par Laurence Mijoin
05 mai 2011 - 12h23

Une vie de chat

année
2010
Réalisateurs
InterprètesDominique Blanc, Bruno Salomone, Jean Benguigui, Bernadette Lafont, Oriane Zani, Bernard Bouillon (voix)
éditeur
genre
notes
critique
7
10
label
A

Le jour, le chat Dino vit auprès de la petite Zoé, fille d’une commissaire de police, muette depuis la mort de son papa, tombé sous les balles du truand Costa. Mais la nuit… La nuit, le même matou prend la poudre d’escampette, accompagnant Nico, gentleman cambrioleur, dans ses larcins. Mais le méchant Costa est de retour à Paris, fomentant le vol d’une œuvre d’art, le Colosse de Nairobi

Troisième long métrage des studios d’animation Folimage après La prophétie des grenouilles et Mia et le Migou, mais premier long de Jean‑Loup Felicioli et Alain Gagnol, Une vie de chat confirme l’intransigeance de Folimage, qui transcende le genre du film d’animation à destination du jeune public en proposant une expérience sensorielle inédite, parfaitement adaptée à toutes les tranches d’âge.

Vulgarisant dans le bon sens du terme le polar et le film noir, Felicioli et Gagnol rendent véritablement hommage à ces genres en concoctant un récit nimbé de mystères, peuplé de personnages truculents et croquignolets, ponctué de références de cinéphiles. Ainsi, certaines répliques des gangsters nigauds rappellent le verbe d’Audiard, et on reconnaît çà et là quelques clins d’œil à Scorsese, notamment via le personnage de Costa, inspiré de Joe Pesci et judicieusement doublé par Jean Benguigui (qui, ironie du sort, avait assuré la voix française de l’acteur pour Les affranchis).

C’est d’ailleurs l’ensemble du doublage qu’il faut saluer, de Bernadette Lafont en menaçante nounou à Bruno Salomone en monte‑en‑l’air très Robin des Bois dans l’âme. Ce soin apporté aux voix ainsi qu’aux ambiances (notamment grâce à la musique jazzy de Serge Besset) est à l’image des choix visuels, raffinés, souples, élégants (on pense parfois à Picasso et Modigliani), tout en jeux d’ombre et de lumière. Un film d'animation « à l'ancienne », au récit simple mais captivant et surtout jamais mièvre.

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Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
20/04/2011
image
1.85
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Français Dolby Digital 2.0
sous-titres
Français pour sourds et malentendants
8
10
image
Ici, l'objectif était de restituer avec stabilité les aplats de couleur, crayonnés à la craie grasse. Pari réussi, puisqu'on ne détecte aucun problème majeur de compression. Les teintes sont resplendissantes et profondes, et cette copie fait honneur au travail des animateurs, dont on distingue le moindre trait de crayon. Des choix artistiques harmonieux, de belles trouvailles (la séquence en vision « chat ») et des contrastes appuyés.
8
10
son
Si les canaux arrière se montrent un peu timides dans l'ensemble malgré quelques jolis détails parsemés avec subtilité, la bande-son Dolby Digital 5.1 délivre de beaux effets sur les enceintes frontales, dont on distingue bien la spatialisation (aussi bien en 2.0 qu'en 5.1), et des basses très puissantes. La musique jazzy de Serge Besset est parfaitement mise en avant, les dialogues sont toujours très clairs et amples, les aigus soignés et les basses vibrantes. Rien à redire.
7
10
bonus
- Making of : lorsque les voix s'animent (16')
- Les différentes vies du chat (six courts modules) (8')
- Hommage à Gaël Brisou (son court métrage Sucré) (5')
- Bande-annonce
- Partie Rom
Une interactivité pensée, comme le film, à la fois pour le jeune public et les adultes, qui commence avec « Les différentes vies du chat », soit un ensemble de six courts modules revenant notamment sur les différentes versions du scénario (la première mouture était plus sombre, la deuxième plus burlesque), sur les techniques d'animation et de colorisation, le story-board… Un bonus très ludique. Le making of s'intéresse principalement au travail des doubleurs, certains s'exprimant dans ce module comme Bruno Salomone et Jean Benguigui. On perçoit la passion des artistes animateurs et des acteurs, et on mesure l'ampleur de ce travail titanesque. Enfin, un hommage est rendu à Gaël Brisou, décorateur chez Folimage disparu en 2010, à travers son court métrage Sucré, fable épicurienne à destination d'un public plus âgé. Les plus jeunes pourront poursuivre la découverte de l’œuvre sur ordinateur avec la partie Rom, qui propose des dessins à colorier, un flip book à créer soi-même, des fonds d'écran à télécharger et des liens Internet.
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