par Carina Ramon
18 janvier 2011 - 17h31

Friday Night Lights saison 2

année
2008
Créateur
InterprètesKyle Chandler, Connie Britton, Aimee Teegarden, Jesse Plemons, Minka Kelly
éditeur
genre
notes
critique
10
10
label
A

Retour à Dillon, Texas. Son lycée, son équipe de football américain, son championnat, et c'est à peu près tout. Trop court pour faire un pitch ? Absolument pas, et on en redemande.

Après la victoire des Panthers au championnat national à la fin de la saison 1 (cliquez ici pour accéder au test de la rédaction), le coach Eric Taylor (excellent Kyle Chandler) a décidé de saisir une opportunité professionnelle à l'autre bout du pays. Restées seules, sa fille Julie (Aimee Teegarden) et sa femme Tami (Connie Britton, remarquable), enceinte, tentent tant bien que mal de trouver un équilibre.

De son côté, son ancienne équipe de foot a décidé de mettre à rude épreuve les nerfs du nouvel entraîneur : Tim Riggins (Taylor Kitsch) est plus que toujours accro à la bouteille, Landry Clarke (Jesse Plemons) va devoir affronter une incroyable épreuve, Matt Saracen (Zach Gilford) doit toujours veiller sur sa grand‑mère malade alors que son père est en Irak, Jason Street (Scott Porter) s'apprête à tenter au Mexique une opération qui lui permettrait de remarcher, tandis que Smash Williams (Gaius Charles) ne rêve que de gloire et d'argent facile en passant professionnel le plus rapidement possible.

Ce n'est pas plus glorieux chez les filles. Lyla Garrity (Minka Kelly), qui ne se pardonne pas d'avoir trompé son petit ami handicapé avec son meilleur ami, vire grenouille de bénitier. Et Tyra Collette (Adrianne Palicki) doit quant à elle cacher un lourd secret pour protéger son amoureux, qu'elle n'assume d'ailleurs pas tout à fait.

Vous l'aurez compris, le football n'est qu'une toile de fond comme une autre dans cette série qui, pour cette deuxième saison, développe un nouveau faisceau d'intrigues parallèles et de multiples personnages tout juste esquissés lors de la saison 1. Bien sûr, les scènes de match sont toujours aussi remarquablement filmées (Peter Berg adapte ici pour la télévision son propre film éponyme, lui‑même inspiré du roman de Buzz Bissinger). Et les « lumières du vendredi soir » (traduction du titre Friday Night Lights) catalysent toujours les habitants de la ville, qui vibrent tous sans exception au rythme des matchs des Panthers. Seulement, derrière les victoires qui s'enchaînent, les trajectoires s'entrechoquent et se dévient peu à peu.

Filmée à Austin au Texas dans des décors naturels, Friday Night Lights est une série réaliste à plus d'un titre. Dans sa forme d'abord, puisque les comédiens, encouragés à improviser, ignorent tout des caméras qui les suivent. Dans le fond ensuite, puisque les sujets abordés (sexe, religion, racisme, sport, relation parents‑enfants ou de couple…) sont autant de points de départ qui conduiront à faire grandir (ou pas) nos héros, décidément de plus en plus attachants malgré leurs défauts.

Une série encore confidentielle en France qui attaque sa cinquième saison aux États‑Unis, brillamment écrite, interprétée et réalisée. Et surtout à contre‑courant de l'esbroufe habituelle. Un autre point de vue sur l'Amérique, non dénué d'ironie… Foncez.

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Tous publics
Prix : 29,99 €
disponibilité
22/02/2011
image
1.78
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Anglais Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, anglais
7
10
image
Un rendu quasi identique à celui de la première saison, avec son lot d'artéfacts de compression et de tremblements si caractéristiques de la série. Une vraie marque de fabrique qui nous satisfait pleinement, et qui s'explique par le tournage en décors naturels (rien n'est capté en studio) et par le parti pris esthétique (les caméramans sont libres autour des comédiens). La palette restreinte de couleurs est toujours parfaitement restituée, les contrastes très correctement gérés et l’omniprésence du grain tout à fait justifiée. Ce n’est pas parfait, mais c'est totalement volontaire.
8
10
son
Ces deux pistes Dolby Digital 5.1 restituent toujours aussi bien les ambiances de matchs avec une belle agressivité sonore. Rumeurs de la foule, chocs des casques les uns contre les autres, tactiques des joueurs : on est sur le terrain, à leurs côtés. Les dialogues sonnent aussi à la perfection et mettent magnifiquement en valeur le jeu des comédiens. Quant à la partition musicale signée W.G. Snuffy Walden and Bennett Salva, elle sait se faire entendre, notamment en ouverture de chaque épisode, et se montre plus discrète lors des passages plus intimes. Un bon dosage, en VO comme en VF, même si nous vous conseillons vivement la piste originale pour le show des acteurs.
8
10
bonus
- Scènes coupées (30')
- Commentaires audio du premier épisode par le réalisateur et le producteur exécutif
- Commentaires audio de l'épisode N°10 par les comédiens Jesse Plemons (Landry Clarke) et Adrianne Palicki (Tyra Collette)
- Interviews de toute l'équipe : acteurs, créateur et scénariste (36')
- Quinze titres du groupe W.G. Snuffy Walden and Bennett Salva à l'origine de la BO
Une interactivité qui devrait contenter les aficionados de cette série encore peu connue qui, malgré son succès critique, reste confidentielle en France. Et comme le dit si bien Kyle Chandler dans son interview : « Il y a deux catégories de personnes, celles qui ont vu la série et qui ont aimé, et celles qui ne la connaissent pas ». Les commentaires audio sont tout aussi passionnants et ludiques, notamment ceux des comédiens Jesse Plemons (Landry Clarke) et Adrianne Palicki (Tyra Collette), qui passent une bonne partie de l'exercice à chambrer les petits copains. Les scènes coupées dévoilent quant à elles certains raccourcis scénaristiques destinés à dynamiser l'ensemble. Au lieu des morceaux du groupe, on aurait juste préféré un sujet son travail autour de la série.
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