par Cédric Melon
08 juin 2020 - 17h25

Homeland saison 8

A

Saul Berenson, devenu conseiller à la sécurité nationale du nouveau président des États‑Unis, demande à Carrie Mathison de remplir une dernière mission à haut risque en Afghanistan. Avec son expérience, Saul pense qu'elle est un atout essentiel pour négocier la paix avec les Talibans d’Afghanistan. Sortie en urgence de l'établissement dans lequel elle tentait de se reconstruire après sa longue détention en Russie, période dont elle ne se souvient pas intégralement ‑et qui posera vite problème‑, Carrie se trouve à affronter le puissant leader Haissam Haqqani qu’elle avait déjà traqué il y a des années.


La série aurait pu (dû ?) s’arrêter à la fin de la première saison mais le succès rencontré par les premiers épisodes poussa évidemment la production à prolonger les festivités, en optant à chaque saison pour une fin de moins en moins radicale, histoire de décliner les aventures de Carrie Mathison au sein de la CIA (Claire Danes, toujours parfaite en super‑agent atteint de graves troubles psychiques).

 

Il aura donc fallu attendre huit saisons de qualité inégale (mieux vaut ne pas parler des saisons 6 et 7…) pour qu’Homeland se termine avec l'art et la manière au terme d'un ultime épisode qui se conclue sur une note aussi inattendue que réussie. Sans dévoiler les rebondissements et certains rapprochements, toute la saison se focalise en réalité sur la relation entre ses deux protagonistes stars : Carrie Mathison et Saul Berenson. Des liens quasi filiaux qui seront malmenés jusqu'aux tout derniers instants. Cette ultime saison, qui fait écho à actualité géopolitique brûlante, véritable marque de fabrique de la série, permet ainsi d’apprécier une dernière fois le jeu de Claire Danes et Mandy Patinkin, totalement investis et fusionnels dans la peau de leurs personnages respectifs.

 

Au final, si tout n’est pas parfait, il faut se souvenir que les auteurs reviennent de loin, qu’ils ont dû gérer la disparition de Brody (Damian Lewis) à la fin de la saison 3 et tenir huit saisons durant sur des sujets ô combien brûlants : l'espionnage et le terrorisme. Homeland aura peut‑être mis du temps à rebondir mais s'inscrit sans rougir dans les pas de la grande série paranoïaque. Chapeau bas.

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- de 12 ans
disponibilité
10/02/2020
image
1.78
HD 1 080p
16/9
bande-son
Anglais Dolby Digital 2.0
sous-titres
Français
7
10
image

Jamais esthétisante, en prise avec la réalité du terrain, l'image de la série cultive son réalisme pour toujours plus d'immersion au cœur de l'action. Après les tonalités froides de Berlin, c'est la lumière écrasante et jaune d'Afghanistan qui marque la rétine, ainsi que les gros plans sur la Carrie qui ne loupent rien de ses tourments intérieurs et ses yeux convulsés. La définition fait un sans-faute mais on regrette parfois une mise en scène très marquée « série » qui ne prend pas le temps de livrer des plans ou séquences qui feront date. Reste les images issues des drones militaires, véritables marqueurs de la série.

7
10
son

Pas particulièrement marquante à travers sa bande-son (très peu la musique dans sa mise en scène), la série privilégie surtout les ambiances pour plus de réalisme. Les basses soutiennent les scènes d'action les plus efficaces et les tonalités métalliques rappellent l'univers high-tech des locaux de la CIA. 

0
10
bonus
- Aucun

Dommage, d'habitude, Canal+ Série nous gratifie de nombreux compléments et sujets au cœur du programme.

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