Nana
Le film démarre de manière un peu brutale avec l'abattage d'un cochon devant le mur en pierres d'une vieille ferme. Le tout sous les yeux des enfants, dont Nana, 4 ans, qui vit avec sa mère dans une maison isolée dans la forêt. Jusqu'au jour où, en rentrant de l'école, elle trouve la maison vide...
Primé dans de nombreux festivals (Locarno, Belfort, Valdivia au Chili, etc.), ce film très court raconte la survie de Nana seule dans sa maisonnette. Tout l'intérêt est là, dans la bouille, les attitudes et les gestes de la petite fille.
Laissant planer un léger mystère sur le sort de la mère, la réalisatrice se contente donc de filmer Nana en train de jouer, de lire, d'essayer d'écrire et de cuisiner dans un film contemplatif, entre fiction et documentaire, sans musique, sans artifice, sans lumière, sans effets spéciaux. Uniquement la nature, la misère et la solitude. Presque du Zola.
L'intérêt est, malgré tout, discutable.