par Jean-Baptiste Thoret
04 janvier 2012 - 12h50

Valhalla Rising, le guerrier des Ténèbres

année
2009
Réalisateur
InterprètesMads Mikkelsen, Maarten Steven, Jamie Sives, Ewan Stewart
éditeur
genre
notes
critique
3
10
A

Après la trilogie Pusher et Bronson, Nicolas Rinding Refn continue de tracer un sillon original, entre expérimentation et film de genre, et signe avec Valhalla Rising un long métrage plutôt radical qui fournira de l’eau au moulin de ses adorateurs comme de ses détracteurs.

Nous voici plongés dans des Highlands brumeux, au temps de Vikings. Là, un clan exploite un guerrier borgne (Mads Mikkelsen, « le Chiffre » dans Casino Royale) qui, un jour, parvient à s’affranchir. Secondé d’un jeune garçon, One Eye, c’est son nom, croise la route de Catholiques en quête de Jérusalem. Il embarque avec eux pour un voyage au cœur des Ténèbres.

Nicolas Rinding Refn se prend visiblement pour Werner Herzog, voue un culte sans borne au monolithe de 2001 et a dû revoir en boucle la dernière partie d’Apocalypse Now. Mais le résultat, sorte d’esbroufe post‑moderne volontairement indéchiffrable, ressemble à du John Milius (Conan le Barbare) qui se prendrait pour Terence Mallick, avec son lot de clichés auteuristes et populos (toute cette imagerie de la virilité poisseuse, avec guerriers barbares pataugeant dans la boue et décapitant à tour de bras) et sa philosophie de bazar qui, à force d’épaissir le mystère (d’où vient ce guerrier ? Est‑il un Messie ou un Diable ?), sombre dans le pense‑très‑bête. Plutôt ridicule et pompeux. On préférera se réserver pour son dernier film, Drive.

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dvd
cover
- de 12 ans
Prix : 24,99 €
disponibilité
28/07/2010
image
2.35
HD 1 080p (Mpeg4 AVC)
16/9 natif
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 7.1
Anglais DTS-HD Master Audio 7.1
Anglais Audio 3D (pour écoute au casque)
sous-titres
Français (imposé sur la VO)
8
10
image
Ambiance terreuse, voire boueuse, comme un soleil froid qui s'abat sur les plaines desséchées par les vents du Nord, le tout bercé par des clairs-obscurs lugubres tout doit sortis d'un tableau de maître hollandais. Malgré cette sorte esthétique particulière (on aime ou pas du tout), on ne perd que très rarement en lisibilité et la définition ne faiblit quasiment jamais. En bref, une compression qui se joue des nombreuses difficultés sans sourciller.
8
10
son
Après une ouverture dépourvue de musique où l'on entend uniquement des cris et le craquement des os broyés à mains nues, le vent prend le relais, relayé ensuite par des bruits sourds et inquiétants. Au milieu de cette atmosphère peu accueillante, de rares lignes de dialogues, toujours audibles cela dit. Ces pistes 7.1 (VO et VF se valent hormis le jeu d'acteur) parviennent à créer une expérience assez unique, sorte de trip mystique au cœur du pays Viking grâce à une précision inégalée à l'arrière et à une spatialisation extrême vous encerclant de toutes parts.
3
10
bonus
- L'enfer d'Odin en SD (26')
- Photos (3')
- Bandes-annonces
- DTS Sound Check 7.1/5.1
Sorte de genèse du film par son auteur et l'interprète principal, le petit doc éclaira les amateurs sur les partis pris scénaristiques et esthétiques du film, le travail des comédiens et le comment du pourquoi de l'entreprise. Et bon point pour le DTS Sound Check 7.1/5.1.
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