Spetters
Année : 1980
Réalisateur : Paul Verhoeven
Interprètes : Hans von Tongeren, Renée Soutendijk, Toon Agterberg, Maarten Spanjer, Marianne Boyer, Peter Tuinman
Éditeur : BQHL/MGM
DVD : DVD-9, 122', zone 2
Genre : drame, couleurs
Interdiction : - de 12 ans
Sortie : 08/06/16
Prix ind. : 16,99 €
Critique
Test technique
Image :
Son :
Bonus :
Format image
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1.66
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SD 576i (Mpeg2)
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16/9 compatible 4/3
Bande-son
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Néerlandais Dolby Digital 2.0
Banlieue de Rotterdam, 1980. Rien (Hans von Tongeren), Eef (Toon Agterberg) et Hans (Martin Spanjer), trois amis d’origine modeste, partagent une passion commune pour le motocross. L’arrivée de Fientje (Renée Soutendijk), une séduisante vendeuse de frites attirée par la vie dorée, va chambouler leur quotidien.
Fable sociale sans concession, Spetters scrute les rapports passionnels et d’intérêt entre des hommes de la classe ouvrière et une femme vénale, les précipitant tous vers la désillusion. On participe aussi bien au délitement collectif provoqué par l’irruption d’une femme fatale mais désargentée, qu’aux premiers pas désenchantés dans l’âge adulte. L’insouciance étant amputée par nombre de variations violentes (accident, handicap, rude mise à l’épreuve de l’amitié…), Veroehven n’épargnant ni la jeunesse néerlandaise fascinée par l’endurance sportive, le succès et le paraître, ni son penchant opportuniste.
Par ailleurs, le filmage crû et naturaliste entérine la nature subversive du futur réalisateur de Basic Instinct.
Carole Lépinay - Publié le 08/09/16
Cinécult' Paul Verhoeven : esprit rebelle
Paul Verhoeven naît à Amsterdam en 1938. En 1971, fort d’un doctorat de mathématiques, il se lance dans le cinéma. Après quatre films méconnus (Business is Business, Turkish Delight, Cathy Tippel et Soldier of Oranje), Verhoeven livre coup sur coup les deux films phares de sa période hollandaise : Spetters, vision clinique du désœuvrement de la jeunesse, et Le quatrième homme, fable onirique nourrie par les délires sado‑maso‑christiques d’un écrivain alcoolique et homosexuel. Auréolé de plusieurs prix à travers le monde (dont celui du Prix spécial du jury au festival d’Avoriaz en 1984), Verhoeven met en chantier La chair et le sang en 1985, un western médiéval.
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Liste des bonus
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Interview de Paul Verhoeven (7') |
Commentaire
Profitons du recul du grand Paul Verhoeven face à son film et écoutons attentivement ce qu'il avait en tête quelque trente années auparavant. |
Image
Il s'agit ici de la version intégrale non censurée (deux minutes ajoutées), restaurée en haute définition par le Eye Film Museum Institute d’Amsterdam. Certes, il reste encore des défauts de master et les visages ont toujours une jolie teinte rosée, mais la vivacité des couleurs revigore le film, tout comme la définition de l'image sur les scènes lumineuses. Un coup de jeune qui donne immédiatement envie de redécouvrir le film. |
Son
La musique reste en revanche un peu acide à tendance criarde. Un défaut qui va finalement plutôt bien avec le montage sec et énergique. Coup de chance. |