par Carole Lépinay
20 octobre 2010 - 15h32

Achille et la tortue

VO
Akiresu to kame
année
2008
Réalisateur
InterprètesTakeshi Kitano, Kanako Higuchi, Kumiko Aso, Aya Enjôji, Kuruo Hatoyama, Masatô Ibu
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

Dès son plus jeune âge, Machisu (Reikô Yoshioka, Yûrei Yanagi et Takeshi Kitano) est attiré par la peinture. Fils d'un riche industriel, il délaisse les cours pour peindre et bénéficie du soutien de son entourage. Malheureusement, le temps de l'innocence s'arrête brutalement suite à la faillite et au suicide de son père.

Trimballé chez un oncle rustre, puis recueilli dans un orphelinat, le jeune Machisu n'oublie pourtant pas sa passion de la peinture. Une fois adulte, il tente de s'accrocher à son art et de devenir célèbre, quitte à ce que cela tourne à de la pure hystérie.

Troisième opus de la trilogie Kitano, Achille et la tortue s'inspire du paradoxe du philosophe grec Zénon d'Élée pour mettre en scène l'itinéraire d'un peintre contrarié qui aura passé son existence à courir après la reconnaissance.

Kitano confronte son personnage (et de fait, lui‑même, l'acteur vieillissant du film et le peintre ne font qu'un pour que la mise en abyme soit totale) à son obsession picturale, frisant plus d'une fois l'autisme inquiétant ou la folie. Ainsi, l'art, selon les dires d'un collectionneur, exige sa propre mise en danger, et Machisu teste chaque phase de cet amour à sens unique sans parvenir à le définir réellement. Peintre raté ou homme obstiné, Machisu en Achille reste touchant tout au long du film, prisonnier de la quête désespéré d'un art ou d'un monde qui ne veulent pas de lui.

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Akiresu to kame
Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
18/08/2010
image
1.85
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Japonais Dolby Digital 5.1
Japonais Dolby Digital 2.0
sous-titres
Français
7
10
image
Globalement, le rendu de l'image est satisfaisant, avec une définition séduisante et des couleurs neutres assez bien rendues, au sein desquelles les teintes plus vives des peintures du film ressortent agréablement. Mais lors de certains mouvements de caméra ou de déplacements d'objets dans le cadre (cf. le train à 11'08), la compression montre ses limites, avec des signes manifestes d'instabilité. On regrettera également des noirs un peu ternes lors des passages les plus sombres.
7
10
son
Étant donné la nature assez « calme » du film, inutile d'attendre une déferlante d'effets de la piste Dolby Digital 5.1. Cela étant dit, la musique est discrètement et harmonieusement répartie sur les enceintes arrière, et quelques effets de spatialisation montrent le soin apporté à la conception de ce mixage. Quant aux dialogues, ils sont parfaitement mis en valeur. Si la piste Dolby Digital 2.0 manque un peu de pêche, elle offre quelques effets stéréo judicieux.
0
10
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