La blonde explosive
Parce que son patron lui reproche de ne pas suffisamment promouvoir son nouveau rouge à lèvres, Rockwell Hunter se retrouve à deux doigts de la porte de sortie. Il décide alors de faire appel Rita Marlowe, actrice et pin‑up de son État, afin de faire la publicité du produit. Celle-ci accepte, mais à une condition : Rockwell devra rendre jaloux Bob, son soupirant, acteur spécialisé dans les rôles de Tarzan.
Tourné un an après La blonde et moi, La blonde explosive reconstitue le tandem Frank Tashlin/Jayne Mansfield et pousse d’un cran la dimension cartoonesque du précédent film. Satire réjouissante et hyper‑inventive du rêve de gloire américain, le film montre la puissance critique de Hollywood à l’égard de la télévision, sa grande rivale qui, à la fin des années 1950, concurrence sérieusement la Mecque du Septième art.
Connu pour les longs métrages qu’il a réalisés pour le duo Jerry Lewis/Dean Martin, Frank Tashlin s’en donne à cœur joie dans « l’égratignement » intempestif de la télé et de la publicité, et fait même apparaître à fin de son film Groucho Marx, dont la réplique (« Rien ne m’amuse autant qu’une généreuse poitrine ») est restée célèbre. Un classique enfin disponible dans la collection Les introuvables.