par Frank Ladoire
26 juillet 2012 - 21h39

Usain Bolt

année
2012
Réalisateur
Interprèteaucun
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

La domination de Usain Bolt sur le sprint mondial est tout sauf un hasard. Ce documentaire de 86 minutes sur cet athlète, réalisé par un spécialiste du genre (on doit à Gaël Leiblang la série documentaire La meilleure façon de marcher, mais aussi Les toqués du chocolat et les premiers numéros du programme TV « Harry Roselmack en immersion »), permet de connaître un peu mieux l'homme le plus rapide du monde, sacré auparavant l'adolescent le plus rapide de la planète.

Car les performances du sprinter jamaïcain ne datent pas d'hier. À 14 ans, il décroche une médaille d'argent aux championnats nationaux lycéens avant de devenir, l'année suivante, le plus jeune champion du monde junior de l'histoire sur 200 m (sa distance de prédilection) en battant des concurrents plus âgés de deux à trois ans.
Après, tout s'enchaîne : premier et, toujours à ce jour, seul junior à être descendu sous les 20'' (19''93) sur 200 m, des victoires en pagaille dans de très nombreuses compétitions pour finalement terminer numéro 1 mondial de sa discipline à 17 ans. La Grèce et les J.O. d'Athènes lui tendaient les bras : 2004 devait consacrer Bolt aux yeux de ses pairs et permettre à Usain, le personnage fantasque, cool, hermétique à la pression, de se dévoiler au monde.

Une blessure, cause de retard dans sa préparation, en décida autrement. Usain Bolt, sélectionné par sa fédération sur l'épreuve du 200 m, fut éliminé dès les séries. Rendez‑vous manqué avec l'histoire des jeux et, surtout, l'Histoire du sport.

Retour en Jamaïque, à Kingston. Lightning Bolt (« L'éclair »), comme le surnomment les observateurs, change d'entraîneur et confie à Glen Mills (il a mené bon nombre de champions à la victoire) sa destinée sportive. L'objectif est clair : les J.O. de Pékin en 2008 avec des rêves de gloire sur 100 m, 200 m et le relais 4 x 100 mètres. Quatre années, ou presque, de souffrance et d'entraînements quotidiens pour le résultat que l'on connaît : trois médailles d'or et trois records du monde. Une réussite inespérée pour cet homme de 100 kg et de 1,95 m, une morphologie hors normes qui chamboule les lois biomécaniques en vigueur pour un sprinter.

Jusqu'à ce moment du documentaire, Gaël Leiblang brosse un portrait intime du personnage. Des images d'archives montrent Usain jeune, d'autres le suivent au jour le jour dans son quotidien. Sa famille, très présente dans sa vie, est également prépondérante à l'écran avec moult interviews de ses parents, ses amis d'enfance (son meilleur ami Nugent Walker est devenu son manager personnel), son entraîneur et ses coéquipiers. On découvre un caractère bien trempé, volontaire, bosseur mais aussi moqueur et drôle à souhait, parfois aussi un peu naïf, toujours accompagné de Nugent et d'un homme spécialement chargé de monnayer les engagements et les contrats du champion.

Plus généralement, Usain Bolt laisse la gestion d'une grande partie de sa vie à ses hommes de confiance, ces derniers veillant à appliquer strictement le programme de l'entraîneur Glen Mills. Pour l'anecdote, Usain Bolt n'a jamais d'argent sur lui, son manager règle toutes ses dépenses à sa place, tout le temps ou presque en cash… Sans aucun doute une des clés de sa réussite : confier à d'autres le soin de gérer les retombées du personnage Usain Bolt pour mieux se concentrer sur ses objectifs.

La dernière partie du documentaire suit la préparation d'Usain Bolt pour les championnats du monde de Daegu, en Corée du Sud. Le spectateur revit cette incroyable disqualification du roi du sprint en finale du 100 m, le 28 août 2011, jour de sacre annoncé. Nul doute que cette énorme frustration, malgré ses victoires, les jours suivants, sur le 200 m et le relais 4 x 100 m, est aujourd'hui le moteur d'une farouche envie de revanche, gage de spectacle, d'émotions et, peut‑être, de nouveaux records du monde signés Lightning Bolt dans les prochaines heures, aux J.O. de Londres…

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Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
27/07/2012
image
1.78
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Français Dolby Digital 2.0
Anglais Dolby Digital 5.1
Anglais Dolby Digital 2.0
sous-titres
Français (imposé sur la VO)
7
10
image
Plutôt avenante, l'image propose un aspect vidéo assumé, dans le plus pur style des reportages sportifs. Les images d'archives, comme d'habitude, offrent une qualité moins reluisante, mais leur valeur illustrative compense bien sûr cet aspect au centuple. Pas de mauvaise ni de bonne surprise donc. Le résultat est conforme aux attentes du spectateur.
7
10
son
Honnêtement, peu de différences notables apparaissent entre les bandes-son 2.0 et 5.1. Si la spatialisation de cette dernière est sensible sur certaines séquences, les voix restent toujours claires (les commentaires représentent bien sûr l'immense majorité du contenu audio), et c'est là l'essentiel. Comme de coutume, la VOST est à privilégier, ne serait-ce que pour éviter les doublages français extrêmement mal joués de certains protagonistes.
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