Echo
À sa sortie de prison, Bobby emménage dans un appartement miteux au cœur d'un building. Dès la première nuit, il s'aperçoit que les murs sont aussi épais que du papier mâché, et entend les cris et les lamentations d'une femme battue par son mari, dans l'appartement d'à côté. Jusqu'à ce qu'il ait des hallucinations...
Dans cet immeuble lugubre, le moindre geste est prétexte à vous flanquer la trouille : faire la vaisselle alors que l'évier appelle à l'aide, mettre les poubelles au vide‑ordures et entendre un drôle de souffle venir du local du rez‑de‑chaussée, ouvrir une porte (à moins qu'elle ne s'ouvre carrément toute seule), fermer un rideau, laver son linge, tourner le verrou de la porte d'entrée…
Bref, à coups d'effets horrifiques « à pas cher », le cinéaste philippin Yam Laranas finit par nous user jusqu'à la corde, avant même que l'on découvre le fin mot de l'histoire. Des effets tellement faciles qu'ils en deviennent risibles. Le tout évidemment soutenu par une bande‑son qui s'égosille à chaque hallucination ou instant de pseudo‑stress. Daté et surfait.