En 1930, un petit bout de femme déboule dans l’univers du cartoon et apporte une touche de glamour et de sensualité nouvelle à ces planches en noir et blanc peuplées d’une faune aussi extravagante que délurée. Elle se nomme Betty Boop, elle est pulpeuse, chanteuse de jazz confirmée, et surtout, vêtue d’une petite robe moulante qui ne dissimule rien de sa charmante plastique.
Les restrictions sévères du code Hays, créé en 1930, lui ont même imposé une robe plus longue, afin de calmer les prétendues allusions sexuelles distillées dans ses aventures. Mais cela n’a diminué en rien sa puissance glamour et elle continua de chanter son « Boop‑boop‑a‑boop », marque de fabrique vocale directement inspirée du jazz.
Grâce à cette édition restaurée (la saga complète est disponible chez l'éditeur), on savoure de découvrir ou redécouvrir les péripéties de Betty Boop, sex‑symbol du cartoon, en version animée, mixte entre Rita Hayworth et Bette Davis. En 1988, Robert Zemeckis lui rendra hommage dans Qui veut la peau de Roger Rabbit ? en créant le personnage sulfureux de la fameuse Jessica Rabbit.