par Carole Lépinay
18 avril 2018 - 10h13

Une vie violente

année
2017
Réalisateur
InterprètesJean Michelangeli, Henri-Noël Tabary, Cédric Appietto, Marie-Pierre Nouveau, Délia Sepulcre-Nativi, Dominique Colombani
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

Corse. Stéphane (Jean Michelangeli) décide de rentrer au pays pour l’enterrement de son ami d’enfance, assassiné la veille même. Originaire de Bastia, le jeune clandestin se remémore son passé de petit bourgeois cultivé jusqu’à son basculement dans la délinquance et le radicalisme politique.


Second long métrage de Thierry de Peretti (Les Apaches, 2013), Une vie violente doit son titre à un roman de Pier Paolo Pasolini publié en 1959. C’est dire l’influence italienne qui nourrit cette ambitieuse chronique criminelle dans laquelle un étudiant bastiais intègre le groupe Armata Corsa de son plein gré. Nous sommes en 2001, le mouvement crée deux ans plus tôt se revendique comme indépendantiste et rompt littéralement avec le FLNC dont il soupçonne la proximité avec les élus locaux.

 

Au rebours du film de gangster classique attendu, le cinéaste s’engage sur une voie didactique et théâtrale, préférant les conciliabules préparatoires à la violence programmée des règlements de comptes. Filmés avec distance, les épisodes explosifs et les exécutions n’interpellent pas autant que ces réunions secrètes au cours desquelles des hommes investis déclament (au sens théâtral pur) leurs théories indépendantistes et scellent le destin de leur île de beauté.

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Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
02/01/2018
image
1.78
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Français Dolby Digital 2.0
Français Audiodescription
sous-titres
Français pour sourds et malentendants
5
10
image

Esthétiquement, on est dans le réalisme pur et dur sans aucune fioriture. Le résultat à l'écran est plombant, éteint, parfois flou, voire assez daté (le retour en arrière pour la mise en époque n'est pourtant que de dix ans). Le réalisateur a clairement cherché à ne pas magnifier les lieux.

7
10
son

Le réalisme a là encore été privilégié avec des prises de son directes qui donnent de la vie à l'instant et fournissent pas mal d'ambiances en 5.1 sur les enceintes arrière. Quelques incongruités à noter, comme la scène du juge par exemple : alors que le magistrat parle hors cadre sur notre droite, sa voix nous vient aussi de la gauche en frontal. Une répartition multicanale pas franchement optimisée.

5
10
bonus
- Scènes coupées (16')
- Making of (50')

Comment raconter un territoire ? C'est autour de cette question que Thierry de Peretti et son équipe forgent leur projet commun de fiction. Dans les coulisses, le réalisateur n'a de cesse d'échanger avec ses comédiens, l'acteur doit-il envisager son texte tel qu'il est écrit ou plutôt dépasser son aspect littéraire ? Le making of aborde autant les interrogations d'ordre scénique que stylistique. Enfin, les sept scènes coupées affinent le portrait des militants, de Gérard (en prison) Pierre Laurent ou encore Marc Antoine. 

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