin des Seventies, ambiance orangée, cravates chamarrées et lunettes big size. Un perpétuel décalage temporel qui perd un peu le spectateur. Cela dit, le piqué reste précis et la définition probante, malgré l'avalanche de plans colorimétriquement très marqués. Les gros plans sur Matt Damon, qui a enduré des heures de maquillage (mais qui a aussi visiblement raflé tous les McChicken des États-Unis pour le rôle), sont impressionnants.
7
10
son
Avec tous ces dialogues, il n'était pas aisé pour les ingénieurs du son de placer bruitages, musiques et ambiances sonores. Ils sont tout de même parvenus à nous immerger en quelques plans à peine aux côtés de ce biochimiste moustachu et ventripotent adepte de la tchatche et du mensonge. Cela dit, la piste anglaise Dolby TrueHD 5.1 n'apporte rien de plus au niveau de l'emphase et de l'impact par rapport au Dolby Digital 5.1 français hormis, bien sûr, le jeu des comédiens, dont Scott Bakula en agent du FBI désabusé (Code Quantum).
2
10
bonus
- Commentaires audio du réalisateur et du scénariste
- Scènes coupées en HD (6')
Des commentaires non sous-titrés (non, la terre entière ne parle pas forcément anglais…) et des scènes coupées pas franchement utiles.
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