Par les épines
Rudy (Renaud Denis‑Jean), un jeune métis, travaille dans une boîte gay, Juliette (Juliette Besson) a perdu la parole depuis la disparition de ses parents, Marylin (Anita Lecollinet) refoule ses complexes physiques en se consacrant uniquement à son travail, Madame Rose (Agnès Soral), fraîchement veuve et romancière à succès, apprend que son mari la trompait.
Quatre personnages disséminés dans un Paris grisâtre et autant de possibilités de rencontres volubiles que de croisements silencieux. À travers son premier long métrage, Romain Nicolas (régisseur de plateaux et assistant monteur de Luc Besson) explore les différents visages de la solitude (allant du déracinement jusqu’à l’isolement contraint) et opte pour une structure (non sans risques) de film choral.
La réalisation, remplie de bonnes intentions, a bien du mal en matière de rythme et d’orchestration des rencontres. Résultat : une juxtaposition de petites histoires anecdotiques, contraintes de communiquer entre elles, tandis que la fluidité scénaristique semble surfaite.